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Clément Brugerolles
1 critique
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0,5
Publiée le 6 avril 2024
Une daube on parle de pigeon et sans fin en plus il on voulait faire l’histoire sans fin 2 ou c quoi on va ou un chala je comprend pas le fin et cela me soûl affreux
J'ai beaucoup aimé ce film pour les raisons déjà exposées. Je suis surpris par certains propos selon lesquels ce film met en évidence les vicissitudes de la société cubaine. La France ne connaît-elle pas les mères isolées, la prostitution, l'alcoolisme, la drogue ? N'existe-t-il pas une carte scolaire qui interdit aux élèves des banlieues de faire leurs études dans la ville ? Les signes religieux sont-ils autorisés dans les écoles et les institutrices sont-elles autorisées à continuer d'exercer après l'âge de la retraite sous prétexte qu'elles font un travail pédagogique de qualité ?
Film d'une très grande sensibilité, qui dresse les difficultés que rencontrent certains enfants face à la pauvreté pour rentrer dans le moule. Alina Rodriguez, une actrice dotée d’un très grand talent, qui excelle dans ce film. Cette maîtresse d’école d’une bienveillance indomptable au très grand caractère. On aurait envie de se plonger dans une grande filmographie, dommage! "Chala", cet enfant volatile, intègre à merveille ce partage entre "voyoucratie" et sens des responsabilités.
par le biais de cette histoire c'est globalement un drame social qui est évoqué. un film dans le Cuba actuel, concret, avec sa vérité. l'engagement de cette institutrice va au delà de sa fonction, faisant preuve de beaucoup d'humanité et sa relation avec Chala est vraiment tendre et émouvante. d'ailleurs, l'interprétation de ce dernier est bluffante de naturel! un joli moment.
Cubain d’origine, j’habite en France depuis 1980. C’est tout à fait par hasard que j’ai regardé le film « Chala ». Je m’étonne que ce film n’ait pas été censuré par le gouvernement (c’est-à-dire, le Parti Communiste) cubain. La plupart des critiques que j’ai pu lire, se limitent à l’histoire -poignante- de ces enfants cubains, complètement abandonnés et perdus dans la jungle du Cuba actuel. Je comprends que ceux qui n’ont pas vécu à Cuba, ne sachent pas aller au-delà du sujet traité au premier plan. Mais la vraie force du film, réside dans la description réaliste (mais exposée en arrière- plan), de la triste situation des Cubains, depuis que la dynastie des Castro les a soumis dans l’une des pires misères humaines qu’on puisse trouver dans le continent américain. Où sont les « triomphes » de la « révolution castriste » tant adulée par ceux qui en parlent par pure idéologie, sans jamais se remettre en question ? Ce film permet de s’en poser les bonnes. Pour quoi la mère de Chala doit se prostituer pour essayer de faire vivre le foyer familial ? Pour quoi, humiliée et désespérée, elle tombe dans l’alcool et la drogue ? Pour quoi Ignacio -l’éventuel- père de Chala, qui n’est pas au fond un mauvais bougre, doit organiser des combats des chiens comme seul moyen pour survivre ? Pour quoi le père de Yeni doit se cacher de peur d’être renvoyé dans sa province d’origine, à moins qu’il ne « grasse les pattes » des policiers ? Pour quoi le père d’un des copains de Chala était-il en prison ? Pour quoi Carmela doit se battre contre tout un système formaté qui n’admet d’autres points de vue que ceux dictés par le gouvernement ? Pour quoi, après 60 années de « révolution », la misère est omniprésente, partout dans l’île ? Pour quoi ces enfants -déjà mûrs à 12 ans- vivent démunis et deviennent des antisociaux ? Je pourrais vous ennuyer à l’infini en posant ce type de questions. Les réponses sont assez « simples ». Parce qu’à Cuba il n’y a pas de futur. Il n’y a pas de rêves d’une vie meilleure. Il n’y a qu’une lutte effrénée, jour après jour, année après année, pour simplement survivre avec les seuls moyens disponibles : prostitution, corruption, marché noir, métiers interdits, vols institutionnalisés et mensonges. Et toujours la peur au ventre d’aller en prison ou en « foyer de réinsertion » (pour les enfants), ou d’être expulsé de son centre de travail (Carmela et sa « retraite » obligée), si les Cubains ne suivent pas les directives du gouvernement, ou osent se plaindre, ou ne soudoient pas comme il faut les fonctionnaires. Quel être humain peut s'en sortir dans ces conditions? Voilà la vrai force et le vrai message du film !
