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Olivier Barlet
293 abonnés
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4,0
Publiée le 7 juin 2018
Le film allie dessin animé, images d’archive et entretiens avec les protagonistes encore vivants. Le dessin adopte les codes des jeux vidéo : couleurs réalistes, détails mis en avant, héros principal. Presque dix ans de travail sur un thème passionnant…
" another day of life " meilleur film d'animation au dernier european film awards est une déception pour moi. En effet l'histoire qui revient sur la guerre civile qui a éclaté en Angola en 1975 à travers le récit d'un grand reporter polonais est plutôt ennuyant deservit par un montage brouillon et terne en dépit d'un récit instructif et quelques moments émotions. Je ne vois pas comment ce film a gagné son prix sachant qu'il avait bien mieux .
C'est un film de 2017/18 composé de différentes parties assez différentes, une libre adaptation du livre du journaliste polonais Ryszard Kapuściński (1932-2007) "D’une guerre à l’autre" de 1976. Autobiographie témoignage de sa présence en 1975 en Angola. Ce n'est pas une animation pour enfants mais plus un documentaire qui a obtenu des prix. C'est pour la partie animation que je note 2.5 car elle n'est pas trop jolie, parfois trop psychédélique ceci pour rendre une atmosphère sinistre, le maître mot étant confusão; confusion. Les autres parties sont: réaliste avec des prises de vues sur les lieux mêmes, interviews des survivants et quelques moments informatifs. Le coté documentaire est intéressant et mérite mieux qu'un 2.5 cependant tout reste sous la coupe de la confusion qui est le ressenti face à l'atrocité de la guerre. Sans être opiniâtre et justement pour ne pas trop l'être, cet aspect confusion est le point commun entre tous les aspects: l'"artistique" du film, le pseudo philosophique, le réalisme, les témoignages, les rencontres, les atrocités, la réflexion journalistique etc... De fait, le côté émotion bien appuyé joue beaucoup pour que certains portent ce film aux nues, mais cela revient à une célébration de la confusion plus qu'une réflexion, qu'une oeuvre cohérente ou qu'un récit fidèle.
"Another day of life" est l'exemple type du film inclassable : à la fois documentaire et fiction, mêlant film d'animation, du genre ligne claire, interviews de survivants de l'histoire et images d'archive en noir et blanc. Le film fait plus que s'inspirer de l'histoire vraie de Ryszard Kapuscinski, un journaliste polonais qui a voulu aller au bout de son reportage sur le conflit qui s'est déroulé en 1975 entre les forces du MPLA (Movement for the Liberation of Angola), proche de Cuba et de l'Union Soviétique, et celles du FNLA et de l'UNITA, soutenues par l'Afrique du Sud et le Zaïre. Le but de ce conflit : savoir qui aura le pouvoir dans l'Angola qui va devenir indépendant. Malgré le danger, le journaliste veut absolument aller dans le sud du pays pour retrouver un militaire portugais qui a déserté et qui est devenu un des chefs de l'indépendance du pays. "Another day of life" est un film passionnant qui ne manque pas de montrer l'importance des journalistes qui couvrent de tels conflits et dont certaines décisions peuvent avoir une importance énorme sur son issue. Par exemple, s'interdire ou non d'utiliser un scoop capital qui, s'il est divulgué, peut inciter les Etats-Unis à entrer, d'une façon ou d'une autre, dans le conflit. Choix particulièrement difficile pour un journaliste ! Un film particulièrement recommandable.
La Confuzao d'un journaliste, sa prise de position et les tournures d'une guerre sur sa simple présence dans un conflit. Plus que cela, Another Day Of Life est une riche expérience historique dans ce conflit pour l'indépendance de l'Angola. La victoire de l'Angola avec le soutien de Cuba et de Fidel Castro, au prix d'un prix poulizer ou d'un bon article. La seule reconnaissance... celle d'un peuple libre, envers tous ceux qui ont pris position. La mémoire se forge grâce aux images d'archives et aux articles bien évidemment, et ce dessin animé, agrémenté d'archives, est lumineux et nous éclaire d'une foule d'informations. Le portrait de Carlota en est l'exemple même, au-delà de celui de Ricardo qui sert de fil conducteur. Être un homme accompli dans la réalisation d'un acte d'humanité avant de disparaitre des mémoires.
