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Un visiteur
3,5
Publiée le 19 août 2019
Chronique d’un deuil, Ce sentiment de l’été suit la sœur et le compagnon de la disparue sur trois étés et dans quatre lieux différents, en montrant de façon très sensible le travail du temps sur les êtres, sur leurs relations et sur leurs souvenirs. Sur le chemin de cette démonstration, le film est saturé de toutes ces petites choses (lumières, visages, événements futiles, conversations maladroites, décors nocturnes, etc.) qui font défaut à tant de films et qu’on pourrait aussi appeler « supplément d’âme ». Le réalisateur tourne donc résolument le dos au romanesque. C’est la limite de son film, mais une limite assumée et dont il tire le meilleur. Ce récit au jour le jour n’est jamais mièvre ni ennuyeux. Il est extraordinairement fluide et même touché par une certaine grâce qui lui donne une puissance d’émotion inattendue. Avec un casting parfait, où l’on croise notamment le réalisateur Joshua Safdie et le chanteur Mac DeMarco.
Bon film, très belle photographie très bien cadrée, les couleurs sont très présentes, surtout le vert que l'on retrouve presque à chaque plan, poétique, en douceur ce film nous berce dans une belle clarté à travers une belle forte et émotionnelle
C'était sympa mais ça ne va pas me marquer, je ne suis pas vraiment rentré dans le film. Il y a trop de maladresses, c'est bourré de bonnes intentions mais dans les faits la mayonnaise ne prend pas. Déjà on suit trop de personnages, on investit des attentes dans chacun d'entre eux et puis tout d'un coup ellipse et on repart sur de nouvelles attentes, on se demande quand ça va aboutir, et des fois l'aboutissement est assez saugrenu. N'empêche il y a de beaux passages, des moments épars où le réalisateur arrive à capter l'esprit d'une scène, sa beauté, sa force. Ca se reproduit de-ci de-là à travers des regards, des soirées, des paysages, mais disons que ça ne rend pas le film plus captivant que ça. Ca manque de quelque chose, un je-ne-sais-quoi ou un presque-rien pour que le film prenne vraiment son envol.
Passé 70 ans, j'apprécie de découvrir les sentiments de jeunes adultes d'aujourd'hui. Leurs amours sont incertaines mais les obsèdent, les frontières n'existent plus, les parents c'est la barbe, le boulot ce sont les petits boulots. Ils aiment leurs copains, la musique, les sorties en boite mais semblent vide de tout projet personnel. Au fond une grande solitude. Le film rend bien compte de tout cela avec une écriture faussement hésitante comme les héros vraiment paumés.
« Ce que ne prend pas l'oie plaît au canard » J’aurais aussi pu dire « tous les goûts sont dans la nature », mais, il m'a semblé que ce vieux dicton reflétait idéalement les réactions contraires que ma cop’s et moi-même avions eu à la sortie de la projection. Selon moi (l’Oie) : « Comment surmonter le deuil du point de vue d'une mère, d'une sœur, d'un conjoint ? Voici le sujet intriguant qui nous a été proposé par le réalisateur. Malheureusement, je suis restée au bord de la route, imperméable au drame qui se jouait sous mes yeux, insensible à la peine des uns et des autres, indifférente au long chemin de reconstruction intérieure... La faute à qui ? À quoi ? Difficile d’y répondre avec certitude, mais, à la volée, quelques pistes de réflexion : 1 h 46 pour filmer 3 étés, ça peut sembler court Mais paradoxalement, ce fut un trop long survol des 7 étapes du deuil (choc-déni-colère-tristesse-résignation-acceptation-reconstruction), Les personnalités des protagonistes n’ont pas été assez développées pour me les rendre attachants et me permettre d'avoir une once d'empathie à leur égard (faute de temps ?), Le désarroi, la douleur toute contenue du compagnon, les innombrables non-dits ne m'ont véritablement pas parlée, Certains personnages tombent comme un cheveu sur la soupe, pour finalement encombrer le film : Qui est Anouk pour la défunte ? Qu’apporte le rôle de Jean-Pierre Kalfon à l’histoire ? Je retiendrai tout de même la dernière partie du film, plus rythmée musicalement, plus accrocheuse qui laisse à penser qu’il est possible de sourire à nouveau à la vie... du moins pour un conjoint. Selon ma cops (Le Canard) : « Ce film relate la tragédie du deuil d’un enfant, d’une sœur, d’une compagne, d’une amie frappée subitement et injustement par la mort en pleine jeunesse, filmée avec justesse sans tomber dans le mélo ou le voyeurisme… Une belle histoire malgré le drame et un message d’espoir subtilement mené dans la langueur de l’été… Un peu lent peut-être mais comme l’est le chemin de la reconstruction du deuil. »
Derrière ses couleurs glacés et son délicat désespoir d'exilé, Mikhaël Hers a une mécanique précise un peu étouffante. Avant la troisième partie, il laisse peu exister les moments de grâce saisie, et transforme parfois la beauté en mélancolie un peu trop tôt pour laisser le public s'emballer. Mais là où la sincérité explose c'est dans la foie qu'il porte à ses acteurs, et par là à ce qu'il y a de plus vrai dans ses personnages.
