Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jean-François S
54 abonnés
668 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 18 juillet 2022
272 entrées pour 7 copies ! Autant dire qu'avec un tel box office en France en 2015, les distributeurs français ne se pressent pas pour promouvoir ce film... D'ailleurs il est quasi introuvable en France. Aucune sortie vidéo à l'horizon, rien sur les plate formes non plus à ce que je sache... Et c'est bien dommage. Car ce petit film indépendant américain marque peut-être la naissance d'un futur grand cinéaste... L'avenir nous le dira... En tout cas, "Before I disappear" c'est la version longue du court-métrage "Curfew" que le réalisateur tourna 2 ans auparavant avec le même casting. Un court-métrage multi-primé à travers le monde, dont l'Oscar du meilleur court-métrage en 2013 et Prix du public à Clermont Ferrand en 2012. Ca raconte quoi ? C'est l'histoire d'une nuit interminable à la "After hours" de Scorsese, d'un type qui essaye de se suicider et qui va être interrompu dans son geste désespéré par sa soeur, qui l'appelle pour la première fois en 5 ans, pour lui demander de garder sa nièce de 11 ans... L'intégralité du court-métrage original sera retourné et inclut dans le film, la jeune actrice ayant grandit entre temps. Les détracteurs du film reprocheront au réalisateur de n'avoir que répété et multiplié les situations déjà existantes dans le court métrage pour aboutir à un long métrage. C'est une critique un peu trop facile... Car il faut quand même admettre que c'est extrêmement bien écrit. Une écriture de dialogues qui nous rappelle les débuts de Tarantino avec ses personnages haut en couleurs. Et qui finalement sera un peu le vrai défaut du film. C'est tellement bien écrit, que le film souffre d'un excès de dialogues au détriment de l'image, dans un film qui manque de scènes d'extérieurs. N'empêche que pour un premier film, ça reste très impressionnant et nul doute que le public succombera un jour à ce film, tout comme les critiques l'ont fait... Encore fait-il pouvoir le voir... Vu le fiasco financier du film, il faut espérer que Shawn Christensen gagne en notoriété à l'avenir pour redécouvrir son film.
Avec "Before I Disappear", Shawn Christensen signe l'adaptation de son propre court-métrage "Curfew" dans lequel, on retrouvait déjà Fatima Ptacek ce qui ne semble pas si étonnant tant la relation entre les deux fonctionne bien et devient le principal intérêt de ce film. C'est l'histoire de Richie, un homme malheureux qui n'a qu'une envie, mourir pour ne plus souffrir après un chagrin d'amour, il se coupe alors les veines, mais un appel de sa sœur va tout changer comme si c'était une dernière mission, un dernier espoir de retrouver un sens à sa vie. C'est un film plein de mélancolie qui alterne le rationnel et le surnaturel avec les visions du personnage ainsi que des moments pesants et plus légers. Il y a plusieurs histoires en parallèles tout d'abord la sœur qui se retrouve en prison ainsi que l'histoire des deux patrons de boite après qu'une fille ait été retrouvée morte d'une overdose. Tout ceci n'est qu'un prétexte pour développer le thème familial avec l'éloignement entre un frère et une sœur qui étaient très proches pendant leur enfance et bien sûr, cette relation naissance entre Richie et Sophia qui est comme je l'ai dit avant, le plus intéressant dans ce film. En somme, un joli petit film qui nous fait passer un agréablement moment.
Intrigué à l'origine par l'affiche du film, j'ai été agréablement surpris par Before I Disappear. Sans prétention, le film dépeint avec brio l'expédition nocturne initiatique de Richie, un trentenaire dépressif dont la vie n'est qu'un vaste échec et de sa nièce Sofia, une petite fille surdouée. Ensemble, ils vont explorer les tréfonds de New York, par ailleurs remarquablement mis en scène, jusqu'au bout de la nuit entre instants de grâce, malchance, course poursuite avec des malfrats ... Le duo d'acteurs Shawn Christensen / Fatima Pacek aboutit ainsi d'une complicité touchante et antagoniste à la fois, le scénario étant très inspiré au demeurant. A noter la participation de Ron Perlman (La guerre du feu, Le nom de la rose, Sons of Anarchy, Hellboy ...), toujours impeccable.
On a trouvé l’équivalent contemporain de After Hours ! Polar pétri d’un humour aussi noir que le Scorsese millésimé 1986, Before I Disappear est rongé par un pessimisme bien plus tenace, et marqué par le sceau d’une mort rampante. Paradoxalement, il fait de cette menace sans cesse déjouée un incroyable ressort comique. Ici, l’aboulique Richie, héros totalement involontaire, interrompt à plusieurs reprises ses liturgies suicidaires pourtant bien engagées (les veines tranchées dans une baignoire, quand même…) pour rendre service à sa sœur — alors qu’elle l’ignore superbement depuis des années — en prenant en charge sa nièce surdouée.
Le buddy movie s’ensuivant, "dynamisé" par cette paire hautement improbable oncle-serpillère halluciné/gamine-ordinateur sans affect, évoluant dans le milieu interlope des boîtes et des bowlings, est tellement improbable qu’il en devient fascinant. L’ambiance nocturne se révèle propice à un travail soigné sur la lumière, contribuant à la beauté plastique quasi anachronique du film : dans son économie globale, son absence de superflu, il évoque ce cinéma indépendant US des années 90 bouillonnant d’énergie et de son en prise directe.
Before I Disappear prouve au passage que l’on peut tirer d’un court métrage remarqué (Curfew, Oscar en 2013) une version longue viable sans s’égarer en chemin. Son interprète, scénariste et réalisateur, Shawn Christensen, ne devra pas être perdu de vue durant les prochaines années…
Excellent premier film pour Shawn Christensen qui nous apporte la fraicheur et l'énergie d'un jeune réalisateur. La bande son est superbe, le casting parfait et les quelques maladresses de l'américain n’entachent pas le plaisir procuré par cette comédie dramatique qui sait nous fait rire et nous émouvoir.