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    SEA FOG - Les Clandestins
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    72 critiques spectateurs

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    César D.
    César D.

    36 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 avril 2015
    quelle déception! la bande annonce semblait pourtant alléchante. si la première partie est honnête, un film de marins contrebandiers, la seconde partie part dans un délire grand-guignolesque ridicule. tout sonne faux, incroyablement exagéré et surtout risible. Plouuuuuf! on rejette ce machin à l'eau!
    Jack K.
    Jack K.

    13 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 avril 2015
    De Bong Joon-ho, j'avais déjà vu Memories of murder.
    Sea Fog se passe en mer sur un bateau de pêche. Ce chalutier style radeau de la méduse est le théâtre d'un opéra funèbre orchestré comme une fin du monde où les hommes en huis-clos s'affrontent jusqu'à la mort. On en sort estomaqué. De plus l'histoire serait inspirée de faits réels. Brrr, triste humanité.
    arthur_h_82
    arthur_h_82

    6 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 avril 2015
    cruel et poisseux jusqu'à ses dernières secondes, ce film coréen confirme que ses cinéastes enterrent les américains avec une facilité déconcertante.
    Légèrement en dessous des autres bombes (memories of murder, the chaser) il reste quand même un très bon film!
    à ne pas louper!
    Mondocine
    Mondocine

    75 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    A la fois portrait social questionnant une nouvelle Corée du Sud à deux vitesses, piégeant une génération écartelée entre les traditions à l’ancienne et la modernité d’une société en pleine mutation, et sombre peinture étudiant la nature humaine quand elle est confrontée à elle-même dans des circonstances particulières et extrêmes, Sea Fog bouleverse, tétanise, horrifie et se mue en brûlot dévastateur emportant le spectateur dans une lame de fond dont il ne peut s’extraire, pris dans les mailles du filet d’un drame inéluctable et redouté, invitant l’enfer sur terre. Ou plutôt sur mer. La thématique principale au centre du film de Shim Sung-Ho est d’illustrer les dérives des hommes lorsqu’ils sont dos au mur, quand les circonstances les amènent à révéler leur véritable nature enfouie, avec une explosivité à la mesure de ce qui était contenu. Sea Fog jongle avec habileté avec les réactions de son public, traversant les genres pour mieux nous coincer. La comédie dramatique sociale sert de point d’ancrage à l’attachement empathique, la romance vient se superposer pour cristalliser les enjeux, avant que la tragédie ne vienne bouleverser la donne et affirmer le propos en faisant basculer le film du côté d’une horreur à la lisière du cinéma de genre. Poignant, inspiré, figuratif et quelque part existentialiste, Sea Fog est une sorte de miracle cinématographique improbable. Un film d’une densité folle, seulement contrariée quelques longueurs qui pourront faire décrocher les moins réceptifs à un cinéma qui tente l’alliage de l’exigence et du populaire.
    cylon86
    cylon86

    2 513 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    Réalisé par le co-scénariste de ''Memories of Murder'', ''Sea Fog'' se place dans la lignée des films coréens sombres et violents, ne cessant d'explorer les noirceurs de l'être humain. Partant de faits réels (l'entrée de nombreux clandestins chinois en Corée du Sud à la fin des années 90) et commençant quasiment comme un drame social, portrait amer d'un pays et d'une époque dans lesquelles les conditions des clandestins sont loin d'être reluisantes (à la rigueur, la chaleur de la salle des machines pouvait être négociée par les femmes moyennant leur corps aux membres de l'équipage). Mais très vite, le film prend un virage inattendu, basculant dans la violence. Acculés dans une situation difficile, les personnages révèlent alors le pire qui réside en eux, c'est à dire la violence, l'égoïsme et les pulsions sexuelles. Le cinéma sud-coréen n'est jamais aussi bon que lorsqu'il surprend par ses moments de violence à la limite de l'absurde et les fulgurances de la mise en scène viennent illustrer un film bourré d'humour noir et de violence face auquel il sera impossible de rester indemne malgré ses petites longueurs et invraisemblances.
    traversay1
    traversay1

    3 572 abonnés 4 861 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    Quand le scénariste de Memories of a Murder passe à la réalisation, ce n'est assurément pas pour filmer une bluette. Sea Fog, le premier long-métrage de Shim Sung-bo, entretient pourtant une flamme romanesque dans ce huis-clos étouffant, mais elle a du mal à se faire une place dans l'animalité ambiante. Car il s'agit bien d'un cauchemar en pleine mer qui va crescendo, pour tutoyer les sommets de l'horreur. Le film n'est pas basique pour autant, se voulant aussi à connotations sociales mais ce que le public va retenir est son effarante efficacité. Le scénario de Sea Fog ne recule devant rien et bascule dans l'excès, comme nombre de films coréens, poussant ses feux jusqu'à l'insoutenable. A se demander d'où vient cette rage innée des cinéastes coréens eux dont la contrée est étrangement appelé le pays du matin calme (sic).
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 mars 2015
    Film découvert lors du dernier festival du film coréen à Paris.
    Prenant, déroutant, une plongée dans la folie humaine...
    Attention, âmes sensibles, le film laisse une forte impression après visionnage, mais il vaut le détour !
    dagrey1
    dagrey1

