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Sébastien L
11 abonnés
507 critiques
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3,0
Publiée le 10 avril 2016
Un film d'enquête journalistique pas inintéressant et aux multiples rebondissements. Par contre, comme souvent avec les films de ce genre, on est facilement perdu par tous les noms de personnages seulement cités mais très important pour comprendre l'intrigue. Il faut bien suivre. Et chose qui m'a surpris pour un film réunissant Cate Blanchett et Robert Redford, tous les acteurs sont dans le surjeu. Mais à ce niveau là, je pense que le problème vient de la direction d'acteurs de James Vanderbilt, qui en est à son coup d'essai pour la réalisation. Ça se voit aussi dans ses cadres et sa mise en scène, qui, sans être mauvais, sont hyper classiques et pas audacieux.
Après Spotlight, le film un peu barbant de Tom McCarthy sur les méthodes de la presse américaine, voici Truth, que l'on a cru nécessaire de compléter, en France, par "le prix de la vérité" au risque d'un contresens majeur. Nous sommes là au cœur de la conception d'un "sujet" destiné à une émission phare de la télévision américaine "60 minutes". Si Robert Redford interprète magistralement le vieux présentateur vedette Dan Rather, plein d'humanisme et sur le déclin, le film met surtout en lumière l'extraordinaire talent de Cate Blanchett en journaliste emportée par un sujet d'exception et sans doute le parti-pris politique..Elle traduit à l'écran successivement la griserie de celle qui a détecté un scoop et qui enquête - on le verra et, pour son malheur, plus à charge qu'à décharge -, l'orgueil, l'entêtement puis la force de lutter, et enfin la chute. Truth nous montre aussi,après Spotlight, une qualité du journalisme que nous envions aux Américains ! Chez nous, les approximations sont légions et on ne se souvient pas d'avoir jamais entendu nos Rather ou Cronkite s'excuser de leurs erreurs.
Et donc, quoi... ? Que les Américains lavent leur linge sale en famille, pas la peine de nous saouler avec ce genre de produits ultra-convenus, ultra-formatés, ultra-indigné, ultra-hollywoodémocrate, ultra Robert Redford (prix Nobel des films complotistes en tout genre). Nous autres n'avons pas attendu ce film pour savoir que la famille Bush fonctionnait comme la mafia et que la démocratie américaine était vermoulue jusqu'à l'os.
Le sujet, qui pourrait être d'actualité, traite de ce qu'il peut advenir d'une affaire plausible, et qui se noie dans le marais juridique et judiciaire en raison d'erreurs commises par ceux-là mêmes qui en sont à l'origine. Nous sommes aux Etats-Unis, mais le processus serait identique partout ailleurs, le voici : un groupe de journalistes croient avoir un scoop sur la conduite scandaleuse d'un homme de pouvoir. Des gens plus ou moins bien intentionnés livrent des secrets qui ne sont, au final pas dignes de foi car non étayés par des preuves. L'affaire sort sur les médias télévisés et se retourne contre ses auteurs en raison justement du manque de preuves. Le scandale semble avéré, mais sans éléments solides, le droit finit par donner raison au politicien mis en cause. Le problème de ces journalistes,à l'époque c'est qu'ils avaient quand même une certaine volonté de nuire à l'intéressé Georges Bush Jr. Et puis il semble qu'ils aient été bien légers dans leurs accusations, d'autant que ce genre d'affaire ne peut que rarement être prouvée. La méthode employée fut une catastrophe alors qu'ils auraient pu agir autrement en restant dans les clous, tout en gênant fortement Bush. L'affaire fut politique bien entendu, et n'avait pas véritablement de retombées extraordinaires. On peut dire en tout cas par expérience, qu'en France, c'eût été un fiasco aussi. Le film se tient mais on ne parvient pas à accorder crédit aux personnages, à cause du sujet lui-même, mais aussi à cause d'un style quelque peu ampoulé, sûr de lui, et des dialogues au début qui nous mettent mal à l'aise. Le tout est un peu long et pleurnichard sur la fin. Techniquement , certes il n'y a pas grand-chose à lui reprocher, mais il faut toujours se placer en retrait de ces films qui veulent absolument nous faire avaler leur vérité. Dans le domaine de l'information médiatisée, rien n'est vérité et tout doit être contrôlé, par les uns et les autres, les autres étant les spectateurs ou les lecteurs qu'on prend plus de de coutume, pour des pigeons.
Bavard et long, le film fait la part belle au journalisme d’investigation. Malheureusement on a vu mieux très récemment avec « Spotlight », dont la comparaison semble inévitable. Pour lui, le film garde une solide et belle interprétation, Redford et Blanchett (qui en fait cependant un peu trop parfois, chose rare) en tête de liste et même si la réalisation se veut solide dans son classicisme, elle reste pantouflarde, et le tout renvoie le film à la rubrique des faits divers.
cette enquête journalistique et les conséquences associées sont passionnantes à suivre! dans le fond, elle soulève bien des questions sur le pouvoir politique, la liberté d'expression, la démarche de recherche de la vérité etc. surtout lorsqu'il s'agit d'un personnage contemporain tel que G. W. Bush... un film d'investigation qui rend aussi hommage au journalisme où C. Blanchett y est, une fois encore, d'une vérité et d'une justesse absolues!
flm un peu long à démarrer dans la première partie qui par la suite prends de l'ampleur dans le rôle de chaque personnage bien interprété sur des sujets tels que politique pouvoirs et argents etc.. bien retranscrites des années 60/70 dans l'Amérique politique . avec un plus pour une "cate blanchett" exceptionnelle dans son rôle de journaliste et enquêtrice à la fois forte mais fragile et blessée en faisant son maximum au travail.
