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PLR
464 abonnés
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4,0
Publiée le 3 mars 2017
Malgré sa nomination aux Oscars et ses prix au Festival du Film Européen, un film qui du fait de sa mise à l'affiche quasi-confidentielle risque de rester à l'écart du grand public. Et ce serait bien dommage, à moins que le bouche à oreille fonctionne. Car il s'agit d'un film fort et grand. Un véritable coup de poing ! L'histoire (et c'est aussi l'Histoire avec un H majuscule) est dure comme l'a été la guerre tout juste et à peine achevée en Europe. La haine est palpable. L'inhumanité est encore là même si, avec le recul, il est gênant de voir qu'elle ait pu changer de camp. "Quand on a l'âge de se battre, on a l'âge de nettoyer" entendra-t-on dans un dialogue prêté à un bien jeune aussi officier danois. Une question taraude le spectateur : de la compassion va-t-elle finir par émerger sous cette dureté, insensibilité et indifférence envers les très jeunes soldats de l'armée vaincue astreints à un travail de déminage réparateur ? Et purificateur ? Un film à voir absolument. Pour réfléchir. Pour être meilleur. Pour ne pas oublier. Un titre français qui ne s'éloigne certes pas du propos et du sujet mais dont la traduction semble toutefois assez distante du titre original danois / allemand : "Sous le sable" ou de sa variante anglaise "Terre de mine".
Film hyper réaliste montrant la cruauté de la guerre, par l'utilisation de très jeunes prisonniers allemands pour déminer des plages et où les "pertes" ou très graves blessures, atteignirent plus de 50%. Bizarrement, ce film monstrueux, offre une beauté incroyable, par l'opposition des dégâts dus aux explosions accidentelles des mines, et à la fraternité du groupe de soldats - y compris leur chef ! Des regards tellement émouvants quand ils creusent à mains nues, bravant la peur et l’incompréhension, un témoignage poignant des atrocités passées, assez subtil, pour qu'aucune lourdeur ou lenteur ne soit perçue !!! Belle interprétation des jeunes acteurs !!**
Un chef d'œuvre. Un film très dur mais excellemment réalisé, avec un scénario en béton et des acteurs extrêmement justes. Une page de l'histoire oubliée mais profondément touchante et dramatique.
l'allemagne nazie est vaincue ,un groupe de jeunes prisonniers allemands est chargé de déminer une plage danoise sous la surveillance d'un sergent danois sadique et haineux. ces jeunes à peine sortis de l'enfance doivent déterrer les milliers de mines largués auparavant par leurs aînés ! le film est dur mais magnifique, l'interprétation est remarquable , un grand film.
Il n'y a en général qu'avec les films d'horreur macabres (et tellement délectables) qu'un salle entière sursaute de concert, voire pousse des cris stressants.. Eh bien "Les Oubliés", dans un registre autrement plus sordide et réaliste, fait exactement cet effet. Ce film est terrible. Je suis pour ma part restée accrochée à mon siège, en apnée, jusqu'au générique de fin. L'histoire, on la connaît désormais: une poignée de jeunes soldats allemands sont en charge de déminer une plage danoise, sous les ordres d'un officier violent, haineux et aigri par 5 année de guerre contre les nazis. Ou plutôt, sont en charge de service de chair à canon, enfin.. à mine. Car c'est bien ça dont il s'agit… Sautera? Sautera pas?… Le spectateur, tout comme l'officier danois, sait pertinemment que la plupart trouveront la mort sur ce littoral un peu triste..On refuse donc de s'attacher à eux… Tout comme l'officier danois.. En plus, c'est l'ennemi, quand-même. Mais là, l'ennemi est très jeune. Chacun est posé sur ce bout de plage avec son histoire individuelle, et assez vite, on ne voit plus en ces otages que des ados qui n'auraient jamais dû être là. Tout comme l'officier danois.. Quand un moment un peu chaleureux se présente, on s'y délecte avec envie, comme l'officier danois, d'autant plus que la mission première a vite fait de se rappeler à eux et à nous.. "Les Oubliés" est un beau film, fort et âpre.. Un film qui donne à réfléchir sur l'absurdité de la guerre, l'absurdité de ces jeunes Allemands sautant sur les mines que leurs propres pères ont posées.. Ou quand la notion de victime-bourreau s'inverse… Mention spéciale aux acteurs, tous excellents sans exception!
