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Fêtons le cinéma
691 abonnés
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1,5
Publiée le 20 avril 2019
La Bataille de la Montagne du Tigre revêt le pire travers du film de guerre : revendiquer une telle fascination pour la violence mise en scène que la dramaturgie ne sert plus que de fil rouge au parcours frénétique et profondément bête d’un spectateur pris dans la mouvance d’un jeu vidéo sur grand écran. Il est terrible de constater que Voltaire condamnait déjà la guerre-spectacle en feignant de l’adopter : il publiait Candide en 1759 ! Tsui Hark fonce tête baissée dans sa relecture édifiante dont on ressort lassé, usé par tant de prouesses visuelles empilées les unes sur les autres sans raison ni fondement. Ici tout est outrancier, dans la conviction vraiment contestable que l’héroïsme doit être modernisé – comprenons déformé – pour parler aux générations actuelles. Erreur.
Film néoréaliste qui au travers d'une histoire réelle magnifie les valeurs humaines de générosité de partage et de justice. A noter pas d'étoile rouge sur les casquettes ni de galon! Les décors et les paysages sont super. Malgré sa longueur l'éveil est maintenu. Mérite d'être vu
Adapté u roman "Tracks in the Snowy Forest" (1957) qui a connu le prestige de l'Opéra de Pékin cette histoire est inspirés (très librement) de faits réels ; au final il s'agit d'une oeuvre à la gloire de héros combattants pour la Chine communiste. Outre ce choix d'un flash-back en prologue et en épilogue d'une unitilité sidérante, dans le fond comme dans la forme on passe de la fresque flamboyante et dense au film boursouflé, maladroite dans son esbrouffe. Le problème du film est donc toujours de passer du meilleur au pire d'où un goût amer qui persiste.
Une période peu exploitée et pourtant riche en événements majeures pour la Chine d'aujourd'hui. Le brio de Tsui Hark transpire dans les plans, notamment de combats. On a ici un bon film de guerre historique, mais qui ne restera pas dans les mémoires, sauf concernant cet extraordinaire combat contre un tigre, une scène inédite et superbe qui a elle seule mérite le visionnage de ce film.
Un mélange des genres un peu foutraque mais réalisé avec la maestria et la folie de Tsui Hark... Et du coup, tout passe ! Peu d'ambition historique, mais un film cartoonesque aux décors grandioses et aux scènes d'action délirantes. Par contre, les quelques scènes contemporaines sont hors sujet.
Très captivant ce film de Tsui Hark. Avec une trame traitée avec une véritable structure narrative. Si ellei surprend un peu au début, elle prend tout son sens, à la fin. L’action est traitée de manière esthétique, les rebondissements sont crédibles, et le scénario ancré dans un contexte historique intéressant. Le jeu des acteurs dans les scènes contemporaines, relève parfois trop du théâtre classique chinois, mais on peut prendre cela comme un clin d’œil à l’Histoire. Le problème avec Tsui Hark, est qu’il peut faire de l’excellent comme du médiocre. Et à cause d’un certain exotisme intellectuel benêt, une grande partie de la critique en France applaudit à chaque sortie de ses films, juste parce qu’il n’est pas Occidental. Avec un tel blanc-seing pour l’inégal, pourquoi Tsui Hark efforcerait-il à toujours demeurer sur le sentier de la qualité?
Si le film offre quelques belles séquences par un Tsui Hark plutôt assagi , on pourra regretter le fond de propagande très appuyé ( adaptation d'un opéra période maoïste très connu en Chine) qui , tout en valorisant la ténacité, l'esprit de corps et la bravoure du soldat et , pour l'espion, pardon l'éclaireur, la traîtrise pour la bonne cause , renvoi définitivement dans le camp du mal , et de la barbarie, les velléités centrifuges tout en concédant assez habilement à ce même camp intelligence et droit à l'erreur .
Tsui Hark qui était l'un des maîtres du cinéma HK (THE BLADE, TIME AND TIDE), après s'être provisoirement vendu aux USA (les ratés DOUBLE TEAM et PIEGE A HK), devient propagandiste lourd de la Chine aux nationalisme exacerbé. Son film, boursouflé d'action pataude, est vide de toute tension dramatique, de toute idée. Le ridicule involontaire est omniprésent. Un furoncle surdimensionné que presse un cinéaste mort, en en faisait sortir le pus, sans parvenir à le purger jamais. Triste cadavre.
