Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Bertie Quincampoix
103 abonnés
1 830 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 15 novembre 2022
Porté par un acteur principal absolument brillant, Cha Seung-won, Man on high heels raconte l’histoire d’un flic renégat et tête brûlée, qui en dehors des moments où il ne bute pas trois méchants à la minute, entame un processus de transition pour devenir une femme. Sur ce scénario original et percutant, le film qui n’évite pas certaine maladresse parvient à trouver un bel équilibre entre des scènes d’action remarquablement chorégraphiées et des passages plus mélodramatiques, dans lesquels le personnage principal est confronté à de fortes tensions intimes. Un bel objet.
Il n'y a que les Coréens pour faire - et réussir - de tels films. En effet ils mixent très souvent des genres multiples et improbables pour donner des choses très originales et intéressantes, et "Man on high heels" en est un exemple parfait. C'est à la fois un film de gangsters avec les scènes de combats ultra-violents qui vont avec et une réflexion assez remarquable sur le genre, la sexualité et la transsexualité. Jamais cliché dans le développement de ses thématiques, très sobre, c'est aussi une histoire d'amours impossibles superbement filmée. Alors comme souvent chez les coréens on tombe dans l'excès et il y a les quelques minutes de trop à la fin, même si la conclusion n'est pas dénuée de sens, mais encore une fois c'est une belle leçon de cinéma.
Une nouvelle preuve que le cinéma coréen sait mélanger les genres comme aucun autre. Polar ultra brutal dans ses scènes d’action, le film fait aussi preuve d’une mélancolie exacerbée avec ce personnage principal qui regrette le refoulement qu’il a opéré au fur et à mesure de son passé. Alors oui le film est parfois un peu trop démonstratif, trop exubérant à l’écran, mais il a du coup une vigueur remarquable.
Un film d'action qui se poursuit par une histoire d'amour homosexuel, qui continue par une histoire transgenre qui reprend par une histoire d'horreur. Bref un bel ovni.
Je m'attendais à un énième film d'action/policier comme les coréens savent si bien les faire. Ici, la surprise vient du personnage principal qui présente deux facettes; celle, publique, du flic badasse et l'autre, plus secrète, d'un homme désirant devenir une femme. Du coup, le scénario est très axé sur la quête d'identité du héros et mise avant tout sur son aspect psychologique. Si les scènes d'action sont bien présentes, elles restent assez peu nombreuses mais de bonne facture. Cela donne assurément une dimension originale au récit bien que celui-ci manque parfois de rythme et de profondeur. Un bon film que je recommande sans hésiter.
A mon sens "Man on high heels" ne fait partie des thrillers sud-coréens les plus réussi de ces dernières années, mais il mérite tout de même le détour, ne serait-ce que pour la réalisation très énergique de Jin Jang. D'ailleurs, il faut noter la présence de quelques séquences qui propose une bonne dose de violence, à l'image des combats bien sanglants qui sont présent à la fin du film. Quant à l'histoire, elle propose certes une certaine originalité, je ne l'ai pas trouvé si passionnante à suivre que cela.
« Man on High Heels » est un très bon thriller policier, disposant d’une histoire très originale, d’une intrigue familière et de très bonnes scènes d’action. Le rythme est très plaisant, permettant un très bon développement du personnage principal, incarné avec force et finesse par Cha Seung-won. Les flashbacks viennent appuyer la compréhension de la psychologie du protagoniste central. La thématique du transgenre est abordée sobrement sans basculer dans l’excès. La photographie est plaisante offrant de nombreux visuels nocturnes et/ou dans une ambiance de lumières tamisées. L’ensemble aurait pu obtenir une note supérieure avec une fin mieux travaillée.
Un film à l'intrigue virevoltante, impressionnants combats, impliquant la lutte infatigable des policiers contre les gangsters, une amusante et triste histoire à la fois, une beauté visuel bien foutue, de la grâce élégante venant de ce personnage torturé d'une mélancolie profonde, sa force, ses faiblesses, derrière l'homme se cache une femme, tellement intelligent et émouvant.
