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lhomme-grenouille
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1,0
Publiée le 10 janvier 2015
Merci Sandrine Kiberlain qui sauve ce film du naufrage. Parce que bon, des films français qui, ne sachant rien raconter d’autre que les préoccupations de leur monde, viennent nous gonfler avec une mise en abime du théâtre, il y en a quand même quelques-uns déjà ! Or le constat est sans cesse le même : ces films ne racontent jamais rien si ce n’est que « être acteur, metteur en scène, ah bah c’est un métier… » Super bonne nouvelle ! Le problème c’est que cinéaste c’est aussi un métier. Pire, un métier qui nécessite du talent, chose qui visiblement n’a pas encore été assimilé par Benoît Jacquot. C’est triste.
Bien que l'on puisse se sentir quelque peu déconcerté par les premières images de cette adaptation très originale et minimaliste de Marivaux, on se captive assez rapidement pour les dialogues savoureux et le jeu passionnant d'acteurs exceptionnels (Isabelle Huppert, Sandrine Kiberlain et Pierre Arditi en tête). Un "ovni" à savourer sans modération.
Ennuyeux, lent, vision bizarre des choses... Les défauts ne manquent pas pour qualifier cette invraisemblable adaptation de Marivaux, périlleuse d'ennui. C'est d'autant plus surprenant que la pièce est au contraire virevoltante et très drole, ce qui ne fait qu'acccentuer au final le raté de Benoit Jacquot. Il faudra alors lui reconnaitre une certaine intelligence dans sa tentative, ce dernier ayant sans doute tenter de montrer une vision nouvelle du théatre, et un point de vue différent de celui que l'on peut voir habituellement. Mais cela est totalement insuffisant, d'autant plus que ses talentueux comédiens sont ici totalement insignifiants, à la limite du compréhensible dans leur diction parfois. Echec total.
Quelle délectation que cette langue de Marivaux qui traite à la fois des rapports sociaux, de psychologie amoureuse et de la prédominance de l'argent dans sa société! Une intrigue amère cependant emplie d'humour et de sel pour un plaisir intellectuel indéniable. Reconnaissons que le choix de mise en scène qui joue sur la mise en abyme renforce l'aspect élitiste de ce marivaudage des Lumières par son austérité. Pour un public averti et amoureux des mots!
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3,0
Publiée le 22 octobre 2012
il faut vraiment être un adepte des mots de Marivaux pour savourer pleinement cette "Fausse suivante". Au thèâtre, son style subtil, qui a reçu à juste titre le nom de "marivaudage", exprime l'ambiguïtè des rapports humains (maître et valet, amant et amante). Ici, Benoît Jacquot surprend car le metteur en scène de "Sade" se permet le luxe de filmer la pièce de Marivaux dans un thèâtre dèsert, sous un èclairage à trois francs six sous, avec aucun dècor et une absence totale de musique! On boit les paroles de Pierre Arditi et on se noie dans le regard malicieux de Sandrine Kiberlain! Tandis qu'Isabelle Huppert dèmontre toute la palette de son talent en interprètant le rôle de la comtesse! Traitèe dans un style bousculant tout principe narratif, l'oeuvre de Jacquot est avant tout rèservèe à un public d'initiès! On peut ne pas aimer...
L'unique adaptation actualisée, minimaliste - plutôt juste - de cet auteur du XVIIIème connu pour ses jeux complexes et à objectifs variables : Un jeu de marivaudage d'autant plus fin et sophistiqué qu'il trouverait, bien entendu, peu d'émules aujourd'hui.
Deux siècles après leur écriture, les dialogues de Marivaux sont toujours aussi savoureux, ils sonnent toujours aussi juste et sont parfois étonnamment modernes. Son scénario est tout aussi brillant et sophistiqué. Bien des scénaristes paresseux devraient en prendre de la graine. Malheureusement l'absence de mise en scène et de décor plombe complètement cette adaptation. Il eut fallu faire un choix clair : soit du théâtre filmé, soit un véritable film en costumes, comme par exemple le Don Juan de Losey, soit encore une transposition contemporaine audacieuse. Mais Benoit Jacquot a filmé ses (excellents) comédiens dans le décor le plus laid qu'on puisse imaginer. Peut-être par manque de moyens ? Mais quel gâchis !
Une heure vingt huit, c'est court... le seul génie de Jacquot sera de nous prouver le contraire. Oui, le texte est brillant. Oui, Amalric est éblouissant (peut-il être autrement?). Mais, oui, le spectateur finit par croire qu'écouter la radio reviendrait au même,lorsqu'il remarque une absence de mise en scène. Car, comment expliquer l'absence de mouvement, de déplacement, d'expressivité et d'originalité de LA FAUSSE SUIVANTE si ce n'est par une impression de film vite fait bien fait entre copains? Le seul intérêt de la mise en film de LA FAUSSE SUIVANTE est la découverte du texte. Cependant, on ne peut que se demander l'utilité du film une fois que celui-ci se termine; ni cinématographique (un jeu trop exagéré et une unicité de décor), ni théâtral (car aucune mise en scène...), LA FAUSSE SUIVANTE est un mauvais ovni qui a atterri au mauvais endroit. Dommage que seule l'affiche présentant un casting brillant nous laisse une once d'ondes positives.
Lent, ennuyeux, sans intérêt, pompeux, inabordable, surjoué,bobo...Voilà qui résume bien ce film !!! Il faut être averti pour le regarder...Amalric est au casting j'aurais du me douter...Franchement non !!! C'est plus à refaire !
Heureusement que le texte vient au secours de la mise en scène assez pauvre... Pourquoi les acteurs pourtant talentueux parlent-ils si vite?? Cela retire un peu du charme extraordinaire de cette oeuvre.
J'ai vu ce film sur TV5. Je voulais faire des compliments à Alexandre Soulie qui incarnait Arlequin! Vraiment attachant le bouffon! Les autres se prenaient un peu trop au sérieux à mon avis... Lisez Marivaux et vous aurez autant (ou plus) de plaisir à vous imaginer les scènes. Nul besoin d'en faire un film. Deux étoiles quand meme pour la peine perdue!