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lejeff64
2 abonnés
262 critiques
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3,5
Publiée le 22 août 2016
Malgré certains personnages assez caricaturaux (marin timide et transi d'amour vs marin obsédé sexuel) et certaines scènes hors sujet spoiler: (fait on l'amour après avoir assisté à un meurtre....??) , "Sea Fog" reste tout de même un film de très bonne facture avec un Yun-seok Kim toujours au top.
Long métrage surprenant, inégal dans sa réalisation, mais touchant au final. Une belle histoire à découvrir, les acteurs sont très convaincants et le film dans sa globalité est dépaysant et nous fait découvrir la vie sur ses monstres des mers.
Quelle claque ! Un grand film. D'une réelle violence. Justifiée. Un scénario qui va jusqu'au bout. Un chef d'œuvre comme on en voit rarement en ce moment. Un grand metteur en scène est né.
plutôt bon film. Original dans le scénario et avec de bons acteurs. Pas mal de rebondissements a(vec quelques exagérations) et une fin correcte. A voir.
Une fois de plus les allergiques au cinéma sud-coréen vont avoir des boutons. Totalement excessif, que ce soit dans le traitement de son sujet ou dans l’extrême violence du dénouement, Sea Fog est une œuvre coup de poing qui prend son temps avant de nous asséner un uppercut bien placé. La première heure met en place les différents personnages dans une volonté de réalisme documentaire plutôt rare dans le cinéma local. On y suit le parcours de pêcheurs qui risquent de devoir vendre leur vieux bateau pour pouvoir s’en sortir face aux exigences imposées par le FMI. Un point de vue politique qui se double par la suite d’une dénonciation de l’exploitation des migrants chinois qui ne cessent de chercher le salut en Corée. Pourtant, au bout d’une heure, le cinéaste choisit de basculer dans l’horreur pure et nous scotche avec un retournement de situation particulièrement imprévisible. Dès lors, le long-métrage devient un thriller maritime sacrément tendu, voire tordu. Peut-être un peu trop d’ailleurs car la fin qui s’éternise a tendance à en rajouter inutilement. Un défaut classique de la plupart des réalisations locales, peu enclines à faire dans la nuance. En tout cas, tout ceci est diablement efficace et glace les sangs. Pari tenu et grandement réussi donc.
"Sea Fog" possède cette rage et cette folie propres au cinéma coréen. Un drame sociétal dans lequel des pauvres types luttent pour la survie en exploitant plus misérables qu'eux. Un drame fort et un thriller maritime haletant sous forme de huis-clos en haute mer. Les acteurs sont épatants.
Premier film réalisé par Shim Sung-Bo, "Sea Fog", après une entrée en matière assez anecdotique, place ses personnages dans une situation aussi délicate que porteuse d'intensité dramatique : contraints de cacher des migrants chinois sur leur bateau jusqu'à l'arrivée (espérée) en Corée du Sud, le capitaine du navire ainsi que son équipage vont devoir affronter tant les éléments naturels que les pulsions de certains personnages en passant par la menace d'être arrêtés. La tension monte progressivement, jusqu'à un retournement de situation totalement imprévisible qui redéfinit complètement la situation. L' oeuvre bascule alors dans une atmosphère quasiment hallucinatoire et horrifique où les plus belles idées visuelles du film sont mises en valeur, notamment avec cette brume qui contribue à brouiller les repères (une idée qui aurait toutefois pu être encore mieux exploitée). On peut alors regretter un dernier quart d'heure un peu pataud, où l’ultra-violence à l'oeuvre paraît plus être un bon moyen de résoudre le nœud dramatique qu'une idée qui découlerait naturellement de l'histoire, d'où un côté forcé et artificiel qui nuit à l'impact espéré. Enfin, pour rester du côté des défauts, force est de constater que les personnages restent trop archétypaux pour que l'on s'attache à eux, réduisant ainsi l'impact émotionnel visé. Un film donc plutôt solide, mais qui manque globalement de personnalité et de nuances.
Bon film malgré une légère déception. On ne le dira jamais assez mais le cinéma coréen actuel recèle de petites pépites et "Sea Fog" présente de nombreuses qualités. Parmi celles-ci, on peut relever une mise en scène soignée, une superbe B.O., des acteurs convaincants et une ambiance oppressante palpable. Mé réserve concerne plutôt le scénario; le comble pour le co-scénariste de l'excellent "Memories of murder". Le long métrage se divise clairement en deux parties et c'est cette dernière partie qui, si elle se compose d'une atmosphère angoissante appréciable, paraît peu crédible. Effectivement, la folie collective qui frappe l'ensemble de l'équipage est incompréhensible. Certes, la mort accidentelle des clandestins et le sort réservé à leurs corps a pu choquer les marins mais cela ne justifie aucunement les comportements extrêmes qu'ils ont tous. L'intrigue perd du coup une partie de sa cohérence. Ne boudons toutefois pas notre plaisir face à ce film coréen qui prend des risques.
