Huitième film de la série des "Massacre à la tronçonneuse" et quatrième film réalisé par le duo Bustillo/Maury, "Leatherface" est globalement réussi. Premier point positif, et pas des moindres : le scénario. Seth M. Sherwood a vraiment bien bossé sur son script, l'histoire est originale et bien amenée, ça change un peu et on sent comme un petit vent de fraîcheur qui souffle sur la saga du tueur au masque de cuir. Deuxième point positif : les acteurs. Pourtant, certains des jeunots du casting n'étaient que peu expérimentés. Prenons, par exemple, Vanessa Grasse et Jessica Madsen. La première n'avait qu'un film à son actif avant "Leatherface", "Roboshark", un DTV canadien-bulgare de seconde zone. Quant à la deuxième, elle avait fait ses débuts en 2013 dans un épisode de la série "Breathless", elle enchaîna ensuite avec des petits rôles dans divers séries et mini-séries de 2014 à 2017 avant de décrocher le rôle de Clarice dans "Leatherface". Ces deux-là sont des exemples, car on a aussi Sam Strike, Sam Coleman ou encore James Bloor qui se sont bien débrouillés. Par contre, la prestation de Stephen Dorff ne casse pas des briques, je l'avais trouvé plus convaincant dans "Alone in the Dark". Troisième et dernier point positif : le gore. Oui, "Leatherface" est un film gore, rien d'extraordinaire pour un film de la franchise "Massacre à la tronçonneuse" me direz-vous, mais j'ai trouvé ce "Leatherface" spécial à ce niveau-là... Ceci est sûrement dû au fait que malgré mon vif intérêt pour les slashers sanguinolents et autres films cradasses du 20ème siècle, j'étais encore dans les boules de mon père, lorsqu'en 1994, "Massacre à la tronçonneuse : La Nouvelle Génération" est sorti dans les salles américaines. Par exemple, le sentiment de nostalgie que pourra ressentir un vieux de la vieille devant les rares giclées d'hémoglobine du premier "Massacre à la tronçonneuse", moi j'y verrai un film de 1974 ayant pris un sacré coup de vieux, mais que j'aurai sûrement adoré voir à l'époque. En bref, je me suis plus retrouvé dans les scènes teintées de sang et de tripes de ce "Leatherface", que dans les scènes d'un slasher quadragénaire qui est sorti en France alors que mon père n'avait que 13 ans et demi. À mon sens, "Leatherface" ne connaît aucune grosse défaillance, si ce n'est au niveau de son ambiance, on ne retrouve pas le côté terreux du film original de Tobe Hooper ou du remake de Marcus Nispel, on ne retrouve pas non plus le côté décalé et extravagant de "Massacre à la tronçonneuse 2", ni le côté flippant de "Massacre à la tronçonneuse 3", car finalement, "Leatherface" possède une ambiance assez neutre. Effectivement, il y a aussi deux-trois autres petits égarements ici et là, mais c'est franchement léger et au final, on peut dire que le duo Bustillo/Maury remplit le contrat en livrant une bonne petite préquelle du film de 1974.