Tant de légèreté, de fraicheur et de beauté pour évoquer les souffrances de toutes les formes d'abandon, de deuil et de renoncement ... quel beau conte moderne ... presque philosophique Eva et Léon sont très beaux et même si rien n'est conforme à la réalité on a envie d'y croire, de les aimer ... et oublier les traces indélébiles de l'abandon.
Il y a certains films qu’il est douloureux de critiquer tant les intentions sont bonnes et l’ensemble pétri de jolies choses. Mais le constat est implacable : on ne fait pas un film avec quasiment rien… Et même s’il dure à peine une heure et quinze minutes, il y a beaucoup de vent et de vide dans « L’échappée belle » pour lequel un format plus court aurait été mieux adapté. Et ce n’est pas l’escapade romaine d’un quart d’heure, totalement inutile et vaine, qui nous contredira. Du vrai remplissage ! Un film qui ne raconte pas grand-chose donc si ce n’est le lien un peu farfelu se tissant entre une jeune bourgeoise nantie et un gamin échappé de l’orphelinat. On sent peut-être légèrement une chronique de la bourgeoisie qui s’ennuie et encore… « L’échappée belle » aurait pu se rattraper grâce à une atmosphère, une ambiance qui envoûte mais non. Las, en dépit d’une mise en scène et d’images très lumineuses, on ne rentre pas dedans et on s’ennuie quelque peu. Heureusement, il y a la magnifique Clotilde Hesme. Elle apporte sa prestance solaire et sa grâce à un long-métrage qui en a bien besoin et qui sans elle toucherait le fond par son absence totale d’ambition et de fond tout comme son incapacité à raconter quelque chose. Une historiette anecdotique à défaut d’être complètement déplaisante qu’il serait bon de ne pas aller voir au cinéma sous peine de perdre son temps et son argent.
Voilà un premier film dont on devait sortir « heureux » d'après l'affiche. Si Emilie Cherpitel réalise là un joli film, il n'y a pas de quoi en faire tout un plat non plus. Les qualités ne viennent pas du scénario, plutôt cousu de fil blanc, accumulant les invraisemblances et les clichés (l'argent ne fait pas le bonheur, etc...). La mise en scène n'est pas désagréable, assez solaire et légère. C'est un peu le problème, tout est un peu trop « léger ». Les personnages ne sont pas assez fouillés. On met pas mal de temps à s'attacher à eux, on y arrive malgré tout car ils sont bien sympathiques. Ils sont surtout très bien interprétés. C'est malheureusement là la vraie seule qualité du film. Clotilde Hesme, toujours aussi belle et convaincante, et le jeune Florian Lemaire, pour une fois un enfant pas tête à claque, forment un duo charmant mais peinent à nous procurer une quelconque émotion. Après L'ombre des femmes, Clotilde Courau est une fois de plus très bien, mais le rôle est vraiment court. Au final, on reste un peu sur notre faim devant ce petit film qui reste un peu trop superficiel. On passe donc un moment mignonnet qui s'oubliera très vite...
Cela pourrait être un beau conte de fée auquel on aimerait croire…mais difficile d’adhérer à une intrigue qui ne brille pas par sa vraisemblance … Comment une jeune femme plutôt oisive et riche qui vit dans un magnifique appartement parisien, peut s’attacher à un jeune garçon fugueur certes craquant et déluré , rencontré par hasard , en dépit de toutes les règles administratives régissant l’adoption…alors on feuillette un catalogue de mode, Clotilde Hesme est belle et véritable figure de mode…ou une revue de décoration tant les appartements sont richement décorés…le film repose sur le charme de ses interprètes mais le récit s’effiloche …et verse parfois dans le people avec l’apparition fortuite de Fréderic Beigdeber…bref le charme des personnages ne suffit pas à crédibiliser le récit…
Un navet affligeant de plus dans l'histoire du cinéma français, une bobo richissime et paumée qui passe ses journées à glander et un jeune garçon intéressant mais sans crever l'écran pour autant, scénario minime, histoire improbable, film court (1h16) mais ô combien chiant. Un film idéal pour les détenteurs de carte illimité pour piquer un petit somme avant un rancard (je conseille le MK2, les sièges y sont plus moelleux) sachant qu'il ne s'y passe absolument rien, et dire qu'on paye des acteurs une blinde pour jouer dans ce genre de non-films. Passez votre chemin et profitez du beau temps dehors !
