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Quiouchon
3 abonnés
12 critiques
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5,0
Publiée le 1 février 2016
C est intelligent, drôle, très original, le jeu des enfants très " deuxième degré " mais tout à fait convaincant . L aspect historique très bien traité. On passe un excellent moment, chaque scène nous étonne et nous ravi. Un vrai régal. Merci pour ce joli film.
En noir et blanc, d’un non-conformisme jubilatoire, ce second film d’Hubert Viel, nous emmène au Moyen-Âge, en ces temps où la femme était Reine. Raconté par Mickaël Lonsdale et Joué par des enfants, ce film est un régal, bien écrit et joué avec un naturel espiègle, il nous amène un grand bol d’air. Très doctement documenté, notamment apuprès d'historiens reconnus comme Jacques Heers ou de Régine Pernoud : "la femme au temps des cathédrales", ce film nous plonge comme en un bain de jouvence, dans ces temps ou la femme, héritière de "Marie, mère de Dieu" était au minimum l'égal de l'homme, et bien souvent supérieure. Petits regrets esthétiques : - le réalisateur a choisi le format 4 x 3, (vous savez, celui des premiers camescopes ou de la télévision de papa) cela donne un petit côté viellot parfaitement inutile. - le choix du noir et blanc est une excellente idée. Ce format permet des images qui peuvent être intemporelles et sublimes, si on attache un peu de soin à la photo et aux cadrages. On reste sur sa faim, car visiblement Huebert Viel ne s'est pas soucié de cet aspect.
« Les Filles au moyen âge », le second long métrage de Hubert Viel, nous fait revisiter – ou mieux découvrir - l’importance des femmes au cours de l’histoire de France de la période gallo-romaine à nos jours et ce à différents niveaux : émancipation des femmes ; rôle dans l’éducation et la santé... et aussi rôle économique avec un saisissant raccourci de Jacques Cœur, le Grand Argentier de Charles VII, à notre monde actuel. Malgré son nom, ce premier ministre des finances avait créé l’impôt et le commerce « libéral », et convaincu le roi à prendre comme maitresse, Agnès Sorel. C’est pour Hubert Viel, le début du déclin des femmes désireuses de continuer de vivre en autarcie dans leur potager. La forme du film est singulière puisque les acteurs sont des enfants à qui Michael Lonsdale, raconte avec sa voix envoutante, l’histoire de ces femmes. Le début du film mime une série télévisée filmée en 16 mm en format presque carré et en noir et blanc, avec des scénettes presque simplistes. Il atteint ensuite une autre dimension pour aboutir au monde moderne où apparait la couleur, avec in fine la nostalgie d’une époque révolue voire une critique de notre société sous l’emprise du libéralisme et devenue sans « charité ». Le film est fortement baigné par le christianisme que la personnalité de Michael Lonsdale depuis « Des hommes et des Dieux » (2010) vient renforcer. Ceci m’a un peu gêné au début mais il est clair que la chrétienté puis l’alliance entre le pouvoir et l’église via la royauté de droit divin, ont profondément marqué notre histoire … ce que nous avons parfois du mal à intégrer de nos jours. Le film va bien au-delà de la simple charité chrétienne et véhicule un besoin d’humanisme et de partage. Le message est très pertinent et le fait d’avoir pris comme acteurs des enfants apporte de la fraicheur et une note de naïveté, voire d’espérance (l’avenir est aux jeunes ?) au message. La gravité des dialogues est souvent désamorcée par les propos des enfants ou des expressions contemporaines. Bref un film dont la forme (imposée par le petit budget) peut dérouter mais dont la lecture véhicule des réflexions pertinentes sur les femmes et sur notre société … un film à voir comme très souvent les films produits par Potemkine !
On rit beaucoup, on apprend encore plus, un conte subversif et fun qui donne un écho très actuel aux impasses sociales de notre époque soit-disant humaniste Le film, composé de nombreux tableaux, multiplie les personnages au fil des siècles, on traverse des décors naturels lumineux en compagnie de théologiens et des rois complètement à l'ouest, un Clovis barbare représenté façon FPS, un Charles X couard et coureur, et même un DRH de la grande distribution pas moins à côté de la plaque En face d'eux, on croise la polémique astronome Hildegarde de Bingen qui esquisse du Newton avant l'heure, la guerrière déterminée Jeanne d'Arc (attention révélation choc), des nonnes enseignant la poésie dans les écoles publiques ou des pharmaciennes en charge de leur coopérative bio indépendante... On pense au ton imaginatif du DA 'Il était une fois La Vie', à la délicatesse de Rohmer, à l'énergie impertinente des kids de 'Génial, mes parents divorcent', et aux héroïnes libertaires de Hayao Miyazaki En l'an de grâce 2016 désapprenez ce qu'on vous a dit à l'école et redécouvrez l'Histoire racontée par la voix de miel unique de Michael Lonsdale Le tout porté par une BO orchestrale/électro magique
Un très beau film majoritairement en noir et blanc, tourné en 16mm, et dont le casting est presque entièrement composé d'enfants. En nous replongeant dans le temps moyenâgeux, le film nous révèle des choses encore inconnues jusqu'à aujourd'hui concernant les conditions de la femme. A même en faire douter le producteur qui, en lisant le scénario, ne pensait que ce qui est conté est vrai. Un plaisir pour les yeux et pour les oreilles. A voir absolument lors de sa sortie officielle. Film présenté en Compétition Longs-métrage au Fifib 2015 (Festival International du Film Indépendant de Bordeaux)
Vu au FIFIB 2015, lors d'un anniversaire d'une fillette d' une dizaine d'années, les garçons préférant jouer à la console plutôt qu'avec les filles, elles se laissent conter une histoire par le grand père et s’imaginent à la place des personnages racontés par celui ci, la couleur laissant la place au noir et blanc... Les filles au moyen âge est un jolie conte touchant et drôle remontant le temps et déroulant les époques par chapitres jusqu’à nos jours, principalement axé sur la condition de la femme comme un ode au féminisme, c'est très réussi.