Métro, boulot, dodo. Après une triste soirée d'anniversaire, Yann se rend compte qu'il est passé à côté de sa vie. Il décide alors de rappeler son meilleur ami d'enfance pour le revoir. Tous les deux vont replonger dans leurs passés, pour mieux appréhender leurs futurs.
L'écriture, manquant cruellement de profondeur, passe à côté d'un sujet qui aurait pu être passionnant à traiter, d'autant plus au cinéma. Le deuil, la famille ou l'amitié sont des thèmes qui parcourent la filmographie de Bezançon. Dans Nos futurs, regrets et triste nostalgie viennent ponctuer un récit qui ne sait pas où il va. Pendant 1h25, nous assistons à un immense cliché, une narration au schéma fictionnel rabâché, bref, un film qui ne fait qu'utiliser les poncifs d'un genre comique dépassé. Quelque chose cloche volontairement dans la dernière réalisation du cinéaste, mais nous n'arrivons pas encore à décrire notre confusion. Patience, l'auteur va nous donner les clés, mais pas celles que nous aurions aimé avoir.
Nous avons, enfin, ces dix dernières minutes, soi-disant « révélatrices », ce revirement de situation aussi prévisible que décevant. S'il ne sauve pas le film, il permet néanmoins de nous faire comprendre quelques choix artistiques douteux qui n'en restent pas moins maladroits. Interprétations approximatives, écriture cousue de fil blanc, situations exagérées, le film ne trouve jamais le chemin de la sincérité, la profondeur et la simplicité. Trois qualités, finalement, que possédait Le premier jour du reste de ta vie.