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benoitG80
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4,0
Publiée le 9 avril 2016
"Truth : le Prix de la Vérité" est l'exemple du film type qui dépasse le biopic, plus utilisé comme prétexte ou point de départ ici, afin d'illustrer une vérité évidente mais néanmoins utile à démontrer, celle de la manipulation du monde du journalisme, et par ricochet celle de l'information du citoyen ! La liberté de la presse est en ligne de mire, et se situant bien loin de l'enjeu du très bon "Spotlight", c'est le monde retord de la politique et ses méandres qui sont au cœur de cette réalisation. Pour ce faire, James Vanderbilt a misé sur quelques bons chevaux, Cate Blanchett et Robert Redford, tandis que quelques seconds rôles renforcent l'aspect réel, bien documenté et très crédible de cette affaire. L'actrice donne du nerf et du peps à cette journaliste tête baissée et déterminée, dont son travail d'investigation, telle une spirale infernale aura vite fait de se retourner contre elle et de la piéger... Et la démonstration dans son déroulement et enchaînement, est très claire par l'idée que la forme et elle seule, retiendra toute l'attention des requins prêts à tout pour défendre et protéger un homme d'état, quitte à en oublier le fond qui lui restera éminemment toujours vrai... Ce qui est d'ailleurs remarquablement édifiant par la peinture limpide et brillante qu'en fait Mary Mape/Cate Blanchet, lors de sa défense malgré la présence de son avocat ! Un moment décisif et très puissant où le poids des mots, l'argumentation, sont tout simplement excellent en dénonçant notre système d'information où l'arbre cache et cachera toujours la forêt !!! Alors même si l'on s'attend évidemment à cette chute à l'effet domino plutôt attendue, vu le contexte politique de l'époque aux États Unis, ce film a pour lui le mérite de mettre en avant toute l'instrumentalisation des médias, que nos politiques et dirigeants s'emploient à mettre en place et à utiliser pour arriver à leurs fins... D'autres affaires de la même trempe nous remontent en mémoire et en résonnent d'autant plus. Intéressant !
Décidément le journalisme a la cote en ce moment. Après "Spotlight", voici donc "Truth : le prix de la vérité", lui aussi distribué par Warner. Sauf que le journalisme se fait ici traîner dans la boue. Basé sur une histoire vraie, le film raconte comment Mary Mapes et Dan Rather se sont penchés sur le passé militaire de George W. Bush pour y déceler qu'il avait tout fait pour éviter le Vietnam. Seulement voilà, les documents qu'ils ont produit pour étayer leur reportage sont discutables. Et les attaques ne tardent pas à pleuvoir. Parce qu'ils s'en sont pris au Président avec une hâte que leur imposait un planning serré, les voilà sous le feu de projecteurs les montrant sous un jour peu reluisant. Pour sa première réalisation, James Vanderbilt, scénariste de "Zodiac" mais aussi des remakes de "Total Recall" et "RoboCop", s'attaque donc à un sujet brûlant dénonçant avec vigueur le pouvoir des puissants faisant tout pour museler la vérité et empêcher le monde de se questionner. Le tout est très académique et n'échappe à des personnages un peu trop stéréotypés mais ça reste suffisamment passionnant pour que l'on se prenne au jeu. Forcément Cate Blanchett et Robert Redford donnent corps à leurs personnages avec ferveur et le scénario sait ménager ses petits effets. Dommage que l'ensemble manque d'équilibre et ne sait pas être plus subtil, il aurait fallu plus de doigté lors du traitement de certaines scènes. Reste un film assez bien construit sur le journalisme et ses dangers.
Drôle d'impression parce que le film est intéressant mais il n'est pas passionnant, sans doute est-ce en raison de l'académisme de la réalisation qui ne dégage pas d'émotions, à certaines longueurs (Les pleurnicheries finales sont insupportables) et du jeu monolithique de Robert Redford. Quant à Cate Blanchett, heureusement qu'elle est là, elle porte et illumine ce film bien moyen.
