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PLR
471 abonnés
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3,5
Publiée le 19 septembre 2016
Un scénario hyper centré sur l'univers carcéral, féminin au cas d'espèce ce qui accroît la tension et le mal être du spectateur car on est sans doute moins habitué à cette violence latente. L'affaire de complicité d'évasion ayant ma tournée qui aura amenée là l'héroïne - car il fallait bien qu'il y ait une raison pour ficeler le scénario - restera très en arrière plan, à peine effleurée et somme toute pas du tout éclairée. Peut-être un peu dommage car cela aurait ajouté un petit aspect thriller. C'est parti pour nomination et prix d'interprétation pour Sophie Marceau. Un rôle difficile. Un jeu très réaliste.
Violent, dégueulasse, peu crédible dans un endroit clos avec une histoire à dormir debout. Pas le genre de film où l'on nous raconte une belle histoire.
Le seul atout de ce "La Taularde" bâti comme un "docufiction" sur le milieu carcéral au féminin en France n'est certes pas la performance de Sophie Marceau, qui joue (comme un pied) la jusqu'au-boutiste par amour (par ailleurs pas un instant crédible en "prof de lettres" égarée en enfer). C'est simplement de montrer avec réalisme la population pénale grenouillant en ces lieux : quasiment que de la racaille et du "cassos". Car il n'y a aucun enjeu dramaturgique à la clé, et le seul "cheminement" de l'"héroïne" est des plus convenus (finit par se faire des copines, s'intégrer et même se faire respecter..).
Derrière ce titre volontairement cru se cache un drame français très intéressant à l’ambiance pesante non sans rappeler un certain Polisse, dans lequel on retrouve d’ailleurs Naidra Ayadi. Le premier rôle est confié à Sophie Marceau (La Boum 1 et 2, Braveheart, Le monde ne suffit pas, LOL), incarcérée pour complicité d’évasion en ayant apporté un pistolet à son mari. Le film dépeint le quotidien d’une prison française pour femmes, avec ses murs délabrés, son grand manque de moyens et de personnel ainsi que ses violences en tout genre, du déshabillage complet pour examen aux agressions verbales des détenues en passant par les réflexions des matonnes, l’infirmière qui négocie des pilules douteuses et la folie qui submerge la santé mentale avec les jours qui passent. Le milieu carcéral est correctement retranscrit et le scénario se dévoile petit à petit quant aux raisons qui ont poussé Mathilde Leroy à se sacrifier pour secourir son mari, loin du simple film d’évasion vu et revu.
Tantôt malmenée par sa codétenue et certaines gardiennes, tantôt aidée et appréciée par d’autres, Mathilde purge globalement une peine difficile et devient de plus en plus rebelle et agressive. Les séquences à huis clos sont bien réussies avec quelques gros plans qui se concentrent sur un ou deux personnages. Les violences qui éclatent donnent lieu à des scènes crues parsemées d’insultes et de coups, avec des clichés révélateurs bien choisis, comme la gardienne qui a des propos racistes envers une détenue qui se conduit mal. La trame scénaristique montre cependant un certain espoir lors de scènes comme le rapprochement entre Mathilde et sa nouvelle codétenue spoiler: (qui va jusqu’à une séquence de masturbation nocturne plus ou moins partagée) , puis les femmes qui cessent leur querelle spoiler: pour venir en aide à une autre détenue qui fait un malaise. Une séquence particulièrement intense montre une tentative de révolte spoiler: des prisonnières suite au suicide d’une codétenue qu’elles considèrent désormais comme une amie, dévoilant le vrai visage de personnes semblant innocentes spoiler: (l’infirmière) et l’incapacité du personnel à gérer et justifier les problèmes.
Certains plans sont étrangement flippants, comme celui où la caméra se rapproche lentement spoiler: d’une Mathilde au visage roué de coups avec la lumière qui clignote, et celui où le malaise et le tabou de la masturbation partagée semble suggéré par les têtes renversées des deux femmes, qui ressemblent à des esprits démoniaques avec les effets d’ombres et de lumières. La taularde est un drame très réussi dévoilant parfaitement tous les vices du système pénitentiaire, jusqu’à dévoiler quespoiler: le mari de Mathilde est finalement décédé et que ses lettres quotidiennes lui avaient été cachées par souci d’enquête. Tout est mal qui finit mal spoiler: dans un film où la protagoniste a finalement tout perdu sans même apprendre la vérité sur les agissements de son mari, tandis que le générique surgit subrepticement avec les petits bruits quotidiens qui continuent de se faire entendre tandis que les noms défilent.
On avait plutôt bien aimé le précédent film (Une histoire banale) de cette jeune réalisatrice Audrey Estrougo, même si on lui reprochait déjà une faiblesse dans le scénario que l'on retrouve à nouveau avec cette Taularde. On a déjà vu des brouettes entières de films de prison, y-compris de femmes, et il faut pour renouveler le genre et titiller l'intérêt du spectateur, trouver un angle original ou une histoire avec un minimum de surprises. Aucun de ces ingrédients ici, on frôle parfois le documentaire réaliste, et l'on doit se contenter d'un plutôt bon casting. La belle Sophie Marceau ne nous gratifie ici que d'une mince parcelle de son talent tant elle semble s'ennuyer à débiter des dialogues convenus.
