Tim Burton, on aime, on n’aime pas ou alors on aimait. Il reste l’un des réalisateurs les plus populaires qui a marqué le cinéma notamment grâce un style visuel très marqué. 9 ans après Alice au Pays des Merveilles, il revient chez Disney pour adapter en version live, le très célèbre Dumbo. Ce film pouvait susciter quelques craintes: l’idée de faire un remake live d’un film Disney aurait pu refléter un certain manque de créativité. Mais Tim Burton est surtout connu pour son imagination débordante et donc, que vaut Dumbo ?
Dumbo raconte l’histoire d’un éléphant né avec de très grandes oreilles. Vivant dans un cirque, il sera séparé de sa mère avant de devenir une bête de foire du fait de sa capacité à voler.
Et ce film fait plaisir. C’est une adaptation qui change des remakes plan par plan des autres Disney que l’on a pu voir (La Belle et la Bête, Cendrillon, …) et comme on risque encore de voir (Le Roi Lion, Aladdin, …). En effet, Tim Burton s’est approprié l’histoire de Dumbo pour en faire une œuvre plus personnelle. L’histoire est modifiée, les humains ont une place plus importante dans ce film. Burton glisse des références en plaçant les scènes les plus marquantes du dessin-animé de façon cohérente. Oui, il y a bien la scène des éléphants roses qui dansent où nous voyons que le réalisateur s’est clairement lâché.
Certaines scènes sont très touchantes et provoqueront des pincements au cœur, notamment au début. Si vous avez pleuré devant le film de 1941, préparez vos mouchoirs.
Les effets spéciaux concernant Dumbo sont très réussis et très réalistes. On ne peut qu’adorer ce petit éléphant.
Le film introduit de nouveaux personnages comme la famille Farrier. Une famille qui n’est plus la même, depuis le décès de la mère. Ils sont très attachants car ils restent forts et continuent d’avancer malgré les épreuves qu’ils ont traversé.
Le père, Holt, formidablement interprété par Colin Farrell, est très touchant. C’est un homme revenu de la guerre où il a perdu son bras. Ils retrouvent ses deux enfants, Milly et Joe, et se sent perdu car il a l’impression de ne pas savoir communiquer avec eux comme sa femme savait le faire. Milly est aussi un personnage très attachant qui veut devenir scientifique comme Marie Curie, elle permet d’introduire un certain féminisme au sein du film.
Au niveau des acteurs, Tim Burton met en scène des têtes connues de sa filmographie. Nous ne retrouverons pas Johnny Depp ou Helena Bonham Carter mais il est plaisant de revoir Michael Keaton (Batman, Beetlejuice), Danny DeVito (Batman, Big Fish) ou encore la nouvelle muse du réalisateur, Eva Green (Miss Peregrine et les enfants particuliers, Dark Shadows). Eva Green s’approprie l’écran dès lors qu’elle apparaît. Elle joue Colette, une trapéziste très touchante et très humaine, ce qui lui permet de se détacher du rôle habituel de femme mystérieuse ou fatale. Elle nous sort d’ailleurs son plus bel accent français.
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