Voila un film qui souffrira sans doute de passer juste après Spotlight. Beaucoup de points communs : une enquête de journalistes qui risque d'ébranler l'Amérique, un casting de stars, un film très « années 70 »...Autant je n'ai pas aimé le film de Tom McCarthy, autant j'ai trouvé celui-là passionnant. Que ce soit sur la forme ou sur le fond, tout est mieux réussi ici. La mise en scène de James Vanderbilt (scénariste, entre autres, de Zodiac et des derniers Spider-man), dont c'est le premier film en tant que réalisateur, est serrée, rythmée, sans temps morts. Le scénario (tout y vrai) est tiré du livre de l'héroïne, Mary Mapes, qui a adoubé le film (mais pas CBS naturellement). Le tout est parfaitement huilé, classique certes, mais très bien fait. Je ne me suis pas ennuyé une seconde. En cela, c'est une surprise, j'avais été bien échaudé avec Spotlight. Niveau interprétation, c'est aussi nettement au-dessus. Cate Blanchett est une nouvelle fois formidable (c'est un pléonasme). Son duo avec Robert Redford fonctionne parfaitement (même si celui-ci a dégringolé dans mon estime après la lecture du Sexe, mensonges et Hollywood de Peter Biskind). Dennis Quaid, Topher Grace, Bruce Greenwood, Stacy Keach, Dermot Mulroney et Elizabeth Moss (Top of the lake) complètent avantageusement cette belle distribution. Ecrit et réalisé assez académiquement, Truth ne sort donc pas des sentiers battus pour cela. Mais le sujet est très intéressant et l'interprétation haut de gamme. C'est carré, c'est efficace. Cela suffit à mon bonheur. Un très bon moment.
Le cinéma américain en cette période qu’il faut bien nommer de « disette scénaristique » parvient de tant à autre à faire émerger quelques pépites comme « Truth – Le prix de la vérité » réalisé en 2015 par James Vanderbilt petit-fils d’une fameuse famille de capitalistes américains qui firent fortune à la fin du XIXème siècle. Plutôt scénariste de films à succès dans l’air du temps, le jeune homme pour sa première réalisation sort complètement de son domaine de prédilection pour adapter le livre de Mary Mapes , la productrice de CBS qui en 2004 dans son émission « 60 minutes, le mercredi » tenta de compromettre définitivement la campagne de réélection de George W. Bush en affirmant qu’alors jeune homme, le Président en fonction avait bénéficié d’appuis en haut lieu pour lui éviter un enrôlement dans le conflit du Vietnam et qu’en sus il n’avait pas participé aux cours de pilotage qu’il était censé suivre. Le rôle de Mary Mapes est confié à Cate Blanchett tout juste auréolée de son Oscar récolté pour sa prestation dans « Blue Jasmine » de Woody Allen. Elle est entourée de Robert Redford qui campe le célèbre présentateur Dan Rather sorte d’icône télévisuelle indétrônable un peu à l’image de Michel Drucker en France ainsi que de Dennis Quaid, Topher Grace et Elizabeth Moss qui incarnent les membres de son équipe toute tendue à faire tomber le candidat républicain en discréditant son passé, évitant peut-être à son rival démocrate John Kerry d’avoir à trop expliciter son programme. Tropisme de transparence et de pureté absolue certes louable sur le papier mais détournant souvent les électeurs des urnes ou des enjeux essentiels. Depuis la France est largement contaminée par le phénomène. L’auto-persuasion et l’ambition d’être les nouveaux Carl Bernstein et Robert Woodward (il est vrai que Robert Redford incarnait le célèbre journaliste du Washington Post dans « Les hommes du ¨Président » d’Alan J. Pakula en 1976) conduit parfois la petite équipe à l’imprudence majeure que constitue la non-vérification de la fiabilité de certaines sources. C’est exactement cette dérive de l’information-spectacle et militante qui est décrite avec finesse, sans manichéisme et avec un parfait sens du suspense par James Vanderbilt. Tous les acteurs sont à la hauteur d’une Cate Blanchett totalement habitée et du vétéran Robert Redford qui connaît parfaitement la musique pour avoir, outre « les hommes du Président » cité plus haut, déjà participé à plusieurs films traitant de la politique et de la presse comme « Votez McKay » de Michael Ritchie en 1972 ou « Lions et agneaux » mis en scène par ses soins en 2007. Excellente surprise à chaudement recommander.
