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cylon86
2 510 abonnés
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3,5
Publiée le 7 octobre 2016
Si Mathilde est en prison aujourd'hui, c'est pour son homme et non pas à cause de lui, elle insiste bien là-dessus. Elle avait prévu un plan impeccable pour en sortir rapidement. Mais sans nouvelles de son homme et avec une situation qui se complique, Mathilde fait face au danger d'une peine rallongée et doit s'adapter à la vie en prison, à sa dureté, à sa violence, à ses peines mais aussi à ses joies quand elles sont là. Pour ce film immersif et réaliste, Audrey Estrougo a décidé de nous plonger dans une prison pour femmes et de ne jamais la quitter. Tout le film se vit à travers Mathilde, une femme qui a fait des folies par amour et qui se rend compte que le prix à payer est plus fort que ce qu'elle pensait. Suite de la critique sur
Malgré une intrigue en fil rouge dispensable, LA TAULARDE est une vraie expérience sensorielle tant la mise en scène de Audrey Estrougo amplifie chaque situation sans verser dans l'hystérie forcée. Un tour de force.
Investie dans son rôle, Sophie Marceau réussit assez bien sa métamorphose : passé le premier quart d'heure, son étiquette estampillée "sex-symbole-bourgeoise-branchée" disparaît, malmenée par le passage à la machine carcérale... Investie dans son rôle de dénonciatrice du scandaleux marasme où croupit le monde de la prison, Audrey Estrougo réussit assez bien son coup : elle nous en fait voir autant qu'à ses taulardes confrontées à la promiscuité, aux pannes de douches, aux coupes budgétaires à cause desquelles même le papier hygiénique fait parfois défaut dans les cellules miteuses, au suivi médical approximatif, à la violence pas toujours contenue, enfin à tout ce qui rend le quotidien invivable dans les prisons pour femmes, et dont on ne parle que rarement dans les médias. C'est donc un message utile autant qu'alarmant qu'elle balance... L'ennui c'est que le scénario sur lequel elle s'appuie souffre d'un peu de flou, et que certains personnages y perdent de leur crédibilité. Celui d'Anita (Anne Le Ny) est dans ce cas : le rapport qu'elle installe vénalement avec la pauvre Mathilde (S.Marceau) est trop ébauché, sa personnalité inquiétante brossée à trop gros traits. spoiler: Du coup les scènes de violences, dont elle est un peu à l'origine, semblent, non pas ratées loin s'en faut, mais un peu plaquées peut-être . D'ailleurs même pour ce qui concerne Mathilde, le personnage principal, cette (petite)réserve me semble de mise : spoiler: l'exposé de son passé et de la cavale de son compagnon braqueur, en étant un peu plus fouillé et clair, lui aurait fait gagner en épaisseur.
Bref, quoique les parcours individuels des protagonistes ne soient pas le sujet de ce film coup de poing, c'est assez pour m'empêcher de lui mettre quatre étoiles. Cela dit, la qualité de la prestation des actrices et l'importance du message délivré avec ferveur valent qu'on fasse le détour.
La simplicité (et non le simplisme) du scénario, de la réalisation, du jeu exacerbe le réalisme et l'immersion dans cet univers carcéral féminin dans toute sa violence (physique et morale), ses émotions, ses aspects matériels. Sophie Marceau, que l'on associe pas forcément naturellement à ce rôle fait pourtant merveille. Comme quoi...
une plongée dans le monde de la prison pour femmes, certainement très réaliste violent brutal glacial, pesant brut, et sobre, ou toutes les actrices sont troublantes de sincérité de naturel, la survie les traffics les règlements de compte, la solidarité parfois, l'égoîsme aussi tout est question de survie. On regrette un peu le scénario notamment la raison pour laquelle Sophie Marceau est en prison est peu crédible et survolé, mais l'actrice est performante vraie talentueuse naturelle , on ne l'avait pas vue comme ça depuis longtemps.
Ca ne donne pas envie d'aller en prison!!!. Huis clos durant tout le film qui semble proche de la realite , les petites combines , la violence , le manque de moyen. Bon film , seul bemol , certaines actrices tres bien , d'autres un peu moins credible.
si la prestation de Sophie Marceau est impeccable et la réalisation juste filmée à la façon d'un documentaire clinique, le film parvient difficilement à retenir l'attention et l'empathie, en raison d'une dramaturgie peu évolutive et attendue. Les scènes s'enchainent avec tout le catalogue classique d'un film de prison, sans surprise et finit par laisser sur la bas-côté les spectateur habitué à ce genre de sujet souvent traité.
film réaliste sur l'état des prisons en france avec son lot de détenus qui peut paraitre un cliché mais qui est malheureusement la vérité . L'histoire peut paraitre un peu tiré par les cheveux avec cette femme qui s'est sacrifiée par amour mais sophie Marceau reste convaincante .
