Na Hong-jin signe là un Chef d'Oeuvre ! D'entrée, je place ça dans le titre.
Mon premier regard à sa sortie m'avais déjà bien secouer le cocotier, ses retrouvailles achemine mes conclusions quand au fait que ce long métrage soit une succursale en termes de manipulations, de contrôle et de possessions ! Sa magnifique oscillation entre différents genres et ton empruntés pour mieux construire dessus frappe très fort et rend son système narratif encore nettement plus créatif et complexe, raison aussi pour laquelle certains je l'imagine aime à le descendre ...
Ici, pas de becquée, on prend le train en route, sa fuse, stop, redémarre, virage brusque à gauche, ensuite à droite, un bon tout droit, en pente ascendante ou non, il faut bien se tenir, s'accrocher et prendre sa folle course pour ce qu'elle a, son immense analyse du pouvoir.
Coté mise en scène, son cinéaste n'a jamais été autant inspiré, ses décors, lieux, ses intonations, chaque mouvement de sa caméra ne révèle encore qu'un peu plus de spectacle en terme d'images ! La direction de ses interprètes est aussi à soulignés, j'aurai très bien pu le mettre dans le titre aussi ... Un peu long sans doutes.
The Strangers, super titre international mérite toutes les analyses de fond et de forme, il est l'un des films les plus éminents de son temps, une rage folle de contestation, de peur empreint d'un mécanisme de manichéisme généralisé et en cela cible une finalité macabre, frustrante, terrifiante et incroyable ! Un de mes films favoris !