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CharlotteV12
1 abonné
15 critiques
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5,0
Publiée le 7 mars 2017
Un véritable chef d'oeuvre !! Un film qui nous fait découvrir un pan méconnu de la guerre avec l'humanisation de ces jeunes soldats allemands stigmatisés à la fin de la guerre.. Des images magnifiques, un décor somptueux et des acteurs époustouflants, tout y est! Un très grand moment de cinéma malgré un sujet très difficile. Un seul mot : allez-y, vous ne serez pas déçu!! À voir et à revoir.
Complètement inattendu dans une actualité cinéma où "Logan" et "T2 Trainspotting" dominent, "Les Oubliés" vient surprendre et émouvoir. Choisi pour représenter le Danemark aux Oscars 2017, le film nous fait découvrir une partie trop méconnue de l'Histoire : ce moment après la guerre où au Danemark, de jeunes soldats allemands sont forcés de déminer les plages du pays sous la supervision des danois. Ces soldats qui ne sont finalement que des gamins ont beau avoir la trouille et crier maman quand une mine leur arrache un bras, ils ne s'acquittent pas moins de leur mission. Le film s'attarde sur un groupe de jeunes sous la supervision d'un sergent autoritaire vouant une haine féroce à l'Allemagne, comme tout le monde après cette guerre. Mais au contact d'une innocence brisée et soumise chaque jour au danger, le sergent s'adoucit quand bien même il sait qu'il doit envoyer ces enfants sur la plage à chaque fois que le soleil se lève et que tous ne survivront pas... Écrit et réalisé avec simplicité, "Les Oubliés" est un film puissant qui dégage une très belle humanité. Plutôt que de vraiment miser sur la tension (finalement, chaque moment où une mine explose n'arrive jamais sans qu'on l'ai vu venir) et sur la cruauté de la situation, le film de Martin Zandvliet mise sur l'humanisme qu'éprouve un sergent fatigué par la guerre face à des enfants qui, finalement, pourraient être les siens. Pudique face à la violence, subtil dans la façon dont il distille l'émotion, le film est très classique dans le fond et dans la forme mais sait se renouveler dès qu'on sent qu'il risque la répétition. Réalisé avec un sens du cadre certain mettant en avant une plage à la fois lieu de détente et de mort, "Les Oubliés" passionne d'abord par son sujet mais surtout par ses personnages, très bien écrits. On saluera la prestation intense de Roland Moller dans le rôle du sergent dont le regard tendre et faible contredit les paroles dures qu'il prononce aux jeunes membres de son escouade. Personnage rongé par des sentiments complexes, le sergent est clairement le pilier du film, Mollar lui donnant une véritable épaisseur faisant naître l'émotion régulièrement avec de belles nuances. A noter également la jolie partition de Sune Martin, lancinante et berçant le film jusqu'à sa très belle fin.
Magnifique ! Un film qui a su me tirer une larme alors que cela n'est pas fréquent. Cette histoire nous permet de comprendre que l'après guerre avait a aussi été terrible pour les soldats allemands. Je ne comprends pas qu'il n'a pas gagné l'oscar du meilleur film étranger. Attention âmes sensibles s'abstenir.
Un film extrêmement âpre, d'une tension folle et qui révèle un pan de l'après-guerre que personnellement je ne connaissais pas. On pourrait lui reprocher un manque de questionnement sur le contexte historique de ces faits et un certain manichéisme parfois caricatural avec les grands méchants danois contre les jeunes agneaux allemands. Mais le film captive de bout en bout et évite de tomber dans le pathos alors que tout l'y pousse.
Tranche d'histoire oubliée, l'utilisation de prisonniers de guerre pour le déminage des plages danoises fut à proprement parler de la torture. Ce très beau film, mais violent, bénéficie d'une photographie impeccable, douce et pâle et de jeunes acteurs adolescents convaincants.