Souffrant d’une durée trop importante – défaut de la plupart des films sud-coréens – Man on high heels a parfois du mal à concilier son intrigue purement mafieuse et son étude sociologique sur la condition des transsexuels dans un pays qui n’accepte toujours pas l’homosexualité. Le discours est d’ailleurs parfois ambigu, même si le réalisateur veut surtout se faire l’écho des arguments réactionnaires entendus au sein d’une société toujours intolérante dans ce domaine. Après une première séquence scotchante, le métrage prend son temps – parfois trop – pour développer sa thématique. La réalisation est excellente, la musique est kitsch à souhait et le mélodrame n’est jamais très loin, ce qui ne dépaysera pas les amateurs du cinéma local. Cela manque parfois de finesse, mais on ne peut nier un certain talent des interprètes et de toute l’équipe technique. Inégal, mais plutôt original par l’audace de sa thématique.
Un mélange de genres surprenant. Ce film oscille entre le document dénonciateur sur le sort réservé aux transsexuels, le mélo et le film d'action à l'Asiatique, avec combats de kung fu et à l'arme blanche. La partie la plus intéressante est de loin celle qui concerne le délicat problème du changement de sexe, car la partie polar est assez convenue. Le réalisateur semble avoir voulu montrer qu'on peut être un dur, cogneur et super viril et avoir néanmoins envie de devenir une femme. Peut-être pour faire reculer les préjugés. En dépit d'un comédien assez charismatique, d'une bande son agréable et d'une atmosphère glauque et prenante, ce n'est pas pleinement réussi. Mais le pari était risqué.
Il est des films un peu ratés, un peu maladroits, pas complètement satisfaisants, qui quelque part, nous parlent plus, nous touchent plus profondément que bien des chefs d’œuvre incontestables. "Man on High Heels", un polar coréen peu vu et mal défendu par la critique française, laissera ainsi un souvenir plus personnel que ce à quoi on pouvait légitimement s'attendre : pas à cause de scènes de baston sanglantes, cruelles et indiscutablement efficaces (on est désormais habitués aux caractéristiques disons extrêmes du cinéma coréen...), mais plutôt du fait de l'émotion très pure qui se dégage de son très bel - dans tous les sens du terme - acteur, Cha Seung-Won : machine à tuer indestructible et super virile, qui fait visiblement "bander" ses ennemis, ou silhouette féminine à la beauté troublante... ou plutôt les deux à la fois, Cha Seung-Won devient une icône bouleversante du transgenre : sa démission finale devant un monde de violence macho, qui ne le laissera jamais devenir lui-même, scelle notre amour pour ce petit film bizarre, au rythme hésitant - par exemple avec son trop plein de flashbacks stéréotypés -, à la narration pas toujours convaincante, mais qui se nourrit du trouble de ses personnages instables, indécis... Un film profondément attachant.
Le polar est le genre d'excellence de la Corée du sud,ils en produisent à tour de bras,mais ce n'est pas les deux pauvres petits bras d'un homme mais ceux d'une pieuvre géante tellement le pays en sort chaque année. Parmi cette tonne de production pas toujours bonne il faut bien l'avouer, Man on high heels se glisse sans problème en haut du panier. L'histoire est totalement classique,mais le personnage principal toute fois possède une singularité, c'est un trans qui n'a qu'un souhait celui de devenir enfin femme. Mais qu'est ce que ça change au récit? Pas grand chose si ce n'est la sensibilité du personnage et encore,car le fond du film repose sur le système mafieux et la façon dont les flics luttent contre ce système. De ce coté là il n'y a pas grand chose de novateur,c'est violent comme à l'habitude dans les films coréens,mais la violence qui fonctionne est parfois cassée par la fin de la scène dans lesquels les acteurs ne font plus que de jouer sans aucune intensité,et ça se voit à l'écran,comme lors de la strangulation,on voit bien que les mains de l’acteur n'appuient pas sur le cou de son adversaire,et ça décrédibilise la scène. Ce qui est bon là dedans c'est surtout la réalisation et la maitrise de jeu des acteurs ainsi que l'image qui est splendide. Ça fait déjà beaucoup pour un seul film tout ces éléments savamment dosés,alors oui ça ne sort pas des codes du film coréen mais c'est efficacement fait.
