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BeatJunky
149 abonnés
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2,5
Publiée le 26 juin 2016
Une déception par rapport aux bonnes critiques que j'avais pu lire autour de ce film coréen au pitch accrocheur... A la base, j'ai déjà beaucoup de mal à accrocher au jeu des comédiens qui ont tendance à exagérer leur jeu et en font parfois des tonnes dans certaines scènes. De plus le doublage est souvent catastrophique et c'est ici aussi le cas. Certains des acteurs sont irréprochables comme le capitaine justement mais d'autres finissent par devenir ridicules et insupportables! Impossible d'accrocher au truc ensuite, ça se suit sans conviction, sans vraiment y croire. D'autant plus que je ne m'attendais pas à ce que la traversée soit si rapide spoiler: (du moins pour les clandestins...) Le film prend pour finir une tournure inattendue et soulève des questions intéressantes et fait notamment réfléchir sur la nécessité de certains à en arriver à ce genre de solutions pour s'en sortir... Il y a donc de bonnes choses comme la mise en scène et cette ambiance brumeuse inquiétante mais qui malgré tout, m'aura un peu déçu par rapport à ce que j'en attendais...
Sea Fog, c'est le genre de synopsis qui donne envie de regarder: on s'imagine déjà une bonne ambiance en mer, un huis clos étouffant, un équipage dépassé par les événements, etc. Et bien nous sommes loin de tout ça. Si effectivement le vieux