Ce film raconte l'histoire d'un groupe de jeunes soldats allemands envoyés pour retirer les mines sur les plages à l'ouest du Danemark après leur occupation de ce pays à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Au-delà du fait de témoigner d'un épisode historique méconnu, il y a un scénario qui se développe à travers les relations qu'entretiennent les personnages. L'hostilité banalisée à l'égard des allemands est montrée tout comme les conditions très dures dans lesquelles ils procédaient au déminage. L'évolution du sergent danois à l'égard de ces jeunes allemands dont il a la responsabilité se fait de manière réaliste et crédible. A la fin du film, spoiler: le moment où il choisit d'aller chercher les quatre soldats restés vivants de son unité afin de les aider à rentrer en Allemagne peut paraître utopique , mais j'ai tout de même apprécié que ce long-métrage se termine ainsi.
L’histoire se déroule en 1945 sur les plages de l’ouest du Danemark. Les danois emploient des soldats allemands pour déminer les plages. On suit de près un groupe d’adolescents dirigés par un sergent qui a et on le comprend, la haine des allemands.
Il me semble que les Conventions de Genève déjà en 1929 traitaient du sort des prisonniers de guerre mais je n’en connais pas les détails. Cela a été repris en 1949. Il est clair que les danois (et d’autres pays européens) agissaient à l’encontre du droit international. Face aux Nazis ça peut se comprendre
C’est un film complexe sous très haute tension.
Comme il s’agit de déminage, il est évident qu’on s’attend à chaque instant à un accident et c’est parfois insoutenable. C’est le seul reproche que je ferais à ce film : le choix d’un sujet en partie anxiogène et stressant. Ce n’est pas mon genre de film, mais le sujet, davantage que le déminage m’intéressait.
Filmé sur les plages danoises, dans une très belle lumière, le film est précis, détaillé et réaliste. Grâce à des acteurs excellents et à la construction du scénario, il installe une présence des faits et des personnes, très forte .
Il est clair que Martin Zandvliet n’inverse pas les rôles, ni n’est manichéen. Il ne remet pas en question les crimes du régime Nazi, je pense qu’au contraire, il les accable de ce crime là aussi.
Ce sont bien les Nazis qui ont envoyés ces gamins à peine sortis de l’adolescence se battre à la fin de la guerre qu’eux-mêmes ont déclarée. C’est tout aussi monstrueux et inhumain que ne l’est cette image de « Full metal jacket », du sniper vietnamien qui n’est autre qu’une jeune adolescente.
Le sergent danois, très haineux des allemands va pourtant les prendre en pitié et comprendre le côté inacceptable de la situation.
Un film qui fait détester la guerre, en montrant ses côtés pervers.
Mai 1945, de jeunes soldats allemands doivent déminer les plages danoises, les allemands ayant un temps cru que le débarquement se ferait dans ce pays. La force et la justesse de ce film repose sur cette question "qui est-on ? qu'aurions fait ?" et interroge donc sur la non limite entre humanisation et déshumanisation. Ce film nous rappelle également que quoi qu'on fasse, qui qu'on soit notre vie ne tient qu'à un fil. Excellemment joués, ce film peut paraitre manichéen, les gentils jeunes allemands entrainés malgré eux et sans réelle conscience du pourquoi dans une mort quasi certaine par des danois vengeurs et sadiques alors qu'au contraire, la force de ce film est de démontrer que le genre humain est complexe. La clarté et la beauté des images des plages et du ciel contraste avec le scenario noir et sombre. A voir sans hésitation.
Il existe des passages de l'histoire que certains gouvernements aimeraient faire disparaitre. Heureusement que des films comme celui-ci nous rappellent ou nous apprennent ces moments difficiles et parfois horribles. A la fin de la seconde guerre mondiale, de très jeunes soldats allemands retenus prisonniers par les danois ont été forcés de déminer les plages. Dans le film, nous suivons un régiment de 14 d'entre eux, encadré par un sergent, sur une des plages danoises. Entre la peur, la faim, les rêves et la mort, nous partageons leur quotidien la boule au ventre. Le sujet est vraiment bien traité dans ce décor presque paradisiaque où les horreurs s'accumulent. La réalisation est très maitrisée avec des plans magnifiques. Il n'y a pas de superflu ni de surenchère. Les acteurs sont très bons et nous aident à s'attacher à chacun des personnages, que ce soit dans la peur ou l'espoir. On comprend très bien la nomination aux Oscars même s'il ne l'a pas remporté. Un film à voir pour apprendre une page de l'histoire.
