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    Wrong Elements
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    3,5
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    10 critiques spectateurs

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    dimah
    dimah

    14 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 avril 2017
    Les allemands et les belges qui ont faits ce film auraient pu se pencher sur leurs passés . Quand leurs tortionnaires et meurtriers ont fini d'accomplir leur besogne tant pendant la seconde guerre mondiale qu'au Congo.
    et qu'ils ont continué à vivre comme si rien ne s'était passé Des petits cauchemars, peut-être.
    J’aurais beaucoup aime un parallélisme .
    Yves G.
    Yves G.

    1 454 abonnés 3 480 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 mars 2017
    Au nord de l'Ouganda, depuis près de trente ans, la Lord's Resistance Army (LRA) est entrée en rébellion. Son chef, Jospeh Kony, n'hésite pas à kidnapper des enfants, des filles pour les réduire en esclaves sexuelles et des garçons pour en faire des soldats fanatisés. Jonathan Littell, l'auteur des "Bienveillantes", prix Goncourt 2006, filme quatre d'entre eux, revenus à la vie civile.

    Difficile de ne pas être écrasé par un sujet aussi grave. Moins connus que le génocide rwandais, les crimes perpétrés par la LRA en Ouganda n'en sont pas pour autant moins choquants : la durée exceptionnelle de la rébellion, le nombre des victimes qu'elle a causés (100 000 morts, 2 millions de déplacés), le fanatisme de son leader, le recours systématique aux enfants soldats en font un exemple tristement caractéristique de violence politique extrême. Il n'est dès lors pas surprenant que l'auteur des Bienveillantes s'y soit intéressé. Comme dans son roman-fleuve, c'est le mal qu'il dissèque, comment on le fait, comment on supporte de l'avoir fait.

    A ce titre, les ex-enfants soldats de la LRA constituent une population chimiquement pure. Victimes innocentes d'un kidnapping, peuvent-ils être tenus pour coupables des exactions qu'ils ont commises ? La caméra de Jonathan Littell n'est pas neutre qui montre des ex-soldats pudiques et souriants dont les rares confessions les posent en victimes plus qu'en coupables. Utilisant exactement le même procédé, le documentariste Joshua Oppenheimer aboutissait à un résultat inverse en allant à la recherche des tortionnaires indonésiens auteurs des crimes commis en 1966 contre la rébellion communiste ("The Act of Killing", "The Look of Silence").

    Le problème est ailleurs. Il est dans le décalage entre l'ambition philosophique du projet et sa réalisation cinématographique. Pour le dire plus brutalement : Jonathan Littell pense bien mais filme mal.
    Les témoignages des ex-recrues de la LRA sont rythmés par de longs plans séquences d'une savane filmée dans une lumière inutilement esthétisante. La musique est au diapason, qui invite au recueillement. Mais pourquoi diable avoir choisi Bach ou Biber ?
    Plus grave : le montage. Pendant une heure, on suit Geoffrey et Mike, Nighty et Lakwena. Le film pourrait s'arrêter là. Mais, Jonathan Littell lui greffe une autre séquence : la remise du chef Dominic Ongwen à l'Union africaine avant son transfert à la Cour pénale internationale de La Haye. Du coup, la durée du film double avec au final une séquence, certes émouvante, mais qu'on sent reconstituée pour les besoins du documentaire, où l'on voit Geoffrey revenir dans un village qu'il avait razzié lorsqu'il œuvrait dans les rangs de la rébellion.
    Une dernière irritante interrogation : que faut-il comprendre du titre ? L'expression "Wrong Elements" est empruntée à Alice Auma Lakwena, l'inspiratrice de la LRA : "La guerre doit débarrasser la société de tous ses mauvais éléments". De quels "mauvais éléments" parle-t-on ? De ces quatre victimes devenues à leur corps défendant des bourreaux ? Pourtant, tant aux yeux de la prophétesse acholi que de ceux du réalisateur franco-américain, ils ne sont pas de mauvais éléments. Alors ?
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2017
    Somptueusement mis en scène, Wrong Elements prend le temps (2h20) d’installer les témoignages, de libérer les mots en gardant toujours la bonne distance, et de nous aider à comprendre la complexité de ce conflit.