Une équipe de très jeunes prisonniers allemands se retrouvent sous les ordres d'un solide et rustre sous officier danois chargé de faire déminer la côte polluée par la guerre en cette année 1945. Petit à petit, les rapports changent entre lui et ces Allemands victimes des accidents dus aux mines. Un film de guerre peu commun qui s'attache entre autres choses à montrer les dégâts de l'après guerre sur une jeunesse fragile et sacrifiée.
Ce film est d'une incroyable beauté. Il nous conte une période de l'histoire presque inconnue avec beaucoup de réalisme.
Nous sommes plongés au coeur d'une civilisation éprouvant haine et dégoût envers ces Allemands qui les ont tant fait souffrir durant la guerre. Nous prenons conscience de la violence et de la brutalité de l'homme, et que qu'importe sa nationalité, lorsqu'un homme est en position de force, il peut-être violent et méprisant.
Nous suivons une aventure à la fois très barbare et très humaine. Plusieurs jeunes adolescents sont forcés de trouver et de désactiver des milliers de bombes sur une plage.
Le décor est magnifique, pourtant il va s'y passer des atrocités. Nous suivons leurs peurs, leurs espoirs et leurs désillusions avec beaucoup de forces. Tous ces jeunes garçons sont très attachants, et très humains.
Le réalisateur a voulu jouer sur les contrastes afin de provoquer encore plus d'émotions, nous voyons ces jeunes empathir pour les erreurs de leurs pères. Ils ne sont plus vus tels des hommes, mais tels des symboles de violence et de barbarie.
J'ai adoré la relation très paternelle qui va se dégager avec le commandant. Nous le voyons au début de l'histoire très méprisante et très violente, les considérants comme des monstres. Puis peu à peu il va prendre conscience que ce ne sont que de simples enfants. Son ego va le pousser a malgré tout garder une forme de violence, mais nous sentons qu'il souffre de cette situation.
J'ai cependant trouvé quelques longueurs dans ce film, mais peut-être sont-elles là afin de nous apaiser après tant de violence.
J'ai également été un peu déçu à certains moments, où les actions étaient prévisibles, rendant l'histoire plus lourde que sensible. J'aurais aimé être surprise à chaque événement tragique et ne pas en voir certain arriver un quart d'heure à l'avance.
Pour conclure ce film est bourré d'émotions, de sensibilités et d’atrocités. Nous avons encore une fois de la barbarie et de l'humanisme, et comprenons qu'à cette époque la violence est partout. Je donne un 19.5/20 à ce film, car il est juste magnifique et très humain.
Encore un fait méconnu de la Seconde Guerre Mondiale. En 1945, de très jeunes prisonniers allemands sont en charge de déminer la côte ouest du Danemark. Plus de deux milles hommes, la plupart âgés de 15 à 18 ans auraient délogés plus d’un million de mines et seraient morts ou mutilés. Les oubliés raconte l’histoire de l’un de ces groupes condamnés. Le film nous apprend donc cette histoire horrible. Mais nous sommes dérangés devant l’inhumanité des danois envers les jeunes, beaux et innocents allemands. Il est certain que l’histoire est mise en scène de façon bouleversante et nous est impossible de ne pas nous mettre à la place de ces gosses qui finiront presque tous en fumée. Mais les danois apparaissent comme les nouveaux nazis post-guerre et le crime de guerre semble bien vite réprimandé. Il est vrai que cette action était une violation à la Convention de Genève de 1929 qui interdisait de contraindre des prisonniers de guerre à effectuer des travaux pénibles. Mais ces douloureux sentiments semblent alors être une revanche Allemande plutôt qu’un plaidoyer. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44
À la vision du film, on constate que le traitement des Oubliés tire sa force du choix d'en parler à travers le 7ème Art. Le cinéma est redoutable quand il s'agit de donner de la visibilité à une histoire vraie méconnue. De plus, on suit un groupe de jeunes « démineurs » et une explosion peut survenir à chaque instant. Quoi de mieux que le cinéma pour raconter une situation – si on peut se permettre – aussi explosive ?
