Nouveau projet d ' Edgar Wright aprés la trilogie mettant en avant le duo Nick Frost et Simon Pegg , Baby Driver s ' est vendu comme une oeuvre barré et décomplexée , et était précédé d une flatteuse réputation lors de sa sortie aux USA . Je suis pourtant allé voir le film avec un minimum d infos et n ' ayant meme pas regarder au préalable les bandes annonce.
Plus grande fut ma surprise , car en effet Baby Driver fait parti de ce type de pellicule hautement recommandable.Avec' cette générosité dans ses visuels et son écriture qu il est tellement rare de trouver ces temps ci sur grand écran.
La grande force du film avant tout c ' est le choix du metteur en scène que l ' ont a mis en tete du projet : Edgar Wright.
Pourtant j ' ai d' habitude du mal avec la filmographie de Wright et avec son univers tout court ( hormis Shaun of the Dead peut etre) mais la , la maîtrise du réalisateur sur son film force le respect et l' attention.
Baby driver suit donc le quotidien de Baby ( Ensel Elgort qui démontre une fois ici encore qu' il est un acteur à suivre) , chauffeur sudoué officiant pour le compte de braqueurs de banques. C ' est un personnage auquel on s' attache rapidement , car on le comprend vite , c est une personne évoluant dans un monde qui ne correspond pas à sa personnalité. Baby n ' a donc pas un mauvais fond , , il à juste pris les mauvaises décisions , qui l ' ont conduit dans des situations dangereuses.
Il y ' a un réel travail fait sur les relations qu ' entretiennent les protagonistes , et leurs motivations respectives sont bien définies. C ' est pour cela que même les seconds roles sont une réelle plus value dans ce film. Non seulement parce qu ' ils sont vraiment bien interprétés ( Jamie Foxx joue un psychopathe qui explose l ' écran dans chacune de ses scènes, Kevin Spacey en mafieux tellement convaincant ) , mais ils ont tous leur légitimité dans le déroulement des événements.
Le film puisse ses inspirations ( évidentes c ' est sur) , par ci par la , dans l ' ambiance nerveuse d ' un fast and Furious lors de ses scènes de poursuites ou dans les idées scénaristiques de ( du suréstimé !) Drive , . Pourtant à aucun moment je n ' ai pu y voir un vulgaire plagiat , au contraire Baby Driver à une véritable personnalité.
Les scènes d' actions ( peu nombreuses ) sont tout simplement bluffantes tant la mise en scène est soignée lors de ces séquences. Pourquoi marchent t' elles si bien ? Les scènes d' action sont faites au rythme de la musique . Que se soit dans les passages dramatiques ou dans les scénes plus nerveuses , la musique à une grande importance dans Baby Driver. Choix intelligent de la par de Wright , car ça lui permet de doser le rythme de son film , à partir de des musiques qu ' il choisit d' intégrer. La bande son est donc un élément centrale du film et s ' accorde parfaitement avec la réalisation sans failles du réalisateur ( il n' y a qu ' a voir l incroyable scéne d ' intro pour s ' en convaincre)
Que l ' on aime ou pas le style Wright ; on ne peut pas lui enlever que ses œuvres contiennent une bonne couche de second degré et de fun ! On retrouve également , ce coté très décalé dans Baby driver notamment grace à des dialogues savoureux ( tous les échanges entre le personnage de Bats et Baby driver provoque l ' hilarité) ,et dans l ' écriture de ses personnages. Il y ' a même un coté Tarantinesque dans l ' écriture de Wright je dirais.
Dans sa première heure , le film fonctionne parfaitement , les enjeux sont claires , les séquences s ' enchaînent sans aucune baisse de régime ,( quelques longueurs et encore ) ? les dialogues sont bien pensés et même la romance mise en place ( car oui ici aussi il est question de rencontre ) marche plutôt bien.
Et pourtant lors sa deuxieme partie , le scénario se perd totalement et l ' intérêt du coup diminue pour ce qui se déroule à l' écran. A un moment précis du film ( lors du dernier braquage en réalité ) tous les efforts de Wright de livrer un métrage fun et intelligent s ' effondrent , à cause du scénario qui part tout simplement trop loin. Le réalisateur à était peut etre trop généreux dans ses intentions en fin de film , et l ' ont ne comprend plus très bien les motivations des protagonistes , ni certains de leurs choix.
Si le scénario et la vraisemblance de certaines scènes laissent à désirer ( Kevin Spacey qui se laisse attendrir par Baby en une seule phrase sérieux ?? ) on peut toujours se rattraper par la dose de folie et de second degré fièrement
affiché que Wright à su insuffler à son métrage lors de son final , foutraque disons le. Avec ce qui faut de violence décomplexée et de situations sous haute tensions pour laissé le spectateur sur une note positive.
Oui ! Baby driver est assurément le film le plus fun que vous verrez cet été. Wright est un cinéaste généreux , offrant le summum du cinéma décomplexé sans pour autant oublier de livrer une oeuvre intelligente dans sa forme ambitieuse ( le fait d' accorder les péripéties avec la bande son fallait y penser quand meme !) .
Courrez voir Baby driver , meme si il reste imparfait et se perd vraiment dans sa seconde moitié , il n en reste pas un film maitrisé de bout en bout , et fait rare de nos jours , une idée original.