    97 abonnés 655 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 avril 2015
    Sea fog est un diamant noir (un de plus..) du cinéma coréen. Véritable drame social et thriller au déterminisme sombre, ce film est une nouvelle plongée abyssale dans les tréfonds de l'âme humaine et le réalisateur parvient de nouveau à nous emmener là où on ne s'y attend pas toujours...Comme quoi, tout est question de circonstances qui, au cas particulier, vont transformer les hommes en monstres. On peut cependant déplorer une distribution homéopatique du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 28 janvier 2017
    Vu les critiques élogieuses, je m'attendais à mieux. Le sujet traite souvent de la présence des femmes sur le bateau, de l'idée de s'en faire une, comme si c'était quelque chose de rare pour un marin, mais c'est ennuyeux. La partie avec les clandestins était la plus intéressante mais elle tourne court. Vient ensuite la difficulté à garder le secret. Rien de bien transcendant !
    BeatJunky
    BeatJunky

    150 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 26 juin 2016
    Une déception par rapport aux bonnes critiques que j'avais pu lire autour de ce film coréen au pitch accrocheur... A la base, j'ai déjà beaucoup de mal à accrocher au jeu des comédiens qui ont tendance à exagérer leur jeu et en font parfois des tonnes dans certaines scènes. De plus le doublage est souvent catastrophique et c'est ici aussi le cas. Certains des acteurs sont irréprochables comme le capitaine justement mais d'autres finissent par devenir ridicules et insupportables! Impossible d'accrocher au truc ensuite, ça se suit sans conviction, sans vraiment y croire. D'autant plus que je ne m'attendais pas à ce que la traversée soit si rapide spoiler: (du moins pour les clandestins...)
    Le film prend pour finir une tournure inattendue et soulève des questions intéressantes et fait notamment réfléchir sur la nécessité de certains à en arriver à ce genre de solutions pour s'en sortir... Il y a donc de bonnes choses comme la mise en scène et cette ambiance brumeuse inquiétante mais qui malgré tout, m'aura un peu déçu par rapport à ce que j'en attendais...
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 1 avril 2015
    Depuis ces vingt dernières années des réalisateurs tels que Park Chan-Wook, Kim Jee-Woon, Na Hong-Jin, Hong Sang-Soo, Lee Chang-Dong, Kim Ki-Duk, Im Sang-Soo ou Bong Joon-Ho pour ne citer qu’eux ont participé au renouveau du cinéma sud coréen, s’imposant chez eux comme à l’international. Délivrant toujours un cinéma exigeant, fin, tout en restant populaire, refusant l’embourgeoisement, mais en n’oubliant jamais d’être ambitieux d’un point de vue artistique. Il semblerait qu’à ce jour il n’y ait qu’en Corée du Sud que l’on puisse produire ce genre de films, à quelques exceptions près.
    Avec « Haemoo » un nom peut se voir ajouter à la liste : celui de Shim Sung-Bo. Ici réalisateur pour son premier film il n’en demeure pas moins un des acteurs majeurs de ce renouveau car il était il y a maintenant dix ans co-scénariste sur « Memories of Murder » le chef-d’œuvre de Bong Joon-Ho, qui quant à lui, se retrouve sur ce projet producteur et co-scénariste. Inversion des rôles donc.
    Pour son premier film en tant que réalisateur Shim Sung-Bo frappe un grand coup avec un long-métrage plein de ressources et qui semble bien plus maitrisé que certains films de réalisateurs français expérimentés. Le film est par ailleurs le candidat coréen à l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, rien que ça.

    L’histoire commence en 1998 alors que la Corée du Sud subit de plein fouet la crise économique. Le « Junjin » est un chalutier vétuste qui rentre de mer la cale vide suite à un problème de machinerie. Son capitaine, Mr Kang (Kim Yoon-Seok) en phase avec la précarité de sa profession se voit proposer le rachat de son rafiot par l'Etat. Il est contre et se voit proposer une mission par un officiel local corrompu. Celle de transporter des clandestins coréens de Chine jusqu’en Corée du Sud. Le capitaine Kang plus attaché à son bateau qu’à sa femme qu’il surprend en plein adultère, accepte malgré les craintes de ses cinq matelots. L’abordage se déroule sans accroc mais les choses tourne mal à la suite d’un terrible accident.