En premier lieu, La bataille de la montagne du tigre est un spectacle ébouriffant, d'une virtuosité constante dans la mise en scène et culminant dans des scènes d'action somptueuses qui subliment la neige et le feu. Un film qui se veut grandiose et pyrotechnique et qu'il est, avec brio. Maintenant, le film est aussi censé être une oeuvre de propagande à la gloire d'un petit groupe de partisans, durant la guerre civile chinoise de 1946, lequel commando accomplit des actes héroïques face aux bandits qui terrorisent le nord de la Chine. La bataille de la montagne du tigre reprend la trame d'un roman et d'un opéra populaire qui ont élevé ces actes "véridiques" au rang de légende révolutionnaire. Plutôt que de se mettre à dos la censure chinoise, Tsui Hark en rajoute dans le manichéisme, la bravoure des bons et la sauvagerie des méchants. Le clin d'oeil final, lors du générique va complètement dans ce sens. Bien joué ! Le scénario est assez complexe et touffu pour faire passer les 2H20 très vite au point que l'on est même frustré de ne pas en voir plus. Avec ses différents niveaux de lecture, La bataille de la montagne du tigre est aussi jubilatoire pour l'oeil que pour l'esprit.
La super production chinoise de Tsui Hark devait revêtir les atours d’un film de propagande à la gloire de l’armée chinoise. Rien de tout ça ici. Le metteur en scène surdoué pour l’action fait joujou avec son énorme budget et nous livre un gros film d’action rétro visuellement époustouflant et démontrant encore une fois sa grande maîtrise de la caméra. Cependant si les scènes d’actions sont lisibles et impressionnantes, les effets spéciaux pêchent parfois par approximation et prouvent encore une fois que l’Asie n’a pas le savoir-faire d’Hollywood dans ce domaine. Si ce n’est cet aspect réussi, le reste l’est beaucoup moins. D’abord une intrigue finalement très simple qui est inutilement complexifiée ici par la faute de trop nombreux personnages. Des personnages à caractère unidimensionnels, ressemblant plus à des vignettes ou des figurines pour enfants qu’à de véritables personnages de cinéma. De plus, avec ces noms et visages asiatiques il est parfois difficile de s’y retrouver. Moins de protagonistes mais davantage fouillés aurait très certainement joué en la faveur du film et sa lisibilité narrative. Quant au méchant, lui et ses sbires sont clairement mis en avant. Mais ils sont tellement nombreux, huit au total, qu’ils mériteraient chacun un court-métrage pour densifier leur personnalité. Là ils ressemblent à des vilains d’opérette ou tout droit sortis de « Power Rangers ». Les gentils n’ont, quant à eux, strictement aucun charisme et on se désintéresse vite de leur sort, exception faite de Yang. Ajoutons à cela des scènes contemporaines censées introduire et contextualiser l’histoire mais se révélant aussi insipides qu’inutiles et vous prendrez mesure de la déception devant vos yeux. Un film qui ressemble davantage à « Indiana Jones et le Temple maudit » en version asiatique et très kitsch qui a cependant le mérite d’impressionner par ses scènes d’actions spectaculaires et sa 3D aussi bien immersive que jaillissante. A réserver aux amateurs de chinoiseries.
La force de certains films résident dans leur capacité à brouiller les genres et les intentions. "La Bataille de la Montagne Tigre" est de ceux-là. En effet, dès l'une des premières scènes de bataille qui oppose les valeureux soldats chinois contre les affreux bandits, égorgeurs de villages et dévaliseurs de maisons, le spectateur est happé par les effets visuels qui hésitent constamment entre une volonté manifeste de l'auteur à forcer les styles, une sorte d'ironie voire de drôlerie, et une ambiguïté véritable s'il s'agit d'un film visant à célébrer les armées chinoises à l'issue de la guerre 39-45 ou au contraire à dénoncer habilement le nouvel impérialisme chinois. Jusqu'à la fin du film, nous n'avons pas la réponse même si le générique final (le véritable cette fois) met en exergue les photographies de soldats anciens, à la manière d'un film de propagande. L'idée est ingénieuse : de nos jours, un jeune-homme de Hong-Kong visualise un film qui relate les bravoures de l'armée chinoise contre les hordes de barbares, conduites par le redoutable (et presque drôle) Hawk, et se laisse ainsi entraîner dans le fantasme de la narration, se rendant compte que l'un des tout jeunes protagonistes n'est autre que son propre grand-père. La film mélange les styles. Si l'auteur affirme qu'il s'agit d'un film de guerre, du moins d'une bataille dans des paysages enneigés absolument magnifiques, très vite on pense à des grands films de science-fiction comme "Star Wars" avec le mythique Dark Vador, ou encore à des héroïques fantaisies comme "Le Seigneur des Anneaux". Les ralentis omniprésents, les plans séquence, les arrêts sur images, le suivi des balles qui transpercent les corps dans un jet poétique de sang et de chairs, rajoutent à ce brouillage des lignes et des genres. D'ailleurs, la fin montre sur un écran de télévision un extrait d'opéra chinois qui, certes, fonctionne comme un intertexte, mais surtout rajoute à la grandiloquence musicale et narrative. La relative durée du film n'est pas effrayante car l'action est incessante. On sourit souvent au kitch sans équivoque de certains scènes et on se laisse aller à cet étonnant spectacle de foudres, de sang et de cris. On pardonnera la manichéisme évident du film, tellement évident qu'il ne fait aucun doute des intentions sarcastiques de son auteur. Et c'est là son grand coup de maître !