Les oubliés a fait un candidat plus que crédible pour l'Oscar du meilleur film en langue étrangère. Son contexte historique a été peu évoqué au cinéma parce qu'il correspondait mal à la nécessité de déterminer sans ambiguïté les gagnants et les vaincus de la deuxième guerre mondiale. Le film raconte comment des soldats allemande ont contribué au déminage des plages danoises, en 1945. Des démineurs qui étaient pour la plupart des mineurs, de simples gosses. Les oubliés est un film d'un grand humanisme à travers des rapports de violence et de haine, sans angélisme aucun. Le propre des actions de déminage au cinéma est de créer une tension intense, dans le sens où tôt ou tard, des explosions sont à venir. De ce point de vue là, Martin Zandvliet est plutôt sadique, de manière presque insoutenable. Land of mine dit le titre anglais avec un jeu de mots intraduisible. Sous le sable est son titre danois inférieur, pour une fois, à sa traduction française. Les oubliés, c'est tout à fait l'impression que l'on ressent à l'issue de ce film puissant et terriblement efficace
Les oubliés combinent un thème original à une esthétique cinématographique toute nordique, révélant en tons sobres les belles plages de sable danoises, le tout accompagné d'une bande sonore très étudiée et captivante. Le film semblerait une ballade assez calme si ce n'était la tension maintenue, qui, on le sait, risque à chaque instant de déchirer le murmure du vent et des vagues. Petit bémol pour un scénario qui déplaira au moins patients, mais qui ne dessert pas le thème et l'approche voulue.
Les oubliés pourrait somme toute être raconté par trois notes de piano jouant avec le silence.
Très beau film historique qui nous instruit sur des éléments du passé qui ne font pas l'objet d'apprentissage à l'école. Ceux critiquant la lenteur des scènes semblent méconnaître le style cinématographique nordique dont les scènes qui nous semblent lentes sont criantes de réalité. Les acteurs y incarnent des personnages attachantes sans nous faire oublier le contexte de l'époque. La qualité scénariste est présente, comme on l'en attends dans la majeure partie des films nous venant du nord. La qualité des paysages et des scènes joue beaucoup également, se substituant aux dialogues qui auraient peut-être semblé de trop.
Avec son sujet dur et sa réalisation affûtée, « Land of mine » (en compétition pour les Oscar 2017) marquera les esprits. Impeccablement interprété, extrêmement immersif, ce drame historique de grande tension vaut véritablement la peine d’être vu. Ne fut-ce que pour avoir un autre regard sur l’après-guerre et les crimes qui ont continué à être commis, même lorsque l’on croyait la page de la Deuxième guerre mondiale définitivement tournée…
Cru, dur, fort, poignant. Un film humaniste malgré tout, où le spectateur n’oubliera pas les personnages, comme la complicité des jumeaux ou le militaire danois qui doit se débrouiller avec ces soldats à peine sortis de l’adolescence. La pesanteur du sujet est sublimée par les lumières rasantes de coucher de soleil et les vents marins tourbillonnant dans les paysages sablonneux. Vu le 11 novembre, dans le cadre du festival Augenblick en Alsace, pour bien insister qu’il n’y a jamais de gagnants à la guerre et que cette date ne rappelle pas la victoire d’un peuple sur un autre mais la victoire de la démocratie sur le totalitarisme.