Pas de bol pour Skylar (Alexa Vega) et Dan (un-type-qui-ne-fera-pas-carrière)! Les deux tourtereaux ont en effet choisi de se marier pile poil le jour où ce bon vieux Dieu, visiblement tout chafouin, a demandé à ses potes anges de souffler dans les trompettes de l'Apocalypse !
Et ouais, l'Apocalypse biblique, rien que ça, histoire de nous rappeler à nous autres, pauvres mortels, qui est le patron !
"The Remaining" démarre déjà très mal : en adoptant un style mélangeant prises de vue classiques et found fountage, le réalisateur se tire lui-même une balle dans le pied, le film perd en effet toute crédibilité en quelques secondes (la musique pop sirupeuse en fond sonore n'arrangeant rien). Autant dire que, pour une fois, le found-fountage "à plein temps" aurait été une bien meilleure idée, le côté immersif de ce style de réalisation aurait pu apporter un vrai plus au film.
Mais, passé cette introduction assez calamiteuse, il faut tout de même reconnaître que, malgré son manque évident de budget, "The Remaining" va se montrer bien plus convaincant lors de ses scènes spectaculaires, surtout lors du fameux "Ravissement"- les bons croyants sont rappelés auprès de Dieu...en gros, ils meurent tous, quoi, laissant les survivants seuls face à la punition divine.
Dès lors, les anges ne vont cesser de souffler comme des dingues dans leurs trompettes pendant un quart d'heure (ça doit durer sept ans mais bon, Dieu est visiblement surbooké) pour ne finalement déclencher que deux fléaux (sept coups de trompettes pour sept fléaux normalement mais il est vrai qu'une étoile qui tombe du ciel pour changer l'eau en absinthe, ça manque cruellement de réalisme - ah ces auteurs de la Bible ^^).
Toujours à cause d'un budget réduit, on passera ensuite la plupart du film en espace clos (une église (forcément), un hôpital) à écouter le groupe d'amis se questionner sur leur rapport à la foi et leurs tourments amoureux. Heureusement, le casting plutôt convaincant et les scènes réussies où les "sauterelles" passeront à l'action sauront assurer un minimum de spectacle.
Mais le gros souci de "The Remaining", c'est qu'il va s'enfoncer peu à peu dans un discours de "bondieuseries" insupportables, se contredisant sans cesse et pour s'achever sur une morale on ne peut plus douteuse : il vaut mieux mourir en croyant en Dieu que survivre et remettre en cause sa foi. Mouais...