L'ouverture du film démarre avec un Tsui Hark qui plonge ses personnages dans le monde contemporain,une ouverture à l'image kitch à souhait. Heureusement celle-ci ne dure pas très longtemps,on se retrouve quelques instants plus tard en pleine bataille et là on commence à nager pour comprendre qui est qui est quels sont les enjeux. On navigue un bon moment dans le brouillard avant d'enfin comprendre qui sont ces gens. L'histoire est alambiquée on se fout de ce qu'il se passe dans un premier temps car on ne comprend pas grand chose,puis quand on comprend on se fout aussi de ce qu'il se passe car ça n'a pas de réel intérêt. Une fois de plus les effets numérique chinois sont moches car mal maitrisés,Tsui Hark fait un film pour la 3d donc il fourre des explosions qui doivent certainement éblouir le spectateur qui verra le film en 3d. Mais quand on voit le film en 2d c'est effets sont trop tape à l’œil pour s'insérer correctement aux films. Les paysages enneigés sont beaux tout comme la lumière,mais c'est n'est pas un documentaire sur la montagne c'est un film. Donc j'attendais d'avoir une histoire et d’être intéressé par ce que propose Hark ça n'a jamais été le cas.
Alors, ce brave Brian Eno avait donc lu le livre de Qu Bo ? Voilà une information sympa, qui ne sert d'ailleurs à rien, tant bien sûr la rencontre de l'ambient music avec le cinéma surexcité de Tsui Hark ne paraît pas encore pour demain. Revenons-donc sur le "cas Tsui Hark", immense réalisateur hong-kongais ayant seulement réussi une poignée de la cinquantaine de films de son abondante filmographie, forcé par les aléas de l'histoire à prostituer son talent au service des autorités chinoises qui s'imaginent que sa folie furieuse peut être utilisée pour mieux asservir les masses à l'idéologie du patriotisme chinois et de l'abnégation individuelle. Et bien sûr, "la Bataille de la Montagne du Tigre", demi-ratage ou demi-réussite suivant le point de vue où l'on se place, montre que rien n'est simple. En enchâssant son film à l'intérieur du récit naïf du retour à ses origines d'un jeune chinois établi aux USA, et en rendant un joli hommage final - autour d'une table bien garnie - aux aïeux, Tsui Hark semble bien adopter la doxa du Parti, sauf que l'aspect cartoonesque des deux heures qui ont précédé empêche que l'on prenne au sérieux ce récit ultra-traditionnel de la prise par des militaires prêts à tout d'un bastion retranché ennemi. On s'ennuie ferme devant ces péripéties guerrières surannées et cet héroïsme de pacotille, on s'amuse beaucoup plus devant le défilé gratuit des sales tronches des bandits, et surtout devant les effets de ralenti stupides mais réjouissants avec lesquels Tsui Hark déréalise complètement son film. Mais le sommet, c'est évidemment la fin alternative, rêvée, totalement "Tintin et Milou", du combat sur l'avion, merveille absolue de fantaisie, que Tsui Hark plante là, incroyablement, cinq minutes après avoir commencé à faire défiler le générique de fin ! Il n'y a pas de petits plaisirs...
De la générosité dans le spectacle, mais le film souffre d'un excès d'effets numériques, d'un message lourdingue et de sacrés longueurs... Perturbant tant le ton du film semble venir d'une autre époque !