Black Widow
Cahier des charges respecté… un point c’est tout !
Venue d’Australie, Cate Shortland est incontestablement une bonne « faiseuse ». Ce n’est pas le génie qui l’étouffe, mais c’est solide et classique. Pour le reste, un épisode de plus de la saga des Avengers par Marvel. Natasha Romanoff, alias Black Widow, voit resurgir la part la plus sombre de son passé pour faire face à une redoutable conspiration liée à sa vie d’autrefois. Poursuivie par une force qui ne reculera devant rien pour l’abattre, Natasha doit renouer avec ses activités d’espionne et avec des liens qui furent brisés, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers. 134 très longues minutes entièrement dévolues au duo Pugh / Johansson sans grand intérêt, sans grandes nouveautés. Du blockbuster étourdissant jusqu’à l’abrutissement, pour un retour aux sources fade et sans saveur particulière. Bref, on se lasse !
Le projet de ce 24ème film de l'univers cinématographique Marvel - initié en 2008 avec Iron Man -, datait de 2004 ! Pour réaliser ce film, soixante-dix candidat(e)s - dont Mélanie Laurent -, ont été rencontré(e)s par les producteurs. Pour ceux qui s’y reconnaissent dans ce fatras de super héros et super héroïnes, 'intrigue principale de cet opus se situe entre Captain America: Civil War et Avengers: Infinity War… Si, si, il y en a pour qui c’est clair. 87 jours de tournage sur 3 continents, des effets spéciaux à n’en plus pouvoir, un casting de folie, le tout pour un budget mirobolant de 200 millions de dollars… Et ça se voit bien. Ne vous attendez à rien de bien nouveau. Des poursuites superbement orchestrées, des combats non moins superbement chorégraphiés, des tentatives d’humour qui tombent systématiquement à plat et de grands moments – frisant souvent le ridicule -, de calme consacrés à l’introspection – le dîner de retrouvailles familiales constitue à cet effet un must digne d’un nanar -, le tout en boucle… on prend les mêmes recettes, on met le tout dans un shaker, on agite et on recommence. Le problème, c’est que le spectateur est dans le shake pendant deux et heures et quart. Interminable !
Scarlett Johansson incarne pour la 8ème fois ce personnage. Aussi impénétrable que redoutable, c’est une femme téméraire et incontrôlable, dotée d’un intellect hors pair. Son duo avec Florence Pugh, fonctionne très bien. Dans l’action comme dans la niaiserie. Quant à Rachel Weisz et David Harbour, la bride sur le cou, ils en font des tonnes jsuqu’à l’insupportable. Citons encore Ray Winstone en grand méchant plutôt réussi et les participations de William Hurt et Olga Kurylenko. Bon, je ne suis pas client du genre, donc absolument pas objectif. Les fans sont des millions et y trouveront leur bonheur… les autres, passez votre chemin.