Le cinéma coréen recèle vraiment de belles curiosités. Man on High Heels est un mélange des genres. Un mélange entre le film d'auteur et le film d'action. Car ceux qui pensent que Man on High Heels est un film d'action bourrin vont surement être déçus car à part une scène d'action au début et une autre à la fin (de très très bonne facture soit dit en passant), le film se concentre principalement sur le désir d'un homme de devenir femme. Et c'est en cela que le film est très intéressant. Ce mélange des genres se marie parfaitement et cela vient surtout du fait que Jang Jin, le réalisateur, a écrit un scénario habile et touchant tout en le mettant en scène de façon simple et sobre, sans tomber dans la vulgarité ou la moquerie. Cha Seung-won, l'acteur principal, incarne parfaitement cette dualité et en plus de la mise en scène soignée de Jang Jin, le film est sublimé par une b.o absolument magnifique. D'ailleurs, le festival de Beaune ne s'y est pas trompé en lui décernant le Prix de la critique lors de l'édition 2016. Amateur de films coréens, n'hésitez surtout pas à regarder Man on High Heels qui est une véritable et belle curiosité comme seuls les coréens savent le faire.
Voilà un policier comme je les aime, décidément les sud coréen superforment le 7 éme art....après le dernier train pour Busan abordant la question de l'individualisme à travers un film d'épouvante puis the stranger, un mélange des genres pimenté de magie noire et d'un suspens interminable (quitte à noyer le spectateur fasciné par un cocktail de mystères) ce nouveau film a le courage d'aborder la question sensible de la transexualité, un habile mélange de genre sur 2 niveaux (osé) entre la question de société et le polar...à déconseiller à ceux que la violence effraie....l'esthétique du film est parfaite tant sur les plans d'ensemble que les gros plans ! Bref un film insolite et captivant qui sait sortir des chemins battus !.
L’inspecteur Ji-wook est un policier redoutable, passé maître dans les arts martiaux, qui terrifie les caïds les plus chevronnés. Mais l’inspecteur Ji-wook est aussi un homme animé, depuis son enfance, du désir inavouable de changer de sexe.
Imaginez d’un côté un polar coréen agrémenté de combats chorégraphiés par John Woo ou Wong Kar-wai (l’inspecteur Ji-wook et son parapluie rappellent furieusement le héros de « The Grandmaster »). Imaginez de l’autre un film sur le transgenrisme : « Tangerine », « Transamerica » ou « The Danish Girl ». Mélangez les deux ! Impossible me direz-vous ! Et vous aurez raison ! Quoi de plus macho que ces films de kung-fu où des mâles bodybuildés dérouillent des méchants à la douzaine.
Mais, à la réflexion, le mélange a plus de sens qu’il n’y paraît. L’imagerie du kung fu charrie en effet, sous couvert d’une glorification très macho de l’hypervirilité, une dimension profondément homo-érotique. Le même paradoxe s’appliquait aux combats de gladiateurs des années 60 – ou à Charlton Heston, le héros de Ben Hur, promu icône gay à son corps défendant.
C’est sur cette ambiguïté à la fois totalement paradoxal et parfaitement sensée que joue le film de Jan Jin, honnête faiseur coréen qui compte déjà à son actif quatre polars inédits en France. Sans doute le fait-il parfois sans subtilité. Les flashbacks, s’ils donnent au personnage de Ji-Wook une épaisseur psychologique, sont filmés dans une lumière inutilement radieuse. La conclusion, certes inattendue, s’allonge inutilement à force de rebondissements. Mais « Man on High Heels » (puissamment traduit « Le Flic aux talons hauts ») est suffisamment original pour mériter le détour.