    LA SUITE :
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 mars 2017
    Ils ont entre 20 et 30 ans pour la plupart et ils rient de leurs histoires. Mais le rire est glacé, baigné de larmes qui ne percent pas le seuil des paupières. Car le magnifique reportage "Wrong Elements" parle de ces milliers d'enfants de l'Ouganda qui ont été enlevés et livrés aux mains de l'armée rebelle. Ces enfants sont devenus grands, la plupart dénient les horreurs qu'on leur a fait commettre ou qu'ils ont subies, d'autres sont hantés par des esprits, et d'autres encore essayent de reconstruire leurs vies brisées. "Wrong Elements" montre enfin une Afrique flamboyante, verdoyante, rehaussée par une musique de Bach lumineuse et spirituelle. Malgré les horreurs que le réalisateur dénonce, il parvient à faire un film où la beauté et l'espoir prennent le pas sur la dévastation morale, matérielle et physique de ces ougandais. La justice triomphe à peine, dans un brouhaha de désinvolture et d'images télévisuelles. "Wrong Elements" constitue une expérience cinématographique dense et intense. On aurait peut-être aimé un format moins long. Mais l'Afrique, si peu présente sur nos écrans de cinéma, a besoin de ce temps-là.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 24 mars 2017
    ...) Trop méconnu et mal compris, cet épisode tragique de l'Histoire de l'Afrique contemporaine méritait un film de cette envergure et son ampliation permise par la sélection cannois
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 671 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 mars 2017
    L'Armée de résistance du Seigneur (LRA pour Lord’s Resistance Army) est un mouvement qui se présente comme « chrétien », recrutant principalement dans l’ethnie acholi, en rébellion contre le gouvernement de l'Ouganda et son président Yoweri Museveni . Son chef est Joseph Kony qui entend mettre en place un régime basé sur les dix commandements de la Bible, tout en restant marqué par des pratiques animistes ou magiques. La LRA est accusée de nombreuses violences, notamment de l'enlèvement d'environ 25 000 enfants, entre 1986 et 2005, contraints de devenir enfants soldats ou pour les fillettes réduites à l'esclavage sexuel. En mai 2013, le secrétaire général des Nations unies présente un rapport estimant que l'Armée de résistance du Seigneur a tué plus de 100 000 personnes en Afrique centrale ces vingt-cinq dernières années. Il estime également qu'elle a perpétré l'enlèvement de 60 000 à 100 000 enfants et le déplacement de 2,5 millions de personnes. Les effectifs de la LRA ne sont plus que quelques centaines, retranchés dans le bush autour de Joseph Kony qui reste l’un des hommes les plus recherché de la planète, se cachant quelque part entre la république Centre-Africaine et le Soudan. . Dans son film Wrong Elements, Jonathan Littell accompagne trois jeunes adultes, deux hommes Geoffrey et Mike, enlevés à l’âge de 13 ans et transformés en enfants soldats, et Nighty enlevée au même âge et livrée comme esclave sexuelle aux cadres de l’organisation et notamment au boss Joseph Kony dont elle aura un enfant…ils racontent comment ils ont reçu l’ordre de piller, torturer, tuer sous la menace d’être tués eux-mêmes, ou pour la jeune femme d’accepter d’être livrée à un homme plus âgé, là aussi sous la menace d’y perdre la vie en cas de refus…les trois ont réussi à fuir, et après une vague période de rééducation, ont bénéficié de l’amnistie, réapprenant à s’adapter à une « vie normale » avec leurs cauchemars et la crainte des représailles…se retrouvant sur les lieux de leur sanglant passé, ils revivent leurs actes avec un stupéfiant détachement, visiblement très à l’aise devant la caméra, rigolant même en évoquant des scènes de violence…mais le face à face avec une famille de leurs victimes, fait quand même naitre un sentiment de culpabilité et s’engage alors un processus de demande de pardon … le hasard du tournage fait coïncider le présence de l’équipe avec la reddition de Dominic Ongwen, l’un des chefs de la guérilla, responsable de plusieurs massacres, mais lui-même enlevé dans sa jeunesse…victime ou bourreau ? Quand passe-t-on de victime à bourreau ? La question reste posée y compris devant la Cour Pénale Internationale de la Haye devant laquelle il sera déféré…et pour tous ces «wrong éléments » présentés dans ce documentaire… le réalisateur questionne sans juger…Jamais il ne juge ses interlocuteurs qui ont pourtant tué et pillé...Le film est entrecoupé de séquences d’archives et de textes insérés visant à apporter une meilleure compréhension du contexte, mais l’histoire reste complexe et on s’y perd un peu, entre protagonistes, entre passé et présent... et le film est quand même trop long même si des intermèdes de nature, de jungle luxuriante ou de bush herbeux, soulignés par une musique baroque pas toujours heureuse, marque une distance salutaire avec les horreurs évoquées…
    Sloughi
    Sloughi

    14 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2017
    Un film choc, viscéral et bouleversant. Jonathan Littell, auteur des BIENVEILLANTES passe derrière la caméra et nous offre bien plus qu'un simple documentaire. En nous présentant ces anciens soldats enfants il nous questionne sur notre rapport au mal, au pardon, à l'innocence. Une leçon d'humanité.
    jean l.
    jean l.

    158 abonnés 231 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 mars 2017
    magnifique documentaire de Jonathan Littell qui fait la preuve qu'en plus d'être un grand journaliste, et grand écrivain est un grand cinéaste
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 mars 2017
    Superbe documentaire. Approche très troublante de ces enfants soldats qui racontent leur terrible passé avec une légèreté déconcertante. Je recommande vivement !
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    293 abonnés 393 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mai 2016
    (...) Trop méconnu et mal compris, cet épisode tragique de l'Histoire de l'Afrique contemporaine méritait un film de cette envergure et son ampliation permise par la sélection cannoise. Au-delà de cette nécessaire mémoire, il ouvre une féconde réflexion sur la responsabilité et le devenir de ces enfants-soldats, mais aussi de tous les enfants endoctrinés par des régimes dictatoriaux de par le monde. (lire le texte intégral sur le site d'Africultures)
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