Une professeure de lettres interprétée par Sophie Marceau se retrouve incarcérée après avoir transmis une arme à son mari qui lui a permis de s'évader. Ce film décrit les conditions de détention dans une prison pour femmes, montrant principalement les rapports avec les autres détenues et les gardiennes. Le scénario est particulièrement centrée sur les relations qui peuvent se développer en détaillant leur dureté, les fréquentes déceptions et les plus rares complicités. Bien que le danger vienne principalement des co-détenues, les dysfonctionnements du personnel sont évoqués. L'intégralité de l'histoire se déroulant dans la prison, cela lui donne un côté oppressant qui fait particulièrement bien ressentir l'isolement du personnage de Sophie Marceau et qui justifie ses réactions.
L'atmosphère du film est évidemment lourde puisqu’il dénonce les dysfonctionnements du système pénitentiaire, c'est plutôt bien documenté et mis en scène, c'est admirablement interprété, j'allais dire : sauf Sophie Marceau qui est certes rayonnante mais en total décalage, c'est probablement voulu... Ce film est dur mais probablement très réaliste « la force du film ou sa faiblesse » un film à voir.
Note : 15/20 Bon film sur le milieu carcéral féminin avec un scénario intéressant, une bonne mise en scène et une interprétation convaincante dans l'ensemble (notamment Sophie MARCEAU !) ...
La pertinence du regard porté par La Taularde sur le système judiciaire réside certes dans son approche quasi documentaire de la réalité quotidienne des prisons, forte d’une photographie terne et d’une mise en scène dépouillée qui cultive les plans-séquences, surtout dans sa façon de rassembler détenus et personnel de prison au sein d’un même Enfer où la seule question véritable est celle de la durée du séjour et des perspectives de sortie. Le long métrage rend poreuses les frontières entre les gardiennes et les gardées : une relation se crée entre elles, tantôt chaleureuse tantôt pleine de sous-entendus et de haine ; tout se passe comme si la prison était un accélérateur de particules négatives, un centre où les passions et les rancœurs s’exacerbent et se purgent au contact des autres. L’image de la grille, omniprésente, est assez significative de ces relations humaines incarcérées : tout est filtré, des informations – ai-je reçu des lettres ? as-tu appelé en Allemagne ? – aux identités, tout se décante dans un bouillonnement difficilement contrôlable, tels le café que l’on donne à la gardienne sur le point de partir, les infusions diverses, l’alcool dans lequel baignent les fruits en bocal. Audrey Estrougo réussit fort bien à rendre ces femmes humaines et attachantes en dépit de leur caractère, de leurs névroses, de leur fanatisme ; aucun personnage n’est totalement négatif et antipathique, les cartes sont rebattues à mesure que les situations changent et que l’humanité s’y engouffre. Si l’histoire personnelle de Mathilde peine parfois à se greffer de façon convaincante à l’immersion en prison, apportant un romanesque quelque peu ronflant et dissonant – quoique liée à la profession de Mathilde, professeure de Lettres –, La Taularde reste une œuvre à voir en ce qu’elle s’entoure d’excellentes actrices pour donner à voir et à vivre un microcosme qui place en détention l’humain saisi dans ce qu’il a de plus farouchement singulier et terriblement universel.
La réalisatrice, Audrey Estrougo, filme ici l'univers carcéral au féminin avec Sophie Marceau qui prend la place de son mari braqueur. L'univers de la prison est retranscrit à merveille dans ce film avec des seconds rôles époustouflants, que ce soit chez les surveillantes ou chez les détenues. La violence et les rapports de force y sont omniprésents. Le seul bémol, et il est de taille, c'est la composition de Sophie Marceau, qui malgré une silhouette amaigrie peine à être crédible dans ce rôle de femme de lettres obligée de cohabiter avec de jeunes délinquantes. Elle souffre de la comparaison au masculin avec par exemple Tahar Rahim dans "Un prophète" de Jacques Audiard. Cela n'en demeure pas moins un bon film avec des scènes fortes en émotion (et en violence).