Je soupçonne le réalisateur de ce film de se complaire dans une incroyable noirceur, à l'image des décors, tous laids et tristes, le métrage se passant presque entièrement dans une quasi-obscurité, souvent éclairée à l'aide d'une lampe-torche, celle du policier, torturé comme il se doit, et impliqué comme toujours au-delà du professionnalisme, l'intrigue présente renvoyant à son passé. Mais il n'y a pas que la noirceur, le film est un peu trop glauque et vraiment trop malsain, à tel point que c'est parfois insoutenable, et on se demande s'il n'y a pas derrière tout ça une complaisance quelque peu putassière; alors, bien sûr, ce n'est pas le serbian film, mais certaines scènes choquent, comme ce cadavre d'enfant très réaliste sur la table d'autopsie, ou les actes monstrueux suggérés par le film, ou la scène où l'on voit le psycho à l'œuvre. Ceci dit, le film a d'autres défauts: je n'ai rien compris au traitement dont parle l'intrigue, ( il y a de ces sortes d'histoires dans une série comme Esprits criminels, mais on nous explique toujours les actes des pervers, ici, rien n'est expliqué, alors soit je suis bête soit un minimum d'éclaircissement aurait-il été souhaitable ). Alors, en résumé, ce n'est pas mal, même si ça ressemble un peu trop aux films danois du département V, mais je conseille le film aux personnes qui aiment les spectacles extrêmes, car j'ai rarement vu pire dans le genre.