Il ne s'agit pas d'un film mais d'un clip politique qui dure deux heures pour expliquer combien le camp d'en-face est méchant. C'est vraiment américain, destiné à un public américain d'il y a quinze ans, c'est vieux et n'a d'autre intérêt qu'anecdotique. Ce genre de logorrhée verbeuse au cours de laquelle rien ne se passe est symptomatique de l'échec une douzaine d'années plus tard d'un camp politique qui n'a plus rien à dire face à son adversaire. Les Trois Jours du Condor sont loin ! ici, il n'y a plus rien dans la boutique et rien à garder, même des interprétations convenues des acteurs vedettes.
Décidément le journalisme a la cote en ce moment. Après "Spotlight", voici donc "Truth : le prix de la vérité", lui aussi distribué par Warner. Sauf que le journalisme se fait ici traîner dans la boue. Basé sur une histoire vraie, le film raconte comment Mary Mapes et Dan Rather se sont penchés sur le passé militaire de George W. Bush pour y déceler qu'il avait tout fait pour éviter le Vietnam. Seulement voilà, les documents qu'ils ont produit pour étayer leur reportage sont discutables. Et les attaques ne tardent pas à pleuvoir. Parce qu'ils s'en sont pris au Président avec une hâte que leur imposait un planning serré, les voilà sous le feu de projecteurs les montrant sous un jour peu reluisant. Pour sa première réalisation, James Vanderbilt, scénariste de "Zodiac" mais aussi des remakes de "Total Recall" et "RoboCop", s'attaque donc à un sujet brûlant dénonçant avec vigueur le pouvoir des puissants faisant tout pour museler la vérité et empêcher le monde de se questionner. Le tout est très académique et n'échappe à des personnages un peu trop stéréotypés mais ça reste suffisamment passionnant pour que l'on se prenne au jeu. Forcément Cate Blanchett et Robert Redford donnent corps à leurs personnages avec ferveur et le scénario sait ménager ses petits effets. Dommage que l'ensemble manque d'équilibre et ne sait pas être plus subtil, il aurait fallu plus de doigté lors du traitement de certaines scènes. Reste un film assez bien construit sur le journalisme et ses dangers.
Un scandale qui valait bien un film de la trempe de "spolight" même s'il n'est quand même pas aussi bon! Le scénario est vraiment bien foutu, j'ai vraiment été captivé par l'histoire de cette ambitieuse journaliste Mary Mapes et du fameux présentateur Dan Rather interprété par le tjrs excellent R. Redford. Niveau mise en scène, c'est impeccable pas une seconde d'ennui grâce aux nombreux rebondissements et des acteurs tous bien dans leur rôle. On a beaucoup reproché à Blanchett d'avoir ressorti son personnage (récompensé) dans "Blue Jasmine"... Je n'ai pas eu cette impression une seule seconde. Le seul rapprochement que je vois c'est qu'elle est excellente dans les deux films ! La seule petite fausse selon moi se situe sur la toute fin qui dramatise quand même un peu trop la démission du présentateur.... Mais ça reste un super film qu il ne faut surtout pas rater.
Un casting énorme pour une affaire à scandale qui finit en cul de sac comme ce film malheureusement , on nous vend le pouvoir des politiques, des complots mais pour quel suspense ? Un licenciement et une fin de présentateur ?! Assez léger comme enjeu et suspense
une enquête sur l'enquête, ça peut paraître compliqué mais c'est réussi, joliment interprété (surtout par kate blanchett, tjrs magistrale dans ces moments dépressifs) et un film qui tente de sauver l éthique journalistique et la liberté de la presse.
Inspiré de faits réels, Truth raconte l'histoire vraie d'un groupe de journalistes qui a publié un scoop politique, à la limite du scandale, mais contre qui le système politique va se retourner jusqu'à provoquer leur descente aux enfers.
A l'image de "The Big short", qui expliquait de façon simple et clair la crise financière au commun des mortels, Truth c'est un peu "Le journalisme pour les nuls" qui met à la portée de tous le fonctionnement du système médiatique, politique et juridique. Très vite prenant, et monté comme un véritable thriller, le suspens et la tension monte crescendo tout au long du film, et nous explique comment la politique s'ingère dans les médias et les manipule pour détourner le public du fond du problème en les faisant focaliser sur la forme. On notera l'excellente performance de Robert Redford et de Cate Blanchett, notamment pour la tirade finale absolument sublime de cette dernière face à ses détracteurs.
Film intelligent, à la fois critique de la société et des médias, Truth est la bonne surprise à laquelle je ne m'attendais pas ce mois, car je n'avait pas prévu de le voir au départ.
Bien moins percutant que Spotlight, ce Truth reste intéressant, présentant le côté pessimiste du journalisme sans pour autant donner la l'épaisseur que méritait l'histoire. Très américanisé le long métrage enchaîne parfois les effets ostentatoires de mise en scène patriotiques, reste deux interprètes de grand talent, une histoire intéressante et un rythme qui empêche le spectateur de décrocher.