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Shiba Otoko
46 abonnés
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4,0
Publiée le 26 juin 2021
Le film propose, au-delà du pretexte narratif, une très intéressante et agréable promenade architecturale en Italie. Borromini mérite certainement l'hommage rendu à son talent singulier.
4 539 abonnés
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1,0
Publiée le 25 septembre 2020
Les personnages sont des substituts d'idées. Les parties ne sont pas tant jouées que parlées. Les comédiens sont plombés sauf lorsqu'ils sourient ce qu'ils font rarement, puis ils sont simplement plombés et souriants. Il y a une tonne de dialogues qui ne sert a rien sur la lumière, les pièces, les spectres, le sacrifice, devenir un contraire, etc. Je crois comprendre que l'architecture est ici une métaphore de la réalisation de films. Une chambre d'architecte est la caméra d'un réalisateur (caméra est le mot italien pour pièce, bien sûr) et la lumière entre dans les deux. Les réflexions du protagoniste de l'architecte sur Borromini et Bellini remplacent les réflexions du réalisateur sur la réalisation de films. Le gars dans ce film était sur le point d'apprendre., Vous ne pouvez pas passer votre doigt le long d'un hamburger pendant la parade nuptiale et dit "je mange parce que je le dois''. Sur une note distincte. Dernière chose. Il y avait une belle voiture, un Crain et il voulait vraiment cette voiture, en avait besoin comme s'il était possédé. Ils le montrent allongé dans son lit en train de réfléchir avec ses mains et ses jambes attachées. J'ai peur que rien de tout cela n'ait fonctionné pour moi. La Sapienza n'a pas réussi à m'engager et encore moins à m'éclairer...
un film digne de" l'art et d'essai" des années '70 : froid , rigide , un peu naïf ( les jeunes ont réponse à quasiment tout ) , mais une esthétique et une quête existentielle assez intéressante , des décors souvent "voyageurs". L'entrée en matière est particulièrement rasoire ; dés le début , le décor est planté ( dans tous les sens du terme !)
Tout comme le Pont des arts ou Le fils de Jospeh, La Sapienza est un film totalement original, qui se fiche non seulement des codes cinématographiques actuels, mais aussi des modes. En d'autres mots, ce film a la franchise de son auteur, un auteur qui n'a pas peur d'afficher son culte de l'Art savant, du respect humain, de la noblesse des sentiments, de son dédain de la vulgarité, et de son admiration pour la foi... Cela constitue en soi une révolution, une sorte de pavé dans la mare d'un art cinématographique qui semble trop souvent épouser les penchants faciles de la nature humaine. Rien de tout cela avec Green, d'autant plus que le jeu volontairement passif et théâtral des acteurs tout comme la diction académique fonctionnent comme des emphases qui font découvrir au spectateur des choses sur lesquelles il n'a plus l'habitude de s'attarder. Les films de Green imposent un rythme qui sied à la contemplation (comme Wenders d'ailleurs), et dans La Sapienza, la caméra parcourt les oeuvres d'une façon très intelligente, à la manière d'un documentaire éclairé. Un film roboratif, aux antipodes de la décadence quotidienne. Un film donc considérablement moderne.
Art et essai, comme on dit. Je ne devais pas avoir tellement envie de me casser la tête quand je l'ai vu car le propos du film en lui-même a provoqué pas mal d'indifférence de ma part. D'ailleurs d'une manière générale, les discours paraboliques et métaphores appuyées...bof. En revanche, la beauté et le bon goût s'effaçant tous les jours un peu plus dans notre monde moche et vain et ultrarapide, j'ai gouté comme un nectar le rythme mais surtout les images de ce film, dont le réalisateur possède un sens esthétique incontestable. Certes, l'architecture de la Renaissance italienne est belle, encore faut-il savoir le montrer. Les acteurs qui récitent leur texte ? Un faux problème dans ce genre de film.
Eugène Green, écrivain, dramaturge, poète et cinéaste, outre le fait qu'il s'exprime très bien (certainement mieux que moi en anglais... Et même en français d'ailleurs), qu'il soit extrêmement cultivé et qu'il ne raconte pas que des conneries, est un incorrigible bavard. Alors du coup, il s'emmêle un peu les pinceaux parfois et, à trop vouloir expliciter sa démarche, tient des propos certes très intéressants (sur le rapport prof/élève, sur la laïcité...) mais aussi très contradictoires (sur la langue et le style, sur l'opposition entre la réalité et le fictionnel...). Il balaye donc ici des thèmes philosophiques qui lui tiennent profondément à cœur tels que la transmission du savoir, les interactions nécessaires entre l'adulte "savant" et le jeune "apprenant", la quête de spiritualité, l'importance de la lumière au sens propre comme au sens métaphorique et surtout la "sapience", traduction idiomatique du terme italien et mot-valise pour sagesse et savoir, en tant que connaissance. Et pour ce faire il utilise des procédés comme... Retrouvez la chronique complète ici :
Un couple (lui architecte, elle, psychanalyse) un peu en désamour vont se resourcer en Italie. Là, ils rencontrent un autre couple, un frère et une soeur, lui jeune étudiant architecte, elle, malade et fragile. Les femmes resteront dans la ville italienne, tandis que les hommes voyageront pour découvrir les monuments italiens, surtout des églises et des chapelles. Les relations entre chacun d'eux les fera évoluer et changer, psychologiquement et sentimentalement.