Une femme à l'ouest un gamin en quête de mère = un sujet qu'on a vu dix fois
Néanmoins le charme opère grâce à la fraîcheur de Clotilde Hesme. Elle ressemble un peu trop à Cécile de France pour qu'on l'identifie sans se tromper. Pourtant le César du meilleur espoir féminin 2012 pour "Angèle et Tony" est en train de creuser sa place. Elle est parfaite dans "L'échappée belle" où elle réussit à rendre crédible un personnage qui ne l'est pas : une adulescente d'une trentaine d'années, fille d'un milliardaire dépressif (Peter Coyotte prisonnier de son grand château), abonnée aux soirées privées (où elle croise Frédéric Beigbeder qui joue très mal) et aux amours impossibles avec des hommes mariés.
Last but not least : un film tourné sous les arcades du Palais-Royal ne peut qu'être réussi !
J’ai été surpris par ce film. L’histoire démarrait pour moi de manière un petit peu surréaliste. Eva, une jeune femme aisée ne semblant pas avoir réellement de but va s’occuper d’un petit garçon échappé de son foyer qui s’incruste dans sa vie. Bien que ce genre de scénario avait toutes les chances de m’agacer, il se trouve que la manière dont le film a été tourné m’a finalement plu. Clotilde Hesme se montre très attachante dans le rôle principal. J’ai aimé observer les rapports qu’Eva entretient avec sa famille et ses autres relations. L’ensemble des personnages, bien qu’un peu lisse, correspond très bien à cette ambiance légère. Ainsi, il ya une certaine positivité qui se dégage tout au long du film et qui fait beaucoup de bien. Il s’agit d’une histoire simple mais que j’ai trouvée très agréable.
Décevant est le premier mot qui me vient...long alors que le film dure 1h16 heureusement Clothilde Hesme et le petit garçon joue admirablement bien...ce film aurait pu faire à mon avis un bon court métrage...
La question du moment pourrait être, sous prétexte de signer un feel good movie, peut-on se passer d’un scénario solide, d’une mise en scène impliquée et d’une technique qui tient la route ? Bien évidemment « L’échappée belle » est un feel good movie qui souffre de tout ce que je viens d’énupérer. L’histoire de cette « fille de » (sous entendu, une jeune femme velléitaire qui dépense allègrement l’argent de papa) qui rencontre un orphelin fugueur désœuvré, ne tient pas la route. Ce jugement ne repose pas sur l’improbabilité de la situation (la vie délivre parfois des petits miracles) mais plutôt de la manière dont elle est appréhendée ici. Les personnages sont sans profondeur, la « disparition » d’un mineur entraîne bien d’autres conséquences, la « cavale » a plus des allures de farniente à la jet set qu’autre chose. De plus Cherpitel appuie trop grossièrement ses scènes : le gamin ne peut prendre l’avion, allez zou on prend l’Orient express… la sœur (retour de l’hystérico-hystérique Courau) en bonne dame d’intérieur du XVIème souffre de sa situation, aller on la fait chanter en position de Damia (bon pour ceux qui sont nés après le milieu du XXème siècle, Damia était une chanteuse réaliste très… stylisée)… on pourrait égrener ces fautes de goût, qui n’ont comme prétexte que le remplissage d’un scénario fait néant. Côté technique, si la photo est belle, le découpage tient du puzzle et la musique est trop prégnante (exception faite la reprise de « Bella ciao » par Clotilde Hesme)… Voilà pour le contrepoint à charge… Car ne l’oublions pas, « L’échappée belle » est un premier film, on excuse donc (soyons gentil pour une fois) maladresses et suffisance, d’autant que Emilie Cherpitel a deux atouts majeurs : ses acteurs. Clotilde Hesme (« oh che bel fior ») affichant une maturité de jeu et physique qui la rendent magnifique et crédible et dont on se demande toujours pourquoi elle se fait si rare sur les écrans… Et Florian Lemaire, qui de sa voix chevrotante et son regard de chien battu terrasserait n’importe quel « sans cœur ». Et du coup je me suis laisser duper, avec un réel contentement, et de me retrouver au générique de fin, sourire béant, en grand benêt sensible que je suis… Le sentimentalisme n’est plus ce qu’il était…