Film nul , sans histoire réelle, on dirait un mauvais documentaire avec des clichés vus et revus , on ne tire rien de cette violence non stop , on ne tire rien du film , on s y ennuie et on a hâté de partir ....il n y a rien à retenir de ce film sinon un ennui mortel et un stress inutile à la sortie du film Un maximum de violence et de clichés en 1h30 mais il n en sort rien de positif Sophie Marceau n a pas réussi à en faire un bon film
Sophie Marceau est ici dans un très grand rôle, fort et fragile à la fois. Cependant comment peut-on faire un film qui ce passé durant 1h40 en prison et se renseigner si peu sur cet environnement et son fonctionnement (grade, service de nuit, intervention, fouille...), il y a trop d'incohérences! Quand un réalisateur fera-t-il un film crédible sur l'univers carcéral?
huis clos étouffant uniquement filmé à l'intérieur de la prison de femmes où règne la loi de la plus forte. des vexations, des insultes des coups ainsi que des matonnes qui font un travail terrible. Sophie Marceau est excellente entourée de jeunes comédiennes pleine de talent et cruelles de vérité.
tout est bien réunit pour en faire un très bon film dans le milieu carcérale féminin bien retranscrit avec son côté poignant et dure mais bel et bien réaliste. un bon scénario, une belle mise en scène et de bons acteurs tous convaincants dans leur rôle respectif aussi bien les jeunes détenues, les employés de la prison et bien je tire mon chapeau pour " Sophie marceau" qui est exceptionnelle en se mettant en danger pour tout le monde. en visionnant ce film je m'attendais pas à autant de réalité, donc j'ai été très contente et surprise durant tout la projection qui m'a formellement émue en sortant de la salle.
J'avoue avoir été un peu déçue par ce film. Il faut dire que le milieu carcéral n'est pas très facile à gérer, donc du côté réalisation, rien à en dire, mais le jeu de S. Daumier n'est pas très crédible. Je suis allée le voir car ce rôle était très différent de ce qu'elle avait pu interpréter jusqu'alors. Mais au ton de ses répliques, je ne la sentais pas vraiment dans la peau du personnage. Apparemment les autres notes de spectateurs et de la presse sont plus bienveillantes. Je pense que toute la publicité qui a été faite autour de ce film fait que ma déception n'en a été que plus grande.
Remarquable film de prison, d'un niveau identique, bien que différent par certains points, au TROU de Jacques Becker. Film auquel celui-ci rend un hommage - à moins qu'il ne s'agisse d'une coïncidence - lorsqu'on réalise que le nom du mari du personnage de Sophie Marceau s'appelle Philippe Leroy; un des principaux interprètes du chef d'œuvre et ultime film de Becker. Film choc s'il en est, bien plus brutal sur le fond que ne le sont la plupart des film traitant de l'univers carcéral masculin. Film où les clichés sont pourfendus, la morale bien malmenée et où les surprises sont nombreuses. On croirait presque trouver ici l'inventivité et l'audace des meilleures séries télé US ou créations originales Canal...Et enfin ce film n'a rien à envier à un autre film de prison de femmes: CAGED, de John Cromwell, réalisé en 1950, ou bien WOMEN'S PRISON, autre film US avec pour interprète la fabuleuse Ida Lupino.
L'univers carcéral est un milieu difficile à mettre en scène, car c'est facile de tomber dans les clichés habituels puis surtout de nombreux réalisateurs s'y sont essayés pas toujours avec réussite, mais certains ont réussi à faire d'excellents films malheureusement, je n'ajouterai pas celui-ci dans cette catégorie. Audrey Estrougo n'a pas cherché à faire uniquement un film sur la prison puisqu'il y a également une histoire fil rouge sur les raisons de la présence de Mathilde Leroy seulement, c'est à ce niveau-là que ça a coincé pour moi avec une intrigue à laquelle j'ai eu beaucoup de mal à accrocher, car il manque trop d'éléments sur celle-ci pour la rendre vraiment intéressante. Pour ce qui est du milieu carcéral, c'est classique, mais plutôt bien fait du moins je le suppose avec un milieu violent où les plus faibles deviennent rapidement les victimes. Le point intéressant concerne le personnel qui n'est pas oublié et l'on voit à quel point ils sont dépassés par les choses à cause du surnombre des détenues ou encore du manque de moyens. Néanmoins, il n'y a pas grand-chose qui mérite le détour, c'est sans surprise, trop cliché et superficiel et par conséquent rapidement ennuyeux.
La réalisatrice fait un choix audacieux tant il y a de grands films dans le genre. Si on excepte les films étrangers on pense évidemment au chef d'oeuvre "Un Prophète" (2009) de Jacques Audiard et cette année, chez les femmes il y a eu "Eperdument" (2016) de Pierre Godeau... Audrey Estrougo signe un film intéressant et efficace dans sa démonstration. Il lui manque un supplément d'âme en plus, une fureur plus poignante.