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    Il Giovane Favoloso
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    3,6
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    19 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 avril 2015
    Considéré comme l'un des plus grands écrivains italiens, Giacomo Leopardi reste encore méconnu en France. L'évocation de son existence (bannissons une fois pour toute le terme de biopic qui ne signifie rien) par Mario Martone est une splendeur esthétique qui se double d'une réflexion sur l'homme qu'il était à travers une oeuvre rebelle de poète et de moraliste qui en fait un précurseur de Nietzsche et de Schopenhauer dans son pessimisme et son refus d'appartenir à une quelconque école de pensée. Quel contraste entre ce regard ironique, tendre et lumineux et ce corps que la maladie rendait de plus en plus difforme, jusqu'à sa mort à 38 ans. Le film, tout en restant fidèle au parcours de Leopardi, s'éloigne des canons habituels de la biographie filmée, créant, notamment dans sa dernière partie napolitaine, une atmosphère baroque et délétère, portée par une étonnante musique électro, alors qu'une épidémie de choléra se déclenche et que le Vésuve s'embrase. Le corps voûté et douloureux, Leopardi, incarné par le formidable Elio Germano, demeurera droit dans ses pensées et sa mélancolie, incompris ou aimé, comme le film le sera sans aucun doute.
    marseyopolis
    marseyopolis

    18 abonnés 259 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 12 avril 2015
    Quel ennui, quelle misère dans les décors, quelle indigence dans la mise en scène; quelle platitude, quel scénario inexistant, quels personnages incomprehensibles et inutiles, quelle image minable… Ce pensum interminable est a très vite oublier.
    lucilla-
    lucilla-

    60 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Quel beau film, à la hauteur du génie de Giacomo Leopardi ! :love2:
    Mario Martone réalise un biopic magnifique,intelligent et sensible, interprété avec une intensité hors du commun par Elio Germano. Le jeune Leopardi, enfant prodige, fils d’un comte aimant, mais tyrannique, est élevé entre les murs d'une immense bibliothèque, paradis de connaissances mais également prison, d'où il s'évade grâce à la poésie. De santé fragile, hypersensible et livré à la maladie, Leopardi parvint pourtant à échapper à l'autoritarisme paternel et au conservatisme, grâce au révolutionnaire Antonio Ranieri avec qui il vécut une vie de bohème. Libre penseur, ironique,le Leopardi qu’interprète Elio Germano apparaît animé par un pessimisme lucide et rageur, en porte-à-faux avec l’optimisme d'une époque qui cultivait la religion du progrès universel. Le film est d'une mélancolie désespérée toute leopardienne, souvent émouvante,et d'une grande beauté. Celui que Musset qualifiait de "sombre amant de la mort", ce génie à qui un "confrère" réussit à dire : "il est détestable de nos jours d’afficher un désespoir si ostentatoire", meurt à 39 ans. Ce Rimbaud italien, injustement méconnu en France, "le Jeune Homme fabuleux"(Il Giovane Favoloso?), a trouvé un biographe passionné en la personne de Mario Martone . Magnifique .
    Fritz L
    Fritz L

    189 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2015
    Par son côté un peu mystérieux et disons le abscons, « Leopardi, il giovane favoloso » nous fait nous poser la question de la vocation d’un biopic. Habituellement ce genre cinématographique donne des signes forts ou des clés sur tout ou partie de la vie d’une personnalité, son œuvre ou sa pensée. C’est ce à quoi l’on s’attend donc ici, avec le récit évoluant autour (le mot à son importance) de Giacomo Leopardi, labellisé plus grand poète italien du XIXème siècle, peu connu en France exception faite de certains érudits. Soit… La première partie (la plus ardue niveau récit) nous montre l’enfance, l’adolescence et enfin le jeune adulte souffreteux (il est atteint d’une maladie neuro musculaire) qui passe doucement du stade de philologue à celui de poète, précurseur d’un romantisme exacerbé. Il cherche à quitter Recanati, sa ville natale où il se sent prisonnier au sens propre (parents castrateurs) comme au figuré (il pense mériter mieux qu’une petite ville de province). Sans transition aucune, on le retrouve des années après, en compagnie d’un ami-frère Ranieri. Ensemble, de Naples à Florence en passant par Rome, il évoluera dans son œuvre mais guère dans sa vie, désargenté, solitaire, en colère contre dame nature. Voilà pour une première lecture transversale. S’il y a quelques incompréhensions, notamment chronologiques, on peut porter la cause sur ma méconnaissance de l’auteur en question ou le fait que qu’Elio Germano (impeccable) incarne le poète à tous les âges (enfance exclue). Mais rien qui n’empêche de s’émerveiller par cette histoire mais surtout la fabuleuse reconstitution d’une Italie bouillonnante dans les premières années du XIXème. Scènes de rues ou de genres, reconstitution d’une éruption du Vésuve, restitution de l’horreur que fut le retour du choléra à Naples, étude de mœurs, on ne peut qu’être impressionné. Le film est soutenu pour cela par une brochette de techniciens hors pair, Renato Berta (pour la photo) et Sascha Ring (pour la musique) en tête. Globalement « Leopardi » est esthétiquement parfait, et son contenu plus qu’intéressant, faisant la part belle aux écrits de celuii-ci. A cela s’ajoute des acteurs habités, Germano bien sur, mais également Michele Riondino à la fougue latine charismatique. Mario Martone soigne son film. Il s’approprie la vie du poète affligé qui dès l’enfance se disait « mûr pour la mort ». Il se l’approprie, certes, mais il en dénature la réalité. Car, en curieux que je suis, je n’ai pu m’empêcher de lire quelques articles sur Leopardi, notamment celui de Charles de Mazade, « Les souffrances d’un penseur italien ». La vérité apparaît comme tronquée, le film focalisant fortement sur le côté morbide du poète (occultant la période heureuse où il vécut à Bologne notamment) et prête à l’amitié entre lui et Ranieri plus d’importance qu’elle ne fut vraiment. De même ici certains personnages disparaissent bizarrement tel le frère où le père. Martone n’est pas le premier à prendre de la distance avec le héros dont il conte la vie. On se souvient, entre autre, avec bonheur de « Amadeus », ou avec amertume des « Fantômes de Goya ». L’approche d’un Leopardi, ange déchu, maître des vers et de la prose se pose alors comme une parabole du génie incompris, dont l’œuvre ne trouve jamais tout à fait sa place en société, tout comme son auteur qui ne peut créer que dans la douleur et le ressentiment. Un destin à la Van Gogh, ou comme tant d’autres artistes maudits. Les seuls, les vrais… ceux dont le génie créateur irradie des siècles durant. Si « Leopardi, il giovane favoloso » est un film mystérieux, il n’en est pas moins captivant et surprenant.
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