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islander29
885 abonnés
2 386 critiques
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4,0
Publiée le 11 avril 2016
Comment peut on se référer au mot Biopic, pour parler d'un film comme cela, j'avoue je ne comprends pas, mais pas du tout......C'est une enquête journalistique menée par CBS sur le passé du président BUSH junior, notamment son statut dans l'armée américaine pendant les années 60, 70....Le film est portée par la présence de Kate Blanchett (rôle principal, d'investigatrice) et par un bon Robert Redford que j'ai trouvé trop en retenue, car je connais par la télé dan rather, que je suivais quotidiennement dans son journal dans les années 80.....Il est beaucoup plus carré, plus sombre et rigoureux, et pas du tout ressemblant physiquement.... Ce qu'il y a d'extraordinaire dans le film c'est l'analyse et le soin accordé à l'ingérence des médias (ici la télé), les dialogues sont d'une précision quasi philosophique et ose prendre du recul en permanence, c'est important je pense dans tout ce qu'on accomplit.... Pour le reste le film est très seventees et a une solide structure, portée par un scénario millimétré.... On ne s'ennuie pas une seconde, on se sent intelligent (le film est accessible mais pas toujours, il y a force détails ) et au final on est interpellé autant par le jeu d'acteurs que par le message puissant qu'ils développent.....Un bon moment de cinéma, surtout pour la caboche.....
"Truth : le Prix de la Vérité" est l'exemple du film type qui dépasse le biopic, plus utilisé comme prétexte ou point de départ ici, afin d'illustrer une vérité évidente mais néanmoins utile à démontrer, celle de la manipulation du monde du journalisme, et par ricochet celle de l'information du citoyen ! La liberté de la presse est en ligne de mire, et se situant bien loin de l'enjeu du très bon "Spotlight", c'est le monde retord de la politique et ses méandres qui sont au cœur de cette réalisation. Pour ce faire, James Vanderbilt a misé sur quelques bons chevaux, Cate Blanchett et Robert Redford, tandis que quelques seconds rôles renforcent l'aspect réel, bien documenté et très crédible de cette affaire. L'actrice donne du nerf et du peps à cette journaliste tête baissée et déterminée, dont son travail d'investigation, telle une spirale infernale aura vite fait de se retourner contre elle et de la piéger... Et la démonstration dans son déroulement et enchaînement, est très claire par l'idée que la forme et elle seule, retiendra toute l'attention des requins prêts à tout pour défendre et protéger un homme d'état, quitte à en oublier le fond qui lui restera éminemment toujours vrai... Ce qui est d'ailleurs remarquablement édifiant par la peinture limpide et brillante qu'en fait Mary Mape/Cate Blanchet, lors de sa défense malgré la présence de son avocat ! Un moment décisif et très puissant où le poids des mots, l'argumentation, sont tout simplement excellent en dénonçant notre système d'information où l'arbre cache et cachera toujours la forêt !!! Alors même si l'on s'attend évidemment à cette chute à l'effet domino plutôt attendue, vu le contexte politique de l'époque aux États Unis, ce film a pour lui le mérite de mettre en avant toute l'instrumentalisation des médias, que nos politiques et dirigeants s'emploient à mettre en place et à utiliser pour arriver à leurs fins... D'autres affaires de la même trempe nous remontent en mémoire et en résonnent d'autant plus. Intéressant !
Hasard ou non ? Spotlight et Truth plongent tous les deux dans le journalisme d’investigation et pourtant leurs conclusions sont diamétralement opposées. A la réussite tonitruante de l’enquête sur le clergé pédophile de Boston répond lspoiler: ’échec navrant et la chute de stars du scoop de Truth. Boston Globe versus CBS. Probablement les journalistes de la presse écrite ont eu plus de temps pour travailler leur enquête. CBS travaillait avec l’épée de Damoclès de la réélection imminente de G.W. Bush. Dans Truth le sujet est plus technique, moins en prise avec des témoignages poignants. Il s’agit de dénoncer de petits arrangements pour un président supposé pistonné et pas vraiment au niveau. Sans être américain on se laisse bien prendre par cette intrigue. Double You Bush c’était hier . Qui ne se souvient pas de ce triste président et de ses affidés probablement à l’origine d’une grande partie des maux de la situation au Proche Orient. ? Plus que le sujet c’est son traitement et l’absence de preuves sérieuses qui ont fait tomber le prestigieux Dan Rather et Mary Mapes. A noter la superbe prestation de Robert Redford, il est plus vrai que nature, sobre et tellement crédible .A ma connaissance l’un de ses meilleurs rôles même si ce n’est qu’un second rôle. Cate Blanchett en revanche en fait manifestement trop et devient limite irritante. Et puis oui le film est trop démonstratif : les tirades de Topher Grace puis de Cate Blanchett devant le jury sont très très lourdes et didactiques . Le message est très souligné. Évidemment on peut aussi regretter, tout comme pour Spotlight, le chant à la gloire des vaillants et courageux journalistes d’investigation face à des adversaires toujours très caricaturaux. On pardonnera ces quelques faiblesses. Truth est lui aussi un excellent film linéaire et efficace.