Ils sont jeunes, très jeunes même, ils sont allemands, et ils ont peur. Les yeux tremblent, les mains se frôlent, ils sont dans un camion et ils savent qu'on les emmène sur un nouveau champ de bataille, après la boucherie de 39-45. "Les oubliés" traite d'un sujet rare. Celui d'une guerre qui se renverse, qui jette son fiel contre des soldats allemands, tout juste adolescents, chargés de nettoyer les plages danoises des mines qui y pullulent. Certes, il y a dans ce sujet tout à fait inédit des grossièretés dans la mise en scène. On pense à cette femme qui élève sa fille sur une place, à côté de ces hommes, dont la présence est peu ou pas utile. Par contre, le réalisateur parvient à filmer une œuvre dense, brutale, stressante où le spectateur est tout entier pris par la colère. Pour une fois, l'Allemand échappe aux vieux poncifs du fasciste ridicule. L'Allemand est un jeune garçon qui appelle sa mère quand ses bras sont arrachés sous une mine, qui joue au foot sur une plage, aux côtés d'un sergent redoutable et pervers. Au-delà de l'aspect historique, le film raconte la relation toxique qui s'installe entre un manipulateur et ses victimes, et la façon surtout dont ces petits êtres acceptent de se laisse traiter pire que des animaux. "Les oubliés" est un film dur mais qui donne envie de se souvenir et de rendre hommage à toutes ces vies que la guerre détruit.
A aucun moment dans ce film n'est évoquée l'horreur nazie ni le fanatisme qui a converti tout un peuple à quelques exceptions près. Il y a ici une inversion totale du couple bourreau-victime. Les Danois sont présentés comme on a l'habitude de présenter les kapos, les gradés SS. Ils sont froids, cruels, sadiques et caricaturés à l'extrêm
Bien qu’inconnu en France, Martin Zandvliet a à son actif plusieurs longs-métrages, mais c’est incontestablement Les Oubliés qui lui a offert une reconnaissance internationale, allant jusqu’à une nomination à l’Oscar du Meilleur film étranger. Il faut dire qu’il s’attaque à un genre balisé et une période historique dont on pensait avoir déjà tout entendu, le film de guerre entre 39 et 45, tout en lui trouvant une approche relativement neuve. Les crimes de guerre des vainqueurs restent toujours un sujet délicat et le déminage est un aspect de la guerre peu exploité sur grand écran. Le Démineurs de Kathryn Bigelow a pourtant prouvé qu’il s’agissait d’une source de tension parfaitement cinégénique. Ici, Zandvliet transforme de vastes plages ensoleillées en un espace exigu et lugubre. C’est là toute la force de son Les Oubliés : avoir réussi à installer, dans un huis-clos à ciel ouvert, cette sensation de mort omniprésente qui caractérise l’horreur de la guerre.
A aucun moment dans ce film n'est évoquée l'horreur nazie ni le fanatisme qui a converti tout un peuple à quelques exceptions près. Il y a ici une inversion totale du couple bourreau-victime. Les Danois sont présentés comme on a l'habitude de présenter les kapos, les gradés SS. Ils sont froids, cruels, sadiques et caricaturés à l'extrême.Les victimes sont de jeunes soldats chargés de déminer les plages danoises. Les jeunes sont beaux, attachants, sensibles et idéalisés. Tout le film joue sur le suspense, sauteront-ils sur une mine, ne sauteront-ils pas? Une fois, deux fois, trois fois... à la quatrième on trouve que le metteur en scène ne se renouvelle pas beaucoup! Il y a un semblant de psychologie rudimentaire dans l'évolution du méchant danois qui s'humanise peu à peu. Ce méchant qui pour faire bonne mesure aime son chien comme certains dignitaires du Reich aimaient le leur. A la fin nous apprenons que 2000 soldats allemands ont participé à ce déminage. 1000 d'entre eux ont été tués ou blessés. Evidemment l'horreur ne peut être comptabilisée, et tous ces jeunes maltraités et envoyés à la mort sont de vraies victimes de la folie des guerres, mais il y a si peu de contrepoint dans ce film qu'on ne peut s'empêcher de penser aux millions d'enfants victimes de l'Allemagne nazie.