Baroque, onirique, beau, surprenant, émouvant, sombre, lumineux, choquant, bienveillant, poétique...
On est bien dans l'univers de Caro et Jeunet, ce qui n'est pas un mince compliment.
Le réalisme, la brutalité et l'absurdité de la guerre rappellent d'ailleurs le début de Un long dimanche de fiançailles, sans atteindre toutefois sa percfection, son efficacité et sa noirceur, inégalables à mes yeux.
L'étoile qui manque est due au manichéisme excessif : le cynisme de la bonne sœur du début n'est pas crédible, et le méchant est vraiment, vraiment trop méchant. Cynique, calculateur, manipulateur, malhonnête, égoïste, menteur, fat, narcissique, infidèle... le salaud intégral.
Ce moralisme à 2 balles est heureusement sauvé par
la rédemption progressive du riche "gros con",
incarné par un magistral Arestrup.
Ce film est de ceux dont certaines images et scènes vous marquent, et qu'on n'oublie pas.