Un bijou ! Ce film est frais, vivifiant et stimulant. Pourtant il traite d'un thème délicat (un enfant né sous X fugue en quête de sa mère). J'ai trouvé le jeu de l'ensemble des comédiens convaincant et juste, le ton approprié. J'ai ressenti parfois une écriture un brin trop peaufinée (quand ça "sent" le dialogue recherché qui veut faire mouche), mais cette impression est brève et elle est largement compensée par la réussite de l'ensemble, jusqu'à la fin qui m'a un peu cueilli. En effet, je pensais beaucoup qu'on aurait droit à des scènes déchirantes à grand renfort de cars de police et d'assistantes sociales inflexibles. Rien de tout cela : beaucoup d'humanité et une histoire qui nous fait rêver. Autant de délicatesse et d'originalité, ça inspire le respect. Alors bravo ! en tout premier lieu à Clotilde Hesme et Florian Lemaire – un jeune comédien qui n'a rien d'une tête à claques – mais les autres ne sont pas en reste. Et quel plaisir de revoir le trop rare Peter Coyote !
"L’Échappée Belle" est un premier film qui présente beaucoup de qualités. La réalisation est soignée, esthétique et homogène tout au long du film. Le montage est fluide. La bande son est entrainante. Le casting est parfaitement trouvé qui nous amène beaucoup d'émotions avec une Clotilde Hesme rayonnante. L'idée de base du film, même si c'est un peu déjà vu, est intéressante : une femme, vivant au jour le jour et dont l'argent n'est pas un problème, fait la rencontre d'un jeune garçon qui ne possède rien et qui recherche sa mère l'ayant abandonnée à sa naissance. Au départ, on pense qu'on va tomber dans le schéma classique de ce genre de production. Et finalement non, on les évite. Mais il manque quelque chose à cette histoire. Par moment, on a la sensation que des passages ont été coupés au montage, créant des ellipses difficiles à suivre. Ou la psychologie des personnages n'est pas assez approfondie. En tout cas, il y a quelque chose qui nous manque pour vraiment apprécier ce film qui a beaucoup de qualités.
Voilà une belle échappée. Les "Clothilde" sont magnifiques. Toute la violence intrafamiliale est suggérée. Oui, une famille, c'est autre chose que de l'harmonie. Oui, une mère peut abandonner. Oui, une jeune femme, qui reprend, en montrant son annulaire, ceux qui la nomment "madame" qu'elle entend être appelée "mademoiselle". Oui, cette jeune femme peut être gagnée par l'empathie pour un jeune garçon en quête de sa mère, qu'il ne connait pas. Un joli film sur l'adoption, l'abandon, les tourments des sentiments. Où l'on voit bien que ce n'est pas un processus "naturel", que la manif pour tous s'est trompée. La séance finale du récent film "Un français" en apportait la preuve. "L'échappée belle", c'est de la légèreté au milieu de la gravité. Un joli moment de rencontre, où aimer, c'est un acte responsable autant qu'irresponsable... J'ai pensé au film anglais de Mike Leigh, "Be happy".
Émilie Cherpitel dit tout de son "Échappée belle" en 1h16, plutôt court pour un long métrage, son premier. Elle va donc à l'essentiel, habillement, donnant aussi l'opportunité à Clotilde Hesme de se montrer absolument lumineuse, belle et étonnante dans ce rôle de femme riche, insouciante et tourmentée. Mais les deux personnages aux univers littéralement opposés (le jeune acteur Florian Lemaire joue un gamin défavorisé) sont trop dans l'urgence et la marginalité pour rendre cette histoire complètement cohérente. Le casting offre un rôle à Yannick Choirat [J'attends quelqu'un, Tégégaucho, De rouille et d'os, Papa ou Maman...], qui, petit à petit, se hisse vers une stature de premier rôle...