Un univers théâtral, coloré et fantasmagorique,un personnage des plus énigmatiques qui s'animent et s'articulent autour du drame qu'a été la première guerre mondiale. Albert Dupontel a réussi la prouesse de rendre la mort cocasse et esthétique. Surprenant comme du sucre pétillant! Merci !
Je suis sceptique. Autant j’ai adoré l’histoire à proprement parler, le jeu des acteurs qui m’a convaincu (chose très rare pour un film français) mais question cadrage de scènes, descriptions visuelles et dialogues, c’était pas ça et ça m’a fait malheureusement décroché. Un bon film dans l’ensemble malgré tout !
Ce film comporte quelques points positifs : un gros budget (ça aide), de beaux décors, une histoire originale et, surtout, un acteur formidable : Albert Dupontel dans le personnage complexe qu'est Albert Maillard. Complexe car humain, il n'est pas caricaturé. Il est ce que nous pourrions être et il est merveilleusement joué. Malheureusement, les autres personnages rentrent dans la caricature : le lieutenant Pradelle est le méchant par excellence, Edouard Péricourt le fils de riche gâté et mal dans sa peau spoiler: (au niveau physique à cause de la guerre et mental à cause de l'absence de son père ), le personnage de la petite Louise n'est pas suffisamment étoffé et reste une présence floue et transparente sans réelle importance. Je n'ai pas lu le livre, peut-être ces personnages y sont-ils plus vivants, auquel cas les réalisateurs du film auraient mal choisi leurs scènes. On sent également que certaines scènes sont censées être émouvantes, et ce à grands renforts de musique triste,spoiler: comme une où Edouard pleure derrière son masque... Tout est censé passer par les yeux mais non, ça ne passe pas, et la musique n'arrive pas à compenser le manque de l'acteur. Dommage. D'autres scènes n'ont pas d'intérêt spoiler: comme la scène au lit entre Pradelle et sa maitresse . Peut-être serait-il temps que les réalisateurs arrêtent de croire qu'un bon film doit obligatoirement comporter une scène de nus. En résumé, un beau potentiel mais des personnages peu travaillés, caricaturaux, des scènes sans intérêt ou mal exploitées.
C'est simple : on avait plus vu une telle comédie dramatique depuis peut-être "Amélie Poulain". Sans atteindre non plus la magie et la poésie de l'incontournable film de Jeunet, "Au revoir là-haut" déborde de passion, d'inventivité formelle, et le sens de la mise en scène de Dupontel trouve ici toute sa pleine mesure dans cette intrigue loufoque et diablement originale; quoiqu'un tantinet brouillonne et emprunte de temps morts à mon humble avis. Le film parvient tout de même à être touchant avant tout grâce au personnage d'Edward royalement écrit et interprété et reste assez généreux dans son contenu. Le contexte des années folles est retranscrit remarquablement mais on sent aussi un parti pris qui veut contrebalancer un peu toute cette énergie démesurée avec un après-Guerre très misérabiliste pour les petites classes sociales. A voir.
coup de cœur 2013 en littérature en ce qui me concerne, il était à craindre une déception comme dans la plupart des adaptations littéraires, tant le pouvoir des mots dans l'imagination est plus fort que l'image. Pourtant il n'en est rien. Le film d'Albert Dupontel ne trahit pas le magnifique roman de Pierre Lemaître, même s'il y apporte un ton un peu plus léger. Les moyens mis à la disposition du film, scènes de combat, reconstitution du Paris début de siècle, le cadrage, la photo, tout est soigné et offre une véritable pépite, entre conte et théâtre, dans l'ambiance d'une Amélie Poulain. La bande son est excellente, sans parler de la distribution impeccable. De Nahuel Perez Biscayart qui confirme sa force de jeun avec deux films dont il tient le rôle titre nommés aux Césars, à Laurent Lafitte à l'aise en pourri total, tous rendent honneur à l’œuvre littéraire primée par un Goncourt, donnant juste l'envie de se précipiter sur la suite littéraire : "Couleurs de l'incendie".
une reconstitution d'époque précise, sur une très belle mise en scène d'A. Dupontel. cette adaptation d'un roman à l'histoire passionnante est une vraie réussite, la narration est un livre ouvert qui nous fait voyager à travers le récit. un beau moment de cinéma, de poésie aussi (malgré les drames) et des acteurs de talent (N. Arestup, L. Lafitte en tête).
Ne connaissant pas l'oeuvre originale mais connaissant Dupontel, je m'attendais à une réalisation bcp plus inspirée et rythmée. On pourrait reprocher les temps morts du milieu de l'histoire et au contraire un dénouement un peu trop expéditif. Il y'a un gros travail sur le cadrage, les travellings et la profondeur des plans, mais la réalisation reste assez timide et convenue et l'on voyage peu dans les délires oniriques et créatifs du personnage secondaire ( peut être pour une question de budget ). La photographie n'est pas non plus transcendante et manque de personnalité. Je suis aussi fortement déçu par le casting et le jeu des acteurs qui soit en font trop, soit pas assez. Tout ça m'a laissé un peu sur ma faim et cela aurait mérité un peu d'assaisonnement pour agrémenter tout ça.
Peut-être que Jean-Pierre Jeunet aurai été plus à sa place sur ce long métrage, même si Dupontel ne démérite pas.
Bref ce n'est pas le chef d'oeuvre attendu même si l'histoire reste belle.
Etant fan de Albert Dupontel, je vous avoue que j'ai été déçu par ce film. Le début ressemble au "Long dimanche de fiançailles", mais ensuite, on s'ennuie ferme ! Pas d'action, ni d'humour, ni de réel émotion. J'ai failli m'endormir. 3 étoiles pour les décors très réussis, mais pour le reste, grosse déception.
"Au revoir là-haut" est un beau film d'après-guerre, un mélodrame touchant qui visuellement est impressionnant. On était déjà prévenu avec cette sublime affiche, mais ce que propose Dupontel sur le plan visuel est très fort presque inédit. Que ce soit la reproduction d'époque ambitieuse, les superbes costumes et décors, tous les "personnages" loufoques d'Édouard ou encore la mise en valeur de toutes ces couleurs, c'est une vraie réussite. La direction artistique est le gros point fort de ce film. L'histoire qui parle de renaissance, de pardon, mais aussi des arnaques d'après-guerre dégage beaucoup de poésie et de force. S'il est question d'arnaque, c'est bien le portrait de ces deux hommes brisés par la Première Guerre mondiale qui est important. C'est un beau et bon film avec une belle histoire qui telle une fable est joliment racontée avec humour et émotion, et qui est porté par un super casting.
Dupontel a mis les petits plats dans les grands et signe un film avec autrement plus de gueule que le précédent. Adieu l'image de téléfilm et les cadrages hasardeux, place à la photo d'époque et aux cadres de BD, à l'esprit cartoon ou du burlesque muet dans les gags et la gestuelle des comédiens, tous réjouissants.
La claque de 2017. Que ce soit de l'immersion, de la musique ou des décors, ce film est une merveille. Cette merveille emmène dans une balade après la Grande Guerre où règnent mensonge, argent et corruption. Le trait léger du réalisateur apporte une touche très saine, émouvante et poétique qui donne l'impression d'un film joyeux.
Cette merveille du cinéma français s'affirme et démontre que ce dernier est encore bien vivant.