Film contemplatif. Il s'agit de montrer la beauté des choses, et surtout des architectures baroques italiennes. Les relations interpersonnelles comptent, certes, mais l'important est le discours sur la sagesse et la sciences des architectes de génie de l'époque baroque. (Borromini, le Bernin.). Le style de Green est toujours présent : diction neutre des acteurs, plans longs et fixes, très belles photographies, gros plans, etc. Il faut accepter le style du cinéaste pour entrer dans son univers. Cela peut sembler artificiel, mais c'est toujours très esthétique.
La Sapienza est une œuvre architecturale. Tout rappelle son thème, les métiers des personnages, les églises et décors superbement mis en abymes et les dialogues sous formes de discours. Jamais le théâtral, le récité, le stoïque n’a été aussi séduisant. Les films italiens sont reconnaissables par leurs mises en scènes, leur jeu et leur humour souvent hautain. Mais cette fois-ci cette prise de hauteur est sublime. Les personnages parlent entre eux mais en s’adressant toujours au spectateur par le biais de regards caméras. Ce curieux mélange de spontanéité et de réflexion légère nous accoste sans relâche et on a presque envie de répondre aux questions qui se posent devant nous. La Sapienza est structuré avec finesse et si le film pourrait en lasser quelques uns au bout d’une heure, il n’en reste pas moins un long-métrage original et remarquable. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
On s'ennuie ferme dans ce drame Franco-Italien dépourvu de rythme, où les (pseudos)comédiens tels des statues ne font que réciter un texte philosophique. Seul point positif : l'architecture. Un navet vite oublié.
C'est joliment filmé, on voit de belles choses sur l'Italie et son architecture, mais à part ça... c'est le néant. Je pense que c'est le genre de film qui est réservé à un certain nombre de personnes, mais pas au grand public, j'ai trouvé ça très ennuyeux, il ne se passe rien, les dialogues sont pauvres, le scénario inexistant et les acteurs d'une rigidité incroyable. Bref, aussitôt vu, aussitôt oublié.
Magnifique! La musique de Monteverdi donne le ton du film; l'art transforme les personnages, robotisés, déshumanisés au départ parce qu'enfermés dans leurs souffrances et leurs peurs, et les ouvrent aux autres, à eux mêmes, et à une troisième dimension plus spirituelle. C'est effectivement un peu déroutant au départ, mais en forçant le trait, le réalisateur fait le parallèle entre la rigidité de la pierre et tout ce que son façonnage peut révéler et traduire de l'âme de l'architecte qui s'en sert. L'histoire est effectivement "banale" comme beaucoup d'histoires filmées, mais elle est servie dans la sobriété des textes et l'envoûtement des images et de la musique qui vous retournent si vous êtes tant soit peu sensible à cette approche. "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" un avertissement que nous pourrions méditer au quotidien.
Il y a deux façons de considérer "La Sapienza" d'Eugène Green.
L'une est de détester un film totalement artificiel où les personnages, leur diction emprunté, leur raideur ampoulé, leurs états d'âme embourgeoisés feraient passer Rivette ou Rohmer pour de vulgaires boulevardiers.
L'autre est au contraire d'applaudir un chef d'oeuvre de sensibilité, un merveilleux voyage dans l'Italie de la Renaissance, des bords du Lac Majeur aux terrasses de la Villa Médicis, au son de la musique subliment (forcément sublime) de Monteverdi.
Avec La Sapienza, Eugène Green continue sa quête d'un cinéma d'un autre temps, post nouvelle vague ou la symbolique prime sur le scénario et ou les personnages parlent comme des automates pour sortir des questionnements métaphysiques souvent abscons quand ils ne sont pas simplement banals. Tout ça pourrait se laisser regarder si Green n'avait pas décidé de faire un film parlé les 3/4 en italien et sans sous-titres. On s'y perd et l'ennui prend rapidement le pas sur le reste. De plus, le parcours initiatique des personnages a quelque chose de déjà vu tout comme les symboles de la lumière et des ténèbres. C'est un peu surligné, assez prétentieux et plutôt vain et pourtant, par intermittences, le film fascine notamment lorsqu'il explore l'architecture des cathédrales italiennes. La beauté des plans, la sensibilité qui transparaît derrière le découpage confèrent une certaine expressivité au film. Étrange sentiment que d'avoir à faire à une œuvre à la fois détestable dans ses partis pris nombrilistes et hypnotiques quand elle quitte ses personnages pour se confronter au domaine de l'architecture. On préfèrera l'humour et le décalage du Monde vivant que cette sapienza pour le moins obscure...
La Sapienza part d'une situation assez répandue, une crise de couple, pour accoucher d'un film visuellement agréable, baroque. Une belle mise en scène, même si on regrette un manque d'émotions parfois criant.
Certes le film est atypique mais que c'est beau . Ce plongeon dans l'Italie : Stresa, la lac Majeur, Turin, Rome . L'architecture du Bernin et de Borromini, le baroque; Le ton des acteurs, la langue . j'ai tout aimé; y compris les liens qui se tissent entre les personnages.