    Le film est adapté d’une pièce de théâtre à fort ancrage social puisqu’elle même tirée d’un fait divers survenu en 2001. L’équation de base ne présage rien de bon quant à la suite des évènements. Cette proximité d’âmes en peines sur un petit rafiot au beau milieu de la mer ne peut qu’amener les choses à mal tourner. Et elles tournent mal à la suite d’un accident qui survient de la plus choquante et dramatique des façons. Le film va dés lors prendre une toute autre tournure et sombrer dans l’horreur. Ce basculement dans le thriller va grimper crescendo, et ainsi élever le film à travers une qualité d’écriture scénaristique rare réussissant à jongler entre une douzaine de personnages qui ne demeurent pas de simples archétypes. Il y a là devant nous des personnages travaillés et ambigus très bien interprétés à l’image du capitaine Kang (Kim Yoon-Seok qui n’en finit pas d’impressionner) se transformant au fil des minutes en une bête capable des pires atrocités pour lequel nous arrivons à éprouver une légère empathie face à la noblesse de son geste de départ, soit d'accepter cette dangereuse mission afin de racheter son navire et continuer à fournir du travail à son équipage. C’est là que l’on peut penser à Fargo, et la façon dont on peut avoir de l’empathie face à des losers qui se soumettent au crime.

    Le film fort de son postulat de départ de drame social classique n’en est pas moins traversé par différents genres aux lourds codes cinématographiques. Tel un équilibriste Shim Sung-Bo passe du film d’action, au film d’horreur pour finir en film catastrophe humaniste, puis remet le cap dans sa toute dernière partie dispensable et prévisible (puisque amené par une phrase d’un des protagonistes), sur le drame initial. On ne voit jamais les attaches qui lie les genres entre eux, et à aucun moment un genre ne vient entraver l’autre, au contraire ils se nourrissent les uns des autres et c’est là la grande force du film. Le réalisateur préférant garder un brin d’optimisme face à la catastrophe se déroulant à l’écran se permet de faire traverser son film d’une romance entre un jeune matelot maladroit et une clandestine. Mais aussi non sans humour, de celle qui lie le capitaine et son navire.

    Shim Sung-Bo empreigne son récit d’un lyrisme fort et n’hésite pas à plusieurs reprises à l’imager à l'aide de clins d'oeil à de grands tableaux tel « Le Radeau de la Méduse » de Géricault ou « La Création d’Adam » de Michel-Ange. D’une certain façon chaque membre de l’équipage pourrait à lui seul représenter une facette de l’être humain : l’envie pour l’un, la passion pour l’autre, la compassion pour le chef des machines, le pragmatisme, l’idéalisme de la jeunesse pour le personnage de Dong-Sik seule trace d’humanité restante à bord.
    Suite au terrible incident, la camaraderie de l’équipage qui nous avait été présenté lors de l’introduction du film lorsqu’on voyait ses membres s’afférer à leurs tâches quotidiennes, va alors être mis à mal. La réalisation évolue de manière logique se rapprochant au plus près de ses personnages, le cadre les prenants en étaux et les isolants entre la noirceur de la mer, celle du ciel et la personnification du bateau. Tout s’épaissit, le brouillard du titre survient. Le "Junjin" se retrouve enveloppé et avec lui le cœur et l’âme de ses occupants, les faisant sombrer les uns après les autres dans la folie. La caméra portée donne alors un sentiment d’urgence d’échapper à un lieu dont nul ne le peut.
    Après avoir éclairé « Typhoon » et « Phantom » le travail du directeur de la photographie Hong Kyung-Pyo est une nouvelle fois remarquable.
    Par ailleurs, la bande originale composé par Jung Jae-Il ne vient jamais submerger les séquences préférant les accompagner avec intelligence.

    Le film s’avère être un conte social moderne à la fois émouvant, angoissant, faisant preuve d’une réelle complexité morale , parfois imprévisible mais toujours divertissant. Il est probable que l’humour absurde typiquement coréen qui survient à plusieurs reprises dans le film va probablement en déranger plus d’un. Mais c’est là l’humour proche de la tristesse propre à la vie. Haemoo n'en demeure pas moins un film au travail remarquable. Il nous transporte, dérive, comme le monde dont il dresse le portrait. Plongé dans le noir.
    Julien D
    Julien D

    1 198 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2015
    Le duo à l'origine de Memories of Murder, Bong Joon-Ho et Sung Bo Shim, se retrouve enfin, avec cette fois le premier en guise de production et le second qui signe sa première réalisation. Et quelle réalisation! Avec un film qui démarre doucement à la façon d'une tragédie sociale sur les pêcheurs vivant sur un chalutier puis qui prend l'allure d'un drame sur la marchandisation d'un groupe d'immigrés, mêler à une histoire d'amour, pour finalement prendre l'allure d'un slasher sanglant en huis-clos, Sea Fog réussit à nous surprendre à chacune de ses scènes sans jamais perdre en crédibilité. La psychologie des personnages est suffisamment réaliste que leur basculement dans la violence et la folie apporte au scénario une ambiguïté morale purement jouissive. Le talent du réalisateur pour adapter sa mise en scène au fur et mesure que son film jongle avec les genres, passant des inspirations de Ken Loach à John Carpenter, est la preuve qu'il est un grand cinéaste, jusqu'au-boutiste et radical comme on aime que le cinéma sud-coréen nous en propose.
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