Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Eowyn Cwper
120 abonnés
2 039 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 11 octobre 2016
Une exploration insipide des âmes et des actes dans les circonvolutions tentaculaires d'une famille italienne interlope, plongée dans les méandres belliqueux d'une mafia démente...Dur à suivre, une oeuvre qui perd presque l'intérêt de sa VO au vu de la prégnance imperméable du dialecte local. Pas forcément mauvais, mais trop peu accessible à tous les publics pour être correctement interprété par tous.
Un film qui décrit extrèment bien l'ambiance lourde dans les villages de la Locride au sud de la Calabre.La Ndrangheta fait la loi et dans ce film, on le ressent. Ce film qu'on peut juger lent où les choses se passent à l'intérieur d'une famille est sublime, pour ceux qui ne comprennent pas le contexte, la Ndrangheta est une mafia rural et familial, on se marie entres familles mafieuses pour nouer des alliances et on devient mafieux que si on nait dans un clan, cela est parfaitement retranscrit. Je pense que pour saisir le film, il faut d'abord s'intéresser à la Calabre qui est vraiment à part en Italie, et le réalisateur en tire un portrait sombre mais en même temps véridique. Les plans séquences des pentes de l'Aspromonte,l'archaisme de cette région face à la modernité de Milan, les musiques traditionelles et j'en passe, tout est un hymne à la Calabre.
Alors oui certains s'attendaient à un Gomorra où il n'y a que violence à l'image et bien non ce film décrit la violence de la Ndrangheta simplement et montre à quels point les faidas (vendetta) peuvent détruire des familles sans en faire des tonnes. Sublime même si le livre est vraiment différent^^
L'histoire en quelques mots : tout tourne autour de la ’Ndrangheta, la mafia calabraise (situé dans le sud de l’Italie, ça veut dire : héroïsme et vertu – tout un programme – c'est une organisation mafieuse moins connu que sa voisine, La Cosa Nostra , mais les deux ont des origines rurales, elle est aussi sans doute moins connu car elle n'a pas eu ses témoignages médiatique de repenti ). Bref on retombe avec plaisir pour les adeptes dans le film de mafieux. On pense à la trilogie du Parrain de Coppola, avec tous ces noms exotiques qui vont rêver aujourd'hui tous les petits criminels du monde entier : Corleone, ou Sollozzo . Non On est bien loin d'un film sur Al capone basé sur un imaginaire plus que romanesque- mais plus du côté du film cru et sombre. Les âmes noires tanguent plutôt vers la Gomorra de Matteo Garrone, Ou le seul langage est celui de la violence et des armes.
On suit Luciano un berger. Son père a été assassiné par une famille rivale. Luciano campé assez magistralement s’occupe des terres familiales et a décidé de rester à l’écart des activités de ses frères. Malgré ses efforts pour protéger ses proches de cet héritage de violences , son fils Léo est attiré par ce monde de vengeance , où la vendetta fait loi. Francesco Munzi n'a pas cherché à créer un mythe comme la trilogie du Parrain- - avec ce que cela implique de fascination malsaine – ici on démystifie. Mais comme dans toute bonne historie de mafieux il y a la classique tragédie –. Une tragédie presque à l'antique -, une tragédie familiale avec la figue du père assassiné et les 3 frères qui se dispute un héritage, un héritage de violence. Les Âmes noires est adapté du livre du même titre écrit par Gioacchino Criaco,. - Et de même que pour la Gomorra, le réalisateur a pris des risques pour ce film en tournant dans la Calabre. Et c'est tout ce qui donne sa puissance au propos : On découvre une réalité complexe, loin des clichés de films mafieux.
La mise en scène est lente, et présente des personnages puissant. Avec d'un côté les deux frères qui ont fait fortune avec le trafic de drogue et le blanchissement d'argent, et l'autre le frère qui a décidé de rester un simple berger. Évidemment Léo le fils du simple berger est attiré par la vie luxueuse de ses oncles, car on est tous un peu les mêmes à 20 ans. Et il va entraîner une logique implacable de vengeance. Donc un film avec La fatalité comme thème oui ! et cette question : peut-on Échappé-ton à son destin ? Parce qu'on appartient à une famille, à une lignée, génération après génération, on répète les mêmes actes. Pas d'opéra lyrique ici (comme dans le Parrain) mais la réalité d'une Italie où s'affronte l'Archaïsme d'un monde paysan et un trafic mondialisé. Les personnages souffrent mais sont viscéralement attaché à ce langage de mort . Luciano le berger qui refuse la mafia – a le courage de passer pour un lâche pour essayer d'atteindre la paix mais se heurte à cette loi des tragédies- : la fatalité. Un film à voir au cinéastes – qui nous touche par son côté intemporel et universel.