Le journalisme d’investigation a droit à un second film en quelques mois après l’excellent et très dense « Spotlight », qui a reçu l’Oscar du meilleur film cette année. Quand ce dernier narrait la bataille de la rédaction d’un journal écrit pour faire éclater un scandale pédophile au sein de l’Eglise catholique, « Truth, le prix de la vérité » revient sur les coulisses d’un journal télévisé de la chaine CBS. Pour un reportage, une productrice a cru mettre à jour des révélations sur les états de service militaires du président Bush, avant de devoir se rétracter faute de preuves tangibles. La liberté de la presse et ses méthodes d’investigation pour deux films finalement assez différents. Ici, on entend surtout montrer comment un sujet à priori explosif a pu coûter sa place à une productrice et fait vaciller une chaine de télévision toute entière. La première partie qui dévoile les recherches de l’équipe de rédaction est peu intéressante par la nature même de son sujet. En effet, ces révélations sur le passé militaire de l’ancien président Bush sont très peu évocatrices pour nous français. Le réalisateur James Vanderbilt n’arrive pas à transcender cette histoire en la rendant palpitante et sa mise en scène purement illustrative n’arrange en rien les choses. Lorsque le travail des journalistes est remis en cause et qu’on leur demande de rendre des comptes, le film se réveille un peu. En effet, on assiste à l’effondrement de toute une équipe qui n’a pas su se protéger en vérifiant bien ses sources. Accusations de documents falsifiés qui pointent le bout de leur nez, absence de preuves flagrante, patrons de la chaine qui demandent des comptes et les jeux de pouvoir et d’influences qui entrent en ligne de compte. Les rouages du journalisme d’investigation et de ses aléas sont disséqués par le prisme de cette affaire. On nous montre qu’une vérité dévoilée à l’antenne se doit d’être blindée de faits irréfutables sous peine d’être chahutée et portée aux nues. Cate Blanchett endosse le rôle de cette productrice qui va se retrouver dans l’œil du cyclone avec panache entouré de seconds rôles quelque peu transparents et fonctionnels. Cependant, on n’est que moyennement conquis par cette enquête qui ne méritait peut-être pas un film. Le propos et la morale ne sont pas toujours limpides et tout cela ressemble à un téléfilm de luxe quelque peu daté, que ce soit sur le fond comme sur la forme. Au final, mieux vaut voir « Spotlight » qui pouvait se targuer de décortiquer une enquête journalistique de A à Z.
En 2004, CBS News révèle que George W. Bush a réussi à éviter d’être enrôlé au Vietnam. Mais l’authenticité des documents à l’origine de ces révélations est bientôt mise en doute obligeant le présentateur vedette Dan Rather (Robert Redford) et sa productrice Mary Mapes (Cate Blanchett) à mettre fin à leurs carrières.
Deux mois après « Spotlight », « Truth », adapté de l’autobiographie de Mary Mapes, est un film tout aussi réussi sur le journalisme.
« Spotlight » racontait l’enquête menée par les reporters du Boston Globe pour dénoncer le silence coupable de la hiérarchie catholique qui avait couvert les actes pédophiles commis par des prêtres. Sujet manichéen – mais excellemment traité.
Le sujet de « Truth » est autant sinon plus intéressant. Car « Truth » ne dresse pas le panégyrique d’une journaliste courageuse dont les révélations auraient été discréditées par la censure d’État. « Truth », plus subtilement, explore les failles d’une investigation journalistique : l’équipe de Mary Mapes, pressée par les délais de bouclage, ne s’était pas entourée de toutes les assurances lui permettant de garantir l’authenticité des documents en sa possession.
Du coup c’est paradoxalement l’histoire d’une enquête qui tourne mal, d’un tuyau percé, qui est à la base d’un film à la gloire du journalisme. C’est pour avoir fait leur travail à 99 %, pour ne pas avoir satisfait les critères ô combien exigeants d’un métier qui ne laisse rien au hasard, que Mary Mapes sera licenciée et Dan Rather poussé à la retraite. Le destin des vaincus n’est pas moins édifiant que celui des vainqueurs.
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18 103 critiques
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1,5
Publiée le 31 mars 2021
Lorsque quelqu'un falsifie un vrai document avec une police informatique qui n'a existé que des décennies plus tard sur les ordinateurs cela s'appelle un mensonge ou une supercherie. Peu importe à quel point vous détestez Bush ou à quel point Redford est émotif les faits ne changent pas et les mensonges ne deviennent pas la vérité. J'ai vu un film qui était ennuyeux et fatigant surtout si vous connaissez les faits et que vous devez les regarder être déformés et tordus dans une farce révisionniste politiquement chargée. Si vous voulez savoir la vérité faites des recherches sur la fraude de Dan Rather vous-même sur le Web. Et si vous voulez être diverti choisissez un autre film car celui ci n'offre ni l'un ni l'autre...
