Derniers Avis : La Bataille de la Montagne du Tigre - Page 5

Confirmant sa volonté d'aller toujours plus loin en terme d'action et d'impressionner son spectateur avec des scènes réalisées en 3D totalement inventives, Tsui Hark nous livre avec "La bataille de la Montagne du Tigre" un film épique et ambitieux qui prend place en 1946, alors que des bandits sans foi ni loi viennent semer la terreur dans le Nord-Est d'un pays se remettant tout juste de la capitulation du Japon. Une unité militaire est chargée de détruire l'empire du seigneur Hawk, le plus impitoyable des bandits régnant d'une main de fer sur la Montagne du Tigre. Si le contexte historique intéresse certainement Tsui Hark, lui permettant de dresser le portrait d'une Chine en proie à la misère et à la violence, il sert avant tout de toile de fond à un film d'action inventif et explosif. Malgré ses défauts (une histoire ancrée dans le présent tout à fait inutile, un scénario imparfait et des excès de réalisation), le film ne met guère de temps avant de nous embarquer pour une aventure endiablée où Hark met son génie de la mise en scène au service d'une superbe 3D (sans aucun doute la meilleure de ces dernières années), s'amusant à filmer les gueules de bandits habitant dans la forteresse de Hawk et les combats avec une énergie qui ne manque pas de nous plaire. Tourné dans des superbes décors et bourré d'action (surtout dans sa dernière partie), "La bataille de la Montagne du Tigre" est un film totalement jouissif, aventure épique valant la peine d'être vécue sur grand écran.

Notre dernière expérience avec un film de Tsui Hark s’était avérée désastreuse, nous n’avions pas réussir à tenir une heure devant le premier “Detective Dee: Le mystère de la flamme fantôme”. Il faut donc avouer que nous sommes allés voir son nouveau film un petit peu à reculons.

Loin d’être transcendant, Tsui Hark réussit à livrer avec “La Bataille de la Montage du Tigre” un divertissement honnête, un récit assez bien équilibré et de très belles scènes d’actions et de tensions.

Passé les huit animations des logos de productions d’entreprises chinoises qui ont financées le film (une minute trente de moins sur le film), nous entrons dans le vif du sujet… Ou pas. Tsui Hark a fait le choix bizarre d’avoir un double récit : la prise de la montagne du Tigre et un pèlerinage d’un jeune chinois en 2015. On comprend tout à fait l’idée de vouloir ancrer le récit émotionnellement dans le présent, malheureusement, ça ne marche pas. Les (quelques) scènes étant trop courtes et mal amenées, on a du mal à comprendre ce qu’elles font là.

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La bataille de la montagne du tigre n'a que deux ans et pourtant il souffre du même défaut que Detective Dee (du même réalisateur). C'est-à-dire que le film est récent et que les effets spéciaux sont déjà vieillots.. Peut-être n'est ce pas le point fort du cinéma chinois mais on avait connu mieux avec Tigre et Dragon par exemple... Ensuite, il arrive qu'à des moments on ne sache plus qui sont les protagonistes, ni même à quel clan ils appartiennent, dommage... Puis, je ne vois pas ce que les quinze dernières minutes apportent au film, surtout que ce n'est que ce qu'à imaginer le petit fils, ce n'est pas la réalité, on s'en serait passé volontiers... Comme on s'en serait passé des trois passages venant de 2015 ! Mais au delà de ça, l'histoire est bonne. On le regarde avec plaisir.

Si lorsque le film se lance on a de quoi être surpris... jusqu'à même se demander si on regarde le bon film... une fois que le film est lancé, plus rien ne l'arrête. Alors j'ai beau préférer ses Wu Xia Pian et attendre une nouvelle aventure de Detective Dee difficile de bouder son plaisir devant la bataille de la montagne du tigre... c'est un peu tout ce qu'il faut faire.

Tu as un film qui a beau durer presque 2h20, il est vraiment bien rythmé et limite j'en aurai voulu plus pour que les personnages soient plus détaillés, j'ai l'impression de passer à côté de certaines choses quand tu vois les personnages qui ont vraiment la classe mais qui ne disent quasiment rien dans le film.

Si je venais pour voir de l'action, Tsui Hark arrive à la doser avec parcimonie sans que ça soit chiant jusqu'au final portnawakesque (mais qui aurait pu l'être encore plus). Parce que malgré quelques trucs (enfin... beaucoup de trucs) ça reste quand même assez réaliste au niveau de l'action et l'intensité des combats vient de la mise en scène qui sait comment utiliser un ralenti pour que ça soit classe sans être tape à l'oeil, qui sait où se placer, comment bouger... Il n'y a pas de baisse de rythme, au contraire, si le début peut sembler peut-être un peu lent (surtout parce que je ne captais pas du tout ce qui se passait), le film ne fait qu'accélérer.

La structure du film est assez classique... Mais après tout tu viens voir ça pour voir un groupe soldat prendre d'assaut une montagne et je trouve que Tsui Hark arrive très bien à ne pas forcément tomber dans les pièges que le classicisme pourrait lui tendre. Parce que si l'histoire est connue, si on a déjà vu mille fois ce genre de film, ce film là, tu ne l'as jamais vu. C'est-à-dire qu'il arrive à s'emparer des codes du genre non pas pour les exploser de l'intérieur, comme il a déjà pu le faire, mais pour les transcender ! Et ça c'est bien !

Difficile de ne pas prendre son pied devant ces bastons enneigées (j'ai pas vu ça souvent), devant ces personnages charismatiques (porter la barbe, ça aide) et surtout cette volonté d'offrir ce qui se fait de meilleur au spectateur. C'est pas un film qui se fout de ta gueule, il est sincère et bon.

Que demande le peuple ?

Il me semble que c'est une histoire connue, avec un "magnifique" opéra qu'on peut voir dans le film, mais après je ne connais pas l'importance qu'a cette histoire dans la culture chinoise, mais bon, encore une fois... Tsui Hark ne s'est pas foutu du monde et a fait un super truc. Peut-être que pour ne pas voir sa culture massacrée par Hollywood il faut être chinois ?

Sans doute le film le plus timbré du génie visuel hongkongais qui repousse très loin les limites du portnawak dans un sur-délire intense et complètement allumé, "La Bataille de la Montagne du Tigre" est un fourre-tout sans cesse étonnant, fourmillant d’idées visuelles et de partis pris surprenants, qu’il rend avec une générosité qui tire à tout-va dans un spectacle massif et hystérique à deux doigts de l’hyperactivité malade. Formellement grandiose, techniquement maîtrisé par un Tsui Hark plus fou que jamais dans sa mise en scène démente et fiévreuse, alternant surréalisme de l’action pop corn grandiloquente, magnificence esthétique, comique second degré et expérimentalisme déjanté, multipliant les cadrages improbables et les ralentis en bullet time 3D, La Bataille de la Montagne du Tigre est injecté de séquences visionnaires, bien que toujours gênées par cette éternelle non-maîtrise des SFX, récurrente depuis près de trente ans dans l’industrie HK, au grand dam du cinéaste lui-même.

La critique complète sur Mondociné

Un film de Tsui Hark est toujours un événement, et ce fait ne s'arrêtera pas avec La Bataille de la Montagne du Tigre. Hark aborde ici le film de guerre, et la moulinette de sa mise en scène du chaos se charge de donner une personnalité directement reconnaissable. On regrette des enjeux un peu trop cryptiques, même s'ils nous poussent à nous documenter sur cette période de l'Histoire chinoise. Mais niveau spectacle, on s'en prend plein la tronche. Et les mirettes, tant le talent de Hark pour le formel est toujours aussi incontestable.