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4,0
Publiée le 21 juin 2020
Il y a une vraie beautè et une vraie poèsie dans ce film sur le deuil, très librement adaptè d'une chanson de Jonathan Richman! Berlin, Paris, Annecy (et son lac), New York...Mikhaël Hers entretient plus que jamais un rapport avec ces villes qu'il a traversè et aimè! L'oeuvre est d'une intelligence admirable, avec une belle dynamique du mouvement et du dialogue! On aura compris que le climat de ce film douloureux, sobrement mis en scène, superbement dirigè, est mèlancolique et solaire! Le film insiste sur le devenir des personnages et leur tristesse, sur une temporalitè distendue! Abonnè aux rôles difficiles, Anders Danielsen Lie excelle en apportant une vraie dimension à son personnage! Judith Chelma est sublime! C'est aussi l'occasion de voir Marie Rivière, Fèodor Atkine et Jean-Pierre Kalfon (ètonnant) dans des seconds rôles bien choisis! Bref tout est simple et doux dans ""Ce sentiment de l'ètè". Eh oui pour du très grand film d'auteur il faut des comèdiens authentiques, et c'est le cas! Excellente B.O...
Un film comme je les aime, simple dans sa forme, mais riche dans son contenu, qui par de multiples petites touches donne à ce qu'il raconte une grande justesse. Il est question de deuil, de vie qui continue, d'étapes, de temps qui passe, de chagrin qui reste, de blessures avec lesquelles on apprend à vivre, chacun à son rythme, chacun à sa façon. Une très belle démonstration du fait que nous réagissons tous différemment mais qu'un décès d'un être aimé nous marque à vie.
Peut se voir sans ennui, mais s'oubliera tout aussi vite. Positif : des jeunes gens, ça nous change des débats de vieillards. Les sentiments et les désirs sont traités avec une certaine délicatesse. Mais tout se passe dans ce milieu des classes moyennes supérieures, bobos à peine caricaturés : de même que - pour l'essentiel - la littérature contemporaine, le cinéma actuel ne connaît visiblement rien des difficultés sans nombre de tant de gens...
Un film modeste, mais d'une délicatesse extraordinaire. Les acteurs sont excellents, la mise en scène discrète mais adéquate au propos, la représentation du deuil, et de la vie qui reprend peu à peu, d'une merveilleuse justesse. Un cinéaste à suivre.
Mauvaise qualité d'images, ça traine ça traine, rien pour retenir l'attention, parfois on se laisse prendre sur une scène puis ça retombe . les acteurs jouent bien mais cela ne suffit pas pour dire que c'est un bon film
Un de mes films préférés pour sa tendresse, sa bande son, son univers, sa sensibilité... Comment vivre après un deuil quand on est un jeune homme. On suit ainsi le personnage durant trois étés consécutifs. La musique fait partie intégrante de ce sentiment que le réalisateur parvient à nous faire ressentir. Le film prend son temps et nous transporte. Les acteurs sont excellents. Le film est triste et mélancolique mais également positif parce qu'on en ressort avec une furieuse envie de vivre... Merci à Mikhaël Hers, le réalisateur du film. Un véritable coup de cœur pour moi ce film.