En 1975, le Portugal quitte ses colonies africaines. La date de l'indépendance de l'Angola est fixée au 11 novembre. Deux mouvements se disputent le pouvoir : le MPLA d'obédience communiste et l'UNITA soutenue par les Américains. Journaliste à l'agence de presse polonaise, Ryszard Kapuściński est envoyé sur place.
Valse avec Bachir a inauguré un style : celui du film documentaire d'animation. "Chris the Swiss" et "Le Procès contre Mandela" et les autres, sortis l'an passé, reposaient sur le même procédé : raconter un événement en interviewant les survivants et en ressuscitant le passé à l'aide, non pas d'images d'archives ou de reconstitutions artificielles, mais d'images animées. Le procédé confère au réalisateur une liberté immense, en lui permettant, comme l'avait d'ailleurs fait ces trois précédents films et comme ne l'auraient pas permis des images filmées, d'ajouter une dimension onirique voire psychédélique à cette reconstitution.
Si la forme adoptée par "Another Day of Life" n'est donc pas inédite, le sujet qu'il traite l'est. La guerre d'indépendance d'Angola n'est guère documentée - sinon par les romans autobiographiques de António Lobo Antunes dont la correspondance avec sa femme a été portée à l'écran en 2017 (Lettres de la guerre). "Another Day of Life" est l'adaptation d'un récit du journaliste Ryszard Kapuściński qui a atteint une renommée mondiale grâce à un recueil des reportages qu'il a effectués en Afrique pendant trois décennies ("Ébène", 1998).
"Another Day of Life" décrit les jours qui ont précédé l'indépendance du 11 novembre 1975. Il raconte le reportage effectué par Kapuściński sur le front Sud où le commandant Farrusco tient tête aux colonnes sud-africaines. Il montre comment la guerre civile entre le MPLA et l'UNITA s'est développée en un conflit international, une "proxy war" opposant les États-Unis et l'URSS via leurs alliés sud-africain et cubain. "Another Day of Life" a toutefois un défaut assumé : il montre les choses du seul point de vue du MPLA et tourne parfois au film de propagande.
« Another day of life » est un documentaire d’animation pour adulte centré sur Ryszard Kapuscinski, un journaliste polonais pendant la guerre civile en Angola en 1975. C’est de façon originale que l’histoire de cet homme mort en 2007 est racontée. Des protagonistes du conflit se succèdent en interviews entre des séquences poignantes sur le front. Au-delà de la guerre en elle-même, le film décrit le courage et la volonté des journalistes à être au cœur de l’action pour mieux la saisir, mais aussi comment une guerre change un homme dans son rapport à l’existence. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
La forme du film à elle seule est très intéressante : un docu-fiction historique en dessin animé, entrecoupé de photos d’archives, de courtes scènes filmées et d’interviews récents des personnages intervenants dans le récit.
Le film, basé sur un récit autobiographique, est fidèle à la tradition militante "anti-impérialiste" des années 70 et au rêve d'une Afrique libre et socialiste ; il montre de façon factuelle l'implication de l'Afrique du Sud aux cotés de l'UNITA, et le déclenchement de l'intervention cubaine en appui au MPLA, qui mènera à la victoire de ce mouvement en 1988.
Il montre aussi comment les journalistes font l'histoire, transforment des combattants anonymes en figures historiques, mais aussi peuvent influer sur le cours des évènements en choisissant ou non de divulguer une nouvelle [en l'occurrence, R. Kapuscinski choisit d'annoncer urbi et orbi de retour de l'armée sud-africaine, mais tait les préparatifs de l'intervention cubaine dont il est un spectateur privilégié, que les USA auraient pu empêcher s'ils en avaient eu connaissance].
Au plan historique, le film montre que l'avenir de l’apartheid s'est partiellement joué au cours de la guerre entre le MPLA et l'UNITA.
