Séant, je vous dis bonjour.
En premier lieu, je dois préciser que lorsque je pensais visionner ce film, de nombreux espoirs reposaient sur ses épaules. Des épaules finalement bien trop fragiles.
Si le synopsis, à première vue, semblait tout à fait original, porteur d'espoirs inédits, quelle ne fut pas ma déception quand, après environ 15 à 20 minutes, je me rendis compte de ma fatale erreur. Pour rester dans le thème du film, je dirais qu'il a subis un terrible bogue.
Les personnages sont inintéressants au possible, sans personnalité (outre leur utilité pratique au scénario et la bonne correspondance aux clichés : le geek / le beau gosse / l'héroïne / la mondaine...).
Le scénario, bien que mes attentes pour un film d'horreur ne soient pas toujours hautes, tiens littéralement non pas sur un mouchoir, mais bien sur une particule d'air. De l'air vide.
Parlant de mes attentes quant au genre horrifique, quelle ne fut pas ma tristesse de remarquer que, pour le réalisateur de ce film, l'horreur ne se résume qu'à quelques jumpscares, toujours courus d'avance, notamment cette scène :
À la toute fin, l’œuvre se conclut par l'un de ces prévisibles jumpscares, causant de plus d'évidentes incohérences scénaristiques, brisant le principe du film selon lequel toute l'intrigue tourne autour d'une hantise virtuelle, alors même que ce dit-jumpscare fait apparaître ce que je crois être un fantôme tout à fait physique et ordinaire. De plus, alors que le film entier repose sur l'interface d'un ordinateur, cette conclusion nous en sort, alors que la même conclusion aurait parfaitement pue être transposée dans cette même logique, sans nous dévier de l'objectif premier du film : internet, le virtuel, l'informatique, les réseaux sociaux, le web, le net, la toile.
Concluant séant, je ne peux que me sentir désolé devant un film aux apparences trompeuses : des promesses non tenues, un synopsis et un thème réellement intéressants mais très mal exploités, et une écriture pour le moins impropre, caricaturale, voire insultante. Enfin, j'aimerai qu'une fois pour toute, l'on se mette d'accord pour dire qu'ajouter une interface d'ordinateur ne suffit pas pour plaire à ce que vous vous faites comme représentation de la jeunesse. Leur servir un mauvais film, en ayant comme seul argument : "Mais vous aimez c'est sur les internets" ne suffit pas, ça en est même insultant pour les jeunes cinéphiles, en plus d'être malhonnête.