Emily Elizabeth, une jeune collégienne, reçoit en cadeau de la part d’un magicien un adorable petit chien rouge. Quelle n’est pas sa surprise quand elle se réveille le lendemain dans son petit appartement de New York face au même chien devenu … géant ! Sa mère, qui l’élève seule, étant en voyages d’affaires, Emily s’embarque avec son oncle Casey, aussi fantasque qu’imprévisible, dans une aventure pleine de surprises et de rebondissements à travers la Grosse Pomme. Adapté du personnage adoré de la célèbre série de livres Scholastic, CLIFFORD va donner au monde une grande leçon d’amour !
C’est Walt Becker, dont le dernier film Alvin et les Chipmunks - A fond la caisse avait été nommé pour Razzie Awards de la Pire suite, prequel, remake ou dérivé en 2016, qui adapte sur grand écran les livres pour enfant de Norman Bridwell. Le scénario a été écrit par Jay Scherick (Les Schtroumpfs), David Ronn (Zookeeper) et Blaise Hemingway.
Ce film familial est plutôt pas mal.
En plus d’être une série de livres pour enfants, Clifford a eu d’autres adaptations avant cette version de 2021. De 2000 à 2003 a été diffusé Clifford le gros chien rouge, une série d’animation sur 65 épisodes. Il y même eut le prequel Bébé Clifford de 2003 à 2006. Clifford's Really Big Movie, un précédent film d’animation, avait vu le jour en 2004. Tout cela fit de Clifford un personnage populaire parmi ceux ayant maintenant une trentaine d’années.
Le contenu de ce film est plutôt sympathique. Tout va être fait pour proposer quelque chose de positif. La fillette seule qui rencontre de façon magique un animal plein d’amour à donner. On ne va pas se mentir, ce chien gigantesque est affectueux. Son côté maladroit lié à sa taille ne le rend que plus attachant. De plus, en matière d’animation c'est plutôt convaincant. À part une course-poursuite où la 3D est un peu douteuse, le reste est impeccable. Quand on le voit, on n’a qu’une envie, le serrer dans ses bras tellement il paraît doux. Aucun doute que cela va ravir les enfants.
Par contre, niveau acting ça n’est pas top. La jeune Darby Camp sauve les meubles avec une prestation très convaincante. Elle c’était fait connaitre sur Netflix avec Les chroniques de Noël mais surtout la série Big Little Lies sur OCS. Espérons pouvoir la revoir rapidement car elle est pleine de talent. Je suis beaucoup moins positif pour ceux l’entourant. Dans le rôle de l’oncle je pioche le catastrophique Jack Whitehall. Il en fait des tonnes tout du long c’est épuisant. Tony Hale dans la peau du méchant n’a rien à lui envier avec un jeu stéréotypé. On aura aussi une Sienna Guillory plus que transparente en mère. Globalement, à part la petite Emily, le reste des personnages est sans aucun intérêt.
Ils sont un peu le symbole d’un film se reposant beaucoup trop sur l’idée du “gros chien tout mignon”. Tout ce qui est rajouté autour n’apporte rien, au contraire. Je veux bien que dans un film plutôt familiale tournée vers les enfants, le scénario ne soit pas la priorité, mais là c’est trop. On enchaine les incohérences et les facilités. Je ne citerai qu’un exemple, depuis quand on pense pouvoir faire voyager un chien géant de New York à Hong Kong, sur un petit bateau de pêche et en plus en le mettant sur le pont. Ce sont des petits éléments comme ça qui au fur et à mesure deviennent même ridicules. Même si je ne m’attends pas à des retournements de folie, je veux au moins que le dérouler soit un minimale logique. Dommage car ça gâche un ensemble qui aurait pu être magique.