Adapté du livre « D’une guerre à l’autre : Angola, 1975 » (1976) du journaliste polonais Ryszard KAPUŚCIŃSKI (1932-2007), le film raconte, de façon réaliste, les 3 mois passés en Angola par le reporter polonais, à 43 ans, lors de la l’accession à l’indépendance (11 novembre 1975) de l’Angola et la guerre civile qui a suivi [entre l’UNITA (Union Nationale pour l’Indépendance Totale de l’Angola), le FNLA (Front National de Libération de l’Angola) et le MPLA (Mouvement Populaire de Libération de l’Angola, d’inspiration marxiste) qui obtiendra le pouvoir et le gardera jusqu’à nos jours]. spoiler: Le reporter polonais se rend à Benguéla, à 430 km au sud de la capitale Luanda pour y rencontrer Farrusco, un rebelle portugais. C’est le 1er journaliste qui est témoin de l’incursion sudafricaine . Comme il s’agissait d’une colonie portugaise, le sujet est peu connu en France et relate une situation meurtrière (au moins 500 000 morts), reflétant la guerre froide entre les Etats-Unis qui soutiennent l’Afrique du Sud (qui soutient l’UNITA, à partir de la Namibie frontalière et qui est sous mandat sud-africain) et l’Union Soviétique et Cuba (qui soutiennent le MPLA). Les réalisateurs ont inséré des images d’archives ainsi que les interviews de personnes (Luis Alberto, Artur Queiroz) ayant côtoyé Kapuściński et retournant en Angola. Cela permet d’illustrer le climat de chaos, de violence et d’atrocités où était plongé l’Angola, résumé par le terme portugais, confusão. Le sujet grave et le graphisme, obtenu par rotoscopie (les images sont dessinées à partir de prises de vue réelles) se rapprochent de « Valse avec Bachir » (2008) de l’Israélien Ari Folman qui traite du massacre des Palestiniens des camps de Sabra et Chatila, près de Beyrouth (Liban) en septembre 1982. Dommage que le début, lent et trop bavard, manque de concision.
Sur le principe de Valse avec Bachir, cet animé retrace la semaine de conflit en 1975 en Angola, lorsque les portugais quittent le pays colonisé et laisse un pays aux mains de l'Afrique du Sud soutenue par les Etats-Unis. Il s'agit donc de raconter un moment d'histoire peu connu, et d'essayer de comprendre les enjeux dans un contexte de guerre froide. Tourné comme un documentaire, on voit certains personnages réels revenir sur cet événement quarante ans après. Cet animé donne tout son sens au cinéma et à la notion de divertissement.
Excellente animation qui témoigne de conflit peu connu et peu relayé de nos jours l Angola en 1975. Scénario intéressant, personnages bien traités, une réalisation de qualité. Rare comme film, à voir. Angle d attaque original également au travers d un reporter de guerre.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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4,5
Publiée le 2 août 2020
Another Day of Life est comme deux films en un. Une partie est un documentaire sur la guerre civile angolaise. L'autre partie est un film d'animation sur le même sujet à la suite du reportage du journaliste polonais Ryszard Kapuscinski sur la guerre des années 1970. La première chose dont je dois parler est l'animation. Normalement, je déteste les film d'animations qui essaient de paraître réalistes mais ici ça ne me dérangeait pas. Il y a de nombreuses séquences d'animation dans ce film qui ne pourraient tout simplement pas fonctionner aussi bien en live-action. Les couleurs sont vraiment jolies et c'est intense. On a vraiment l'impression d'être au milieu d'une guerre. L'histoire que j'ai trouvée très intéressante et les images documentaires entrecoupées de personnes qui connaissaient réellement le personnage principal dans la vie réelle et qui sont des personnages du film eux-mêmes étaient vraiment bonne et ont aidé à ma compréhension de l'histoire et de l'histoire derrière le film. Le jeu d'acteur était aussi très bon et je me souciais vraiment des personnages. Dans l'ensemble si vous aimez les films d'animation ou de guerre historiques vous devriez regarder ce film. C'est très court mais très bon...
Cette animation pour adulte et grands adolescents retrace le parcours de Ryszard Kapuscinski, journaliste polonais qui vas couvrir la guerre civile en Angola. Il va dépasser son rôle de reporter et s’impliquer dans cette vie violente qui à chaque étape peut s’arrêter. Le film est aussi mixé avec des prises de vues réelles de témoignages de personnes l’ayant rencontré à l’époque. Le coté enquête tiens bien tout le long, m’ayant gardé en haleine. L’utilisation de l’animation permet des « délires » assez réguliers visuellement intéressants.
Une petite pépite à découvrir. Ce film d'animation entrecoupé d'images réelles, nous permet de découvrir un pan de l'Histoire méconnu. le style est appliqué, le scénario passionnant et la réalisation sans fausses notes. Les révélations de la lutte compliquée de l'Angola pour son indépendance sont riches d'enseignement. Bravo.