Premier long-métrage du scénariste de Zodiac, Truth : le prix de la vérité met en lumière cette affaire qui compromettait la crédibilité de George W. Bush. En effet, le présentateur du JT de la chaîne CBS Dan Rather, joué par l’incroyable Robert Redford et sa productrice Mary Mapes interprétée par l’étonnante Cate Blanchett révélaient au public que le président américain avait tenté d’échapper à ses obligations militaires. Avec des preuves sans arrêt remises en cause, l’information obligea la chaîne a s’excuser et mis ainsi fin aux carrières de ces personnes qui n’avaient pourtant que pour seule ambition, rétablir la vérité. L’Oscar de l’année ayant été attribué au scandaleux Spotlight, ce film est en la même veine, un hommage à des journalistes de métier mais surtout dans l’âme. Le film est passionnant dans son sujet. Tout le long on voit des éléments compléter ou ralentir l’enquête. Cependant, l’histoire n’est pas haletante. Celle-ci montre les faits sans trop pousser dans la psychologie. Les comédiens ne sont en rien là-dedans, car leurs performances sont indiscutables. Truth : le prix de la vérité est néanmoins une œuvre sincère qui nous dévoile un fait-divers politique affriolant. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Ce film relate une enquête journalistique très intéressante qui a eu lieu en 2004. L'actrice principale est excellente et a été très bien choisie je trouve pour interpréter la journaliste à l'origine de cette affaire. Cependant, la première moitié du film est un peu ennuyeuse et barbante, la seconde moitié est plus passionnante.
Comment peut on se référer au mot Biopic, pour parler d'un film comme cela, j'avoue je ne comprends pas, mais pas du tout......C'est une enquête journalistique menée par CBS sur le passé du président BUSH junior, notamment son statut dans l'armée américaine pendant les années 60, 70....Le film est portée par la présence de Kate Blanchett (rôle principal, d'investigatrice) et par un bon Robert Redford que j'ai trouvé trop en retenue, car je connais par la télé dan rather, que je suivais quotidiennement dans son journal dans les années 80.....Il est beaucoup plus carré, plus sombre et rigoureux, et pas du tout ressemblant physiquement.... Ce qu'il y a d'extraordinaire dans le film c'est l'analyse et le soin accordé à l'ingérence des médias (ici la télé), les dialogues sont d'une précision quasi philosophique et ose prendre du recul en permanence, c'est important je pense dans tout ce qu'on accomplit.... Pour le reste le film est très seventees et a une solide structure, portée par un scénario millimétré.... On ne s'ennuie pas une seconde, on se sent intelligent (le film est accessible mais pas toujours, il y a force détails ) et au final on est interpellé autant par le jeu d'acteurs que par le message puissant qu'ils développent.....Un bon moment de cinéma, surtout pour la caboche.....
Un film qui n'apporte pas grand chose et qui se contente de fonctionner avec le statut "histoire vraie". Seulement au travers de cette journaliste attaquée par l'administration Bush pour avoir enquêté sur le passé militaire peu glorieux de l'ancien président américain on aurait pu avoir plusieurs pistes étudiées la principale étant le rôle actuelle des médias et comment faire de l'information en pleine quête du sensationnalisme. Las ce film n'explore pas ces piste et se déroule mollement. Non pas qu'il soit désagréable à regarder mais il n'en ressort presque rien.
Bien moins percutant que Spotlight, ce Truth reste intéressant, présentant le côté pessimiste du journalisme sans pour autant donner la l'épaisseur que méritait l'histoire. Très américanisé le long métrage enchaîne parfois les effets ostentatoires de mise en scène patriotiques, reste deux interprètes de grand talent, une histoire intéressante et un rythme qui empêche le spectateur de décrocher.
Un film inspiré de la vraie histoire de Dan Rather, journaliste ultra célébre aux USA. ( le PPDA local) . Comme souvetn avec ces Biopics , d'inspiration politique c'est souvent un peu lourd, et un peu bien pensant. On s'ennuie assez vite , même si le jeu des acteurs est très bons. Le duo Blanchet et Redford est le principal intérêt du film.
Un film instructif sur les coulisses parfois éhontées de la présidence américaine, mais un brin poussif dans sa dernière demi-heure. Le film aurait gagné en puissance à être concis, mais le casting soutient tout de même plus qu'honorablement la lourde tâche de mettre le nez dans les affaires sensibles de la Maison Blanche, et de s'insurger contre la censure qui les attend. A ce petit jeu, nous ne savons pas réellement jusqu'à la dernière minute qui de la presse officielle ou des petits journalistes gagneront. Et l'intérêt du film est ainsi bien préservé jusqu'au bout, il est parfois effroyable de penser comme la "haute" de ce monde ment au "bas peuple" sans vergogne... Heureusement que ce genre de films arrive pour remettre les vérités à leur place, et rendre hommage à tous les investigateurs qui prennent la défense de Monsieur et Madame tout-le-monde, sujets de moquerie intellectuelle pour ceux qui dirigent les Etats à grand renfort de langue de bois... Une satyre politique sobre, bien fournie en preuves, qui fait réfléchir.