Chala une enfance cubaine, film cubain, ce n'est pas fréquent dans nos salles, nous fait vivre la détresse de la grande pauvreté et le dévouement jusqu'à l'héroïsme d'une institutrice pour ses élèves. On est loin des clichés habituels d'une débauche de luxe dans des palaces pour des privilégiés, souvent des touristes étrangers ou des réseaux de voyous. Chala c'est le prénom d'un petit garçon d'une dizaine d'années, dont la mère abandonnée réduite à la prostitution, toxicomane est souvent prise en charge par Chala son jeune fils. Ce petit garçon est tenu de trouver l'argent pour la nourriture et même payer les factures, par des combines, notamment par des soins à un élevage de chiens de combats, et par sa passion, un élevage de pigeons. Le film aurait pu aussi s'appeler Carmela, du nom de cette institutrice, tant son rôle est essentiel aussi bien dans sa classe, dans ses relations avec les services sociaux et la police que même auprès des familles. Car comme suite à un déséquilibre qui occasionne une chute, tout s'écroule autour de cet enfant : la représentante des services sociaux, sorte d'assistante sociale, souhaite l'envoyer dans un pensionnat, pour l'éloigner de sa mère et des mauvaises fréquentations. Carmela au contraire pense que priver cet enfant de ses camarades, de sa responsabilité, lui briser son affection, est un risque vers la délinquance. C'est le cœur du film, faut-il suivre les règles administratives du régime politique ou au contraire faire confiance à cette institutrice qui connait ses élèves et les familles mieux que quiconque. Le film est une sorte de misérables, version cubaines. On y trouve tout le panel des comportements humains: d'abord la fuite de la misère de cette maman, par la drogue et l'alcool, les fonctionnaires pris par les consignes, préoccupés de ne pas avoir d'ennuis, la solidarité, l'isolement dans la détresse, les jeux et les dangers de ces enfants déjà organisés en clans, mais aussi les plus hautes valeurs éthiques et morales de cette maîtresse d'école. Les enfants ne s'y trompent pas dans leurs références : tous ils l'admirent, la respectent et même l'aiment comme Chala pour une mère de substitution.
Une chance inouïe d'avoir pu voir ce film. La réussite est totale. En premier lieu grâce à un scénario solide. À une remarquable photographie, aussi. La mise en scène d' Ernesto Daranas, est parfaite. L'authenticité qui se dégage du film est poignante. Chala, un jeune garçon d'une incroyable vivacité, d'un exceptionnel charisme, d'une énergie communicative est quasi tous les plans. Autour de lui gravite tout un monde qui accompagne son enfance. Ou la détruit. Une mère ravagée par l'alcool, une institutrice rare de générosité et d'amour pour ses élèves, des amis de classe, un père qui sort de prison, un homme organisateur de féroces combats de chiens. Le réalisateur a déclaré : "Les graves problèmes qu’affrontent actuellement l’éducation à Cuba fait le portrait d’une société qui doit accélérer sa mutation si elle ne veut pas laisser de côté toute une frange de sa population." Un film fort, rare et magnifique. Un de ceux que l'on n'oublie pas.
Chala, jeune cubain, se débrouille seul entre sa mère toxicomane et un père absent. Il gagne sa vie avec des combats de chiens tout en poursuivant une scolarité chaotique. Ce film cubain aurait pu s'appeler Carmela tant cette maîtresse d'école à l'ancienne (Alina Rodriguez) in flue sur la vie de ses élèves et en particulier sur celle de Chala. Ce drame social est particulièrement prenant et on retrouve beaucoup d'émotion dans ce personnage d'enfant rebelle à qui on veut éviter le placement en foyer. Chala déborde de vie mais n'a comme repère que sa maîtresse qui va se mettre en danger (dans tous les sens du terme) pour lui offrir la perspective d'un monde meilleur. Le projet peut sembler naïf et "déjà vu" mais le jeu des acteurs nous fait oublier cette impression et nous montre un visage caché de ce pays. Subtil et bienvenu.
TRES TRES beau film (vu le 15/04). Le plus beau pour ma part en 2016. Le petit "Chala" est impressionnant dans son interprétation, mais c''est sa vieille maïtresse d'école, volontariste et idéaliste, qui impressionne de justesse et nous porte dans cette dure mais belle description Cubaine.
(« Les quatre cent coups » « Entre les murs »)x Cuba = « Chala ». Soit l’histoire d’un petit Cubain attachant que l’enseignement d’une maîtresse d’école comme on n’en fait plus va sauver.
« Chala » est noyé dans les bons sentiments. Un jeune garçon, la douzaine, de père inconnu, vit avec sa mère, prostituée et toxicomane. Il occupe ses loisirs avec les animaux : des pitbulls entraînés pour des combats de chiens (vous voyez le symbole : la violence et l’enfer du jeu) et des pigeons voyageurs (vous (re)voyez le symbole : la liberté et le désir d’évasion). Dans cet univers de brutes, le seul espoir est à l’école où Chala est l’élève de Carmela. La soixantaine, celle-ci ne vit que pour ses élèves depuis que sa fille a émigré aux États-Unis. On dirait l’instituteur de « Être et avoir ». Pour couronner le tout, Chala est amoureux de sa camarade de classe, la ravissante Yeni dont le père, qui réside à La Havane sans permis de séjour, est menacé d’expulsion.
À ce niveau de bien-pensance, on frise l’asphyxie. Mais on en est sauvé par tout le reste : la qualité de la direction d’acteurs, le rythme et la vitalité du récit, les audaces d’un scénario qui ne mâche pas ses critiques contre l’immobilisme du régime, et la lumière de La Havane.
Un excellent film sur le thème de l'enfance livrée à elle-même. Ne souffre pas de la comparaison avec Sciuscia (De Sica), Los Olvidados (Bunuel), Les quatre cents coups (Truffaut), Les coeurs verts (Luntz), Pixote, la loi du plus faible (Brésil) ou Ali Zaoua, prince la rue (Maroc) sur des thèmes voisins. Merveilleusement joué par les gamins et le personnage de la vieille institutrice est extraordinaire;;;