Suspense maritime, huis clos, une intensité dramatique qui ne faiblit pas, nous voilà embarqués pendant une heure quarante-cinq à bord d'un chalutier pourri en compagnie d'un équipage d'hommes endurcis par une vie de travailleurs de la mer. Comme bien des films de Bong Joo-Ho, qui officie ici comme scénariste avec son complice le réalisateur Shim Sung-Bo, Sea fog est une allégorie sur la société dans la quelle nous vivons, une société si dure qu'elle conduit les pauvres à s'affronter, voire se déchiqueter. Comme beaucoup de films coréens, les aspects mélo et sanglants sont assez marqués, mais jamais gratuits. Un film terrifiant qui glace le sang et frôle le chef d'oeuvre. Vive le cinéma coréen !
Un bon film, je m'attendais pas du tout a ce genre d'histoire. Je m'attendais a une guerre sans merci a coup de couteaux entre les immigré et les propriétaire du bateau. Mais en fait pas du tout, et c'est meme beaucoup plus macabre. Il manque quand meme ce petit truc au film pour qu'il se démarque de ses compère les génies coréens
En cette période où l'on entend parler quasiment chaque jour des drames concernant des embarcations de clandestins qui essaient de débarquer en Europe, notamment à Lampedusa, ce film ne peut que nous interpeller. Même s'il se déroule dans une autre partie du globe, il nous montre la même misère et nous la fait voir au plus près pour mieux nous toucher et avoir plus d'empathie pour ceux qui sont d'habitude juste des chiffres pour nous. Ce qui fait que cette histoire est poignante, même si ce n'est pas sur ce seul aspect. Car au-delà de cette souffrance dont elle nous fait prendre conscience et qui nous bouleverse, cette évocation est également cette d'un thriller à huis-clos qui est parfois haletant. Et une plongée dans ce monde spécial des pêcheurs qui essaient de ramener une chiée de poissons et qui sont également confrontés à leurs propres difficultés. J'y ai par ailleurs aimé le personnage de ce capitaine de bateau, noble et touchant héros de cette aventure tragique, antithèse complète d'un Francesco Schettino et qui achève de nous nouer la gorge. Car la mer qu'on voit danser le long des golfes clairs n'a hélas pas toujours des reflets d'argent...
La pêche en Corée est en état de crise. Afin de ne pas sombrer, le Capitaine d’un bateau accepte de transporter des clandestins venus de Chine. Au-delà de la mise en scène catastrophe, Sea Fog montre surtout la véritable personnalité d’hommes en situation de détresse. Les masques tombent, la lâcheté se dévoile pour les uns, l’opportunisme pour d’autres, tandis que d’autres se font écraser et n’ont plus leurs place. Voici donc un huit-clos maritime avec son lot de surprise, de noirceur et de violence. Cependant, l’absence d’empathie est à double tranchant. Certain jugeront cette futilité inutile et une force qu’on ne voit que dans le cinéma coréen, d’autres peineront à s’accrocher aux personnages et ainsi adhérer au long-métrage. Quoi qu’il en soit, Sea Fog – Les Clandestins ne laissent pas indifférent et prouve encore que le pays réalise des films uniques. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
Le capitaine d’un vieux chalutier bon pour la ferraille n’a plus d’autre choix pour vivre que de devenir contrebandier de viande humaine, en faisant passer des chinois clandestins en Corée. Mais à bord un jeune marin se prend d’affection pour une réfugiée. Ca se complique. Par ce scenario un peu bateau on réalise l’horreur glaciale des conditions de ce trafic d’esclaves modernes, où la vie et le respect humains ne sont plus que des denrées comptables, jetables et sacrifiables à souhait. On y comprend presque l’acheminement inhumain des passeurs, dont la nécessité implique des crimes de plus en plus odieux à mesure qu’apparaissent les difficultés, ainsi que le vide de perspective auquel ne peut qu’aboutir même les coeurs les plus braves.
Le récit, très linéaire, démarre après un générique faisant office de prologue. En quelques minutes très efficaces, le quotidien d'un vieux navire de pêche nous est conté, le rythme de travail, les conditions de vie à bord, le retour au port. On nous précise ensuite que l'action se déroule en 1998, en plein cœur de la crise asiatique. Puis, une fois l'histoire lancée, cela vire au thriller, teinté d'horreur. Le film paraît assez long, la faute à un manque de conflits et à des personnages assez creux ou mal exploités. Côté mise en scène c'est plutôt propre, mais j'e n'ai pas aimé la manière de filmer le bateau, assez pauvre et redondante : disons que ça manque de grands espaces et de plans larges. On regrettera donc ce ratage narratif sans appel, d'autant plus regrettable qu'il est le fruit de la collaboration de Sung Bo Shim et Bong Joon-ho.