Ce Sentiment De L'Été : les secrets du tournage

Comme dans ses précédents films, c'est à partir des lieux que Mikhaël Hers a commencé à écrire Ce sentiment de l'été. Berlin, Paris et New-York sont par ailleurs trois villes qu'il affectionne particulièrement et c'est pour cette raison qu'il a voulu y situer l'intrigue de son nouveau long métrage.

Même si Ce sentiment de l'été traite du deuil, Mikhaël Hers voulait que le sujet principal du film soit la vie : "Chercher à dessiner ce réel mouvant et énigmatique qui échappe sans cesse, où l’incongru, le drolatique ou bien le pire peuvent surgir à tout instant. Ces fragments de réalité, ces bribes de vies qui nous parviennent sans que l’on puisse en saisir le sens et dont il ne restera que quelques souvenirs, quelques traces. Pas le deuil donc, mais la vie, tout le temps faite de choses ambivalentes et complexes et lumineuses aussi, même parfois dans les instants les plus sombres", explique-t-il.

Mikhaël Hers a choisi de situer l'histoire du film en été parce qu'il s'agit pour lui de la saison où les gens ressentent l'absence de manière plus forte encore, le bleu du ciel et la lumière du soleil faisant davantage transparaitre le vide.

Avec ce film, Mikhaël Hers retrouve certains comédiens avec lesquels il avait déjà travaillé. C'est par exemple le cas de Stéphanie Déhel et Thibault Vinçon. Le metteur en scène explique qu'il aime cette idée que le cinéma puisse montrer l'évolution physique d'acteurs qu'il fait tourner depuis plusieurs années. Par ailleurs, travailler avec des nouveaux venus est également une nécessité pour lui qui lui permet de se mettre en danger et explorer de nouvelles possibilités.

Anders Danielsen Lie a été choisi après que Mikhaël Hers l'ait vu dans deux films de Joachim Trier, Nouvelle donne et Oslo, 31 août, où l'acteur crève l'écran dans la peau d'un ex-toxicomane incapable de recommencer une nouvelle vie et errant dans les rues de la capitale norvégienne.

Le directeur de la photographie Sébastien Buchmann a travaillé sur tous les films réalisés par Mikhaël Hers. Tous deux partagent cette même volonté de se servir au maximum de la lumière naturelle et travailler en format super 16 qui donne une image moins lisse.

Le titre du film est inspiré d'une chanson de Jonathan Richman (auteur et interprète de plusieurs titres de la lucrative comédie américaine Mary à tout prix), "That summer feeling", qui a été repris par l'un des amis du réalisateur pour intituler un temps l'un de ses romans.