Très belle affiche de cinéma que celle de "Au plus près du soleil" d'Yves Angelo. Le seul regard de cette blonde incendiaire, Juliette, laisse à penser qu'elle va faire trembler la sérénité d'une petite famille de juristes varois. Elle sait parfaitement ce qu'elle fait, elle est belle et en joue et rejoue...
Mathilde Bisson, pour ne pas la nommer, est une actrice troublante. Une forte présence à la caméra, indéniablement séduisante, elle m'a fait un peu penser à Marine Vacth, lorsque je l'avais découverte dans le film d'Ozon, "Jeune et jolie".
Elle est donc la pierre angulaire de cette histoire habilement imaginée par Yves Angelo et ses collègues, un peu complexe mais finalement d'une perverse simplicité.
Face à cette torride bimbo, Sylvie Testud et Grégory Gadebois, elle juge d'instruction et lui avocat. Les ressemblances me titillent en ce moment et l'on ne peut s'empêcher de penser à Eric Dupond-Moretti, en voyant ce dernier, qui comme Laszlo Carreidas, ne rit jamais. Olivier ( Grégory Gadebois ), avocat de son état lui aussi a malgré tout le sourire plus facile. Il se bat contre la ténacité de sa femme, Sophie, qui dans son rôle de juge auditionne Juliette, la glaçante blonde, en lui reprochant un abus de faiblesse sur son amant, qui hélas se supprima, coupable d'avoir cédé aux charmes et aux caprices de cette mignonne maline. Et là, coup de théâtre, Madame le Juge s'aperçoit que cette petite péronnelle qui lui tient tête n'est autre que la mère biologique du garçon qu'elle avait adopté.
Voilà donc le tremplin d'une histoire de famille très glissante, interprétée par des acteurs convaincants qui laisse le spectateur inquiet au bon sens du terme à de très nombreux moments, malgré un dénouement peut-être discutable.
Ambiance tendue malgré le soleil toulonnais et chapeau à cette jeune actrice qui m'a plu en tant que garçon sensible aux magies de la gente féminine et en tant que cinéphile presque averti.