Quel dommage.
Après Tomorrowland (A la Poursuite de Demain), je m'attendais à voir un film grandiose faisant un pied-de-nez aux critique majoritairement négatives.
Au final :
- Les effets spéciaux sont pour la plupart peu réussis (et leur utilisation n'est pas cohérente : "peut-on vraiment être de la mauvaise taille ?"),
- Les soi-disantes théories scientifiques ne sont pas expliquées ou pas du tout crédibles ("la fréquence solution à trouver,... c'est l'amour"... donc il suffit d'être amoureux pour arriver à voyager dans le temps),
- Aucun voyage dans le temps mais juste ultra-rapide à travers la galaxie : la "contraction" (car non, à aucun moment on nous parle de décalage entre le temps passé sur Terre par la famille et le temps passé sur cette planète lointaine par le père),
- Le jeu d'acteur est quelque peu améliorable (on sent une tentative de rentrer dans l'esprit et l'âme des personnages, mais sans trame ni histoire...),
- La scène finale de combat entre la petite fille héroïne et le grand méchant est... insipide (des sortes de tentacules/branchage viennent l'entourer puis la libérer, puis l'entourer, puis la libérer,... puis la laisser tomber à 1 m au-dessus du sol,... puis ça recommence... bref, pas très effrayant s'il on a plus de 5 ans),
- Les 3 "magiciennes" ne servent pas à grand chose, si ce n'est de répéter aux personnages qu'ils peuvent "contracter" s'il le veulent ("je suis une parcelle de l'univers, tout comme toi, Meg"),
- On vogue entre un enjeu universel de lutte contre la mal absolu et la quête personnelle de retrouver un père... et en définitive, le vrai but est juste de ramener la père sur Terre ; point final (père qui aurait pu de lui même rentrer chez lui par le chemin qui l'a amené à cette planète, et que sa fille a tout simplement emprunté pour venir le chercher),
- Après avoir vu la fin du film, on se rend compte qu'il n'y avait aucun enjeu : le père revient juste sur Terre... et la mal absolu existe toujours, sans avoir été déstabilisé (en gros, on se retrouve au point de départ du film, comme si personne n'avait rien vécu), et sans savoir non plus pourquoi ce mal absolu voulait ardemment récupérer l’héroïne Meg.
En bref, plein d'images, de couleurs, de contemplation d'effets spéciaux et de décors numériques, sur des musiques dont on ne se souvient pas, de nombreuses répliques de bon sens et de bons sentiments (c'est l'amour qui est au centre de tout, comme l'acceptation de l'autre et de soi... blablabla...), mais pas d'histoire (quelques débuts de pistes mais aucune n'est développée ni exploitée), pas d'enjeu, pas de voyage dans le temps.
Après avoir visionné ce film, j'ai eu la même impression que la première fois que j'ai mangé du tofu : pas de goût, pas de texture, pas d'apport nutritionnel... et encore faim.
Grand fan de Disney, et donc ayant vu beaucoup de films et animés un peu niais ou enfantins, je ne pensais pas l'entreprise capable de produire ce genre de film au cinéma (uniquement en direct-to-DVD)...
Le raccourci dans le temps est tellement réduit... que le seul temps qui passe est celui vécu par le spectateur devant son écran. J'ose espérer que le livre n'a rien à voir avec ce film-tofu.
Courage à celles et ceux qui le verront tout-de-même. Après ça, vous êtes armés pour voir n'importe quel feuilleton à rallonge ou n'importe quel film de série Z.