S’il peut sembler paradoxal de traiter d’un sujet original de façon très classique, « Truth », malgré son côté académique, parvient pourtant à captiver de bout en bout. D’ailleurs, le classicisme n’enlève en rien à l’audace d’oser porter à l’écran des faits réels liés à la censure des médias par le pouvoir politico-financier, toujours très actif à ce jour. Rarement les limites de la liberté de la presse face aux pouvoirs en place n’ont été montrées aussi justement. Si le duo Redford – Blanchett est lumineux (ainsi que tous les pétillants seconds rôles), le film reste profondément sombre et montre avec intelligence, les moyens utilisés pour museler les médias et donc cacher ou modifier l’information. Si en plus les groupes, tel CBS, visent la rentabilité, que reste-t-il à se mettre sous la dent lorsque l’on a une appétence pour la vérité ?
Voila un film qui souffrira sans doute de passer juste après Spotlight. Beaucoup de points communs : une enquête de journalistes qui risque d'ébranler l'Amérique, un casting de stars, un film très « années 70 »...Autant je n'ai pas aimé le film de Tom McCarthy, autant j'ai trouvé celui-là passionnant. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, tout est mieux réussi ici. La mise en scène de James Vanderbilt (scénariste, entre autres, de Zodiac et des derniers Spider-man), dont c'est le premier film en tant que réalisateur, est serrée, rythmée, sans temps morts. Le scénario (tout y vrai) est tiré du livre de l'héroïne, Mary Mapes, qui a adoubé le film (mais pas CBS naturellement). Le tout est parfaitement huilé, classique certes, mais très bien fait. Je ne me suis pas ennuyé une seconde. En cela, c'est une surprise, j'avais été bien échaudé avec Spotlight. Niveau interprétation, c'est aussi nettement au-dessus. Cate Blanchett est une nouvelle fois formidable (c'est un pléonasme). Son duo avec Robert Redford fonctionne parfaitement (même si celui-ci a dégringolé dans mon estime après la lecture du Sexe, mensonges et Hollywood de Peter Biskind). Dennis Quaid, Topher Grace, Bruce Greenwood, Stacy Keach, Dermot Mulroney et Elizabeth Moss (Top of the lake) complètent avantageusement cette belle distribution. Ecrit et réalisé assez académiquement, Truth ne sort donc pas des sentiers battus pour cela. Mais le sujet est très intéressant et l'interprétation haut de gamme. C'est carré, c'est efficace. Cela suffit à mon bonheur. Un très bon moment.
Un scandale qui valait bien un film de la trempe de "spolight" même s'il n'est quand même pas aussi bon! Le scénario est vraiment bien foutu, j'ai vraiment été captivé par l'histoire de cette ambitieuse journaliste Mary Mapes et du fameux présentateur Dan Rather interprété par le tjrs excellent R. Redford. Niveau mise en scène, c'est impeccable pas une seconde d'ennui grâce aux nombreux rebondissements et des acteurs tous bien dans leur rôle. On a beaucoup reproché à Blanchett d'avoir ressorti son personnage (récompensé) dans "Blue Jasmine"... Je n'ai pas eu cette impression une seule seconde. Le seul rapprochement que je vois c'est qu'elle est excellente dans les deux films ! La seule petite fausse selon moi se situe sur la toute fin qui dramatise quand même un peu trop la démission du présentateur.... Mais ça reste un super film qu il ne faut surtout pas rater.