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FaRem
8 792 abonnés
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1,0
Publiée le 3 août 2015
C'est joliment filmé, on voit de belles choses sur l'Italie et son architecture, mais à part ça... c'est le néant. Je pense que c'est le genre de film qui est réservé à un certain nombre de personnes, mais pas au grand public, j'ai trouvé ça très ennuyeux, il ne se passe rien, les dialogues sont pauvres, le scénario inexistant et les acteurs d'une rigidité incroyable. Bref, aussitôt vu, aussitôt oublié.
Mélancolique, théâtral, contemplatif, ce film parlant de langueur, d'architecture italienne, de décadence et d'amour ne se laisse pas facilement apprivoiser mais permet une expérience sensorielle inédite.
malgré la « magie de Monteverdi et de l’Italie » je ne suis pas entré dans la Sapienza,
Très agacé par les leçons de vie sentencieuses et le jeu trop distancié des comédiens. Pour l’esthétique de l’architecture et la douceur des grands lacs italiens, peut-être ?
Dommage, l’idée du film est séduisante:
« La fraîcheur et la Foi des jeunes gens, peut encore "réveiller" des adultes déjà désabusés »
On s'ennuie ferme dans ce drame Franco-Italien dépourvu de rythme, où les (pseudos)comédiens tels des statues ne font que réciter un texte philosophique. Seul point positif : l'architecture. Un navet vite oublié.
Alexandre l’architecte et Aliénor la sociologue forment un brillant couple de quinquas parisiens. Même si quelques fissures apparaissent au travail et à la maison, comme si la crise de la cinquantaine guettait... Le lac Majeur semble parfait pour faire un break et y voir plus clair dans leur vie. A Stesa, ils rencontrent un frère et une sœur : elle atteinte d’une maladie grave et lui qui se rêve architecte… Alex embarque aussitôt le garçon à Rome sur la trace de Francesco Borromini, un maître de « l’architecture baroque mystique ». Tandis qu’Aliénor pense que sa place est de rester auprès de la jeune malade. Cette double rencontre et les dialogues croisés qui s’ensuivent vont évidemment bouleverser les quatre vies. En tout cas remettre le couple de quinquas sur le chemin de la paix intérieure. Et si « l’architecture est l’art de créer des vides pour mieux accueillir la lumière », alors Alexandre va apprendre « à se débarrasser de l’inutile pour aller chercher l’essentiel ». Quant à Aliénor, confrontée à la souffrance, c’est en allant vers l’autre qu’elle va aussi se retrouver. La Sapienza, la sagesse en français, est un film qui propose une réflexion intéressante autour des thèmes de la transmission et de la réconciliation. Mais c’est sans doute la forme qui peut gêner. Les acteurs récitent leur texte face caméra, avec une précision dans la diction qui frise la componction. Même les liaisons entre les mots transforment les dialogues en exercice de récitant de théâtre, avec un côté précieux, voire prétentieux, qui peut paraître paradoxal et artificiel dans cette quête de l’authentique
Un couple (lui architecte, elle, psychanalyse) un peu en désamour vont se resourcer en Italie. Là, ils rencontrent un autre couple, un frère et une soeur, lui jeune étudiant architecte, elle, malade et fragile. Les femmes resteront dans la ville italienne, tandis que les hommes voyageront pour découvrir les monuments italiens, surtout des églises et des chapelles. Les relations entre chacun d'eux les fera évoluer et changer, psychologiquement et sentimentalement.
Film contemplatif. Il s'agit de montrer la beauté des choses, et surtout des architectures baroques italiennes. Les relations interpersonnelles comptent, certes, mais l'important est le discours sur la sagesse et la sciences des architectes de génie de l'époque baroque. (Borromini, le Bernin.). Le style de Green est toujours présent : diction neutre des acteurs, plans longs et fixes, très belles photographies, gros plans, etc. Il faut accepter le style du cinéaste pour entrer dans son univers. Cela peut sembler artificiel, mais c'est toujours très esthétique.
Alors moi qui ne suit pas fan du classicisme parce que c'est trop carré à mon goût j'ai pourtant adoré le film, la mise en scène est phénoménale, je ne sais pas, ça dépasse toute attente, c'est incroyable. Et finalement dans cette volonté de symétrie parfaite on est très loin d'un Wes Anderson, c'est marrant de voir qu'une approche similaire dans la forme donne des œuvres si différentes mais c'est parce que les thématiques n'ont rien à voir. Ici c'est un peu (totalement en fait) une relecture de Voyage en Italie, mais cette manière totalement neutre de dire le texte en faisant impeccablement toutes les liaisons, c'est tellement génial, ça dégage un tas de trucs, c'est assez expérimental sur les bords, j'aime beaucoup, ça offre de nouvelles sensations. Après je trouve que le voyage initiatique est assez simple et que même philosophiquement ça aurait pu aller plus loin, le film se cantonne à une vision un peu superficielle je trouve. Mais ça n'entache en rien ce très beau film. Enfin je dis pas après c'est pas facile d'accès (j'entendais ronfler dans la salle, c'est quand même incroyable ça, si t'as envie de pioncer tu rentres chez toi !) disons qu'il y en a pas mal qui trouveront ça chiant, tant pis pour eux.
Tout comme le Pont des arts ou Le fils de Jospeh, La Sapienza est un film totalement original, qui se fiche non seulement des codes cinématographiques actuels, mais aussi des modes. En d'autres mots, ce film a la franchise de son auteur, un auteur qui n'a pas peur d'afficher son culte de l'Art savant, du respect humain, de la noblesse des sentiments, de son dédain de la vulgarité, et de son admiration pour la foi... Cela constitue en soi une révolution, une sorte de pavé dans la mare d'un art cinématographique qui semble trop souvent épouser les penchants faciles de la nature humaine. Rien de tout cela avec Green, d'autant plus que le jeu volontairement passif et théâtral des acteurs tout comme la diction académique fonctionnent comme des emphases qui font découvrir au spectateur des choses sur lesquelles il n'a plus l'habitude de s'attarder. Les films de Green imposent un rythme qui sied à la contemplation (comme Wenders d'ailleurs), et dans La Sapienza, la caméra parcourt les oeuvres d'une façon très intelligente, à la manière d'un documentaire éclairé. Un film roboratif, aux antipodes de la décadence quotidienne. Un film donc considérablement moderne.
La Sapienza part d'une situation assez répandue, une crise de couple, pour accoucher d'un film visuellement agréable, baroque. Une belle mise en scène, même si on regrette un manque d'émotions parfois criant.
Eugène Green, écrivain, dramaturge, poète et cinéaste, outre le fait qu'il s'exprime très bien (certainement mieux que moi en anglais... Et même en français d'ailleurs), qu'il soit extrêmement cultivé et qu'il ne raconte pas que des conneries, est un incorrigible bavard. Alors du coup, il s'emmêle un peu les pinceaux parfois et, à trop vouloir expliciter sa démarche, tient des propos certes très intéressants (sur le rapport prof/élève, sur la laïcité...) mais aussi très contradictoires (sur la langue et le style, sur l'opposition entre la réalité et le fictionnel...). Il balaye donc ici des thèmes philosophiques qui lui tiennent profondément à cœur tels que la transmission du savoir, les interactions nécessaires entre l'adulte "savant" et le jeune "apprenant", la quête de spiritualité, l'importance de la lumière au sens propre comme au sens métaphorique et surtout la "sapience", traduction idiomatique du terme italien et mot-valise pour sagesse et savoir, en tant que connaissance. Et pour ce faire il utilise des procédés comme... Retrouvez la chronique complète ici :
Certes le film est atypique mais que c'est beau . Ce plongeon dans l'Italie : Stresa, la lac Majeur, Turin, Rome . L'architecture du Bernin et de Borromini, le baroque; Le ton des acteurs, la langue . j'ai tout aimé; y compris les liens qui se tissent entre les personnages.
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1,0
Publiée le 25 septembre 2020
Les personnages sont des substituts d'idées. Les parties ne sont pas tant jouées que parlées. Les comédiens sont plombés sauf lorsqu'ils sourient ce qu'ils font rarement, puis ils sont simplement plombés et souriants. Il y a une tonne de dialogues qui ne sert a rien sur la lumière, les pièces, les spectres, le sacrifice, devenir un contraire, etc. Je crois comprendre que l'architecture est ici une métaphore de la réalisation de films. Une chambre d'architecte est la caméra d'un réalisateur (caméra est le mot italien pour pièce, bien sûr) et la lumière entre dans les deux. Les réflexions du protagoniste de l'architecte sur Borromini et Bellini remplacent les réflexions du réalisateur sur la réalisation de films. Le gars dans ce film était sur le point d'apprendre., Vous ne pouvez pas passer votre doigt le long d'un hamburger pendant la parade nuptiale et dit "je mange parce que je le dois''. Sur une note distincte. Dernière chose. Il y avait une belle voiture, un Crain et il voulait vraiment cette voiture, en avait besoin comme s'il était possédé. Ils le montrent allongé dans son lit en train de réfléchir avec ses mains et ses jambes attachées. J'ai peur que rien de tout cela n'ait fonctionné pour moi. La Sapienza n'a pas réussi à m'engager et encore moins à m'éclairer...
Le film propose, au-delà du pretexte narratif, une très intéressante et agréable promenade architecturale en Italie. Borromini mérite certainement l'hommage rendu à son talent singulier.
Des moments de grâce et des scènes inutiles ou lourdes. On est subjugué par cette visite de l'Italie baroque : des bâtiments sublimes qu'aucun être humain ne traverse, des considérations intéressantes sur l'architecture, l'opposition des styles, un monde qui reste hors du temps. Mais aussi des scènes nigaudes ou trop longues : l'australien qui veut visiter la chapelle ou Borromini qui s'énerve contre son valet. Un scénario très intelligent : la chorégraphie entre le couple et les 2 frères et sœur est convaincante.
un film digne de" l'art et d'essai" des années '70 : froid , rigide , un peu naïf ( les jeunes ont réponse à quasiment tout ) , mais une esthétique et une quête existentielle assez intéressante , des décors souvent "voyageurs". L'entrée en matière est particulièrement rasoire ; dés le début , le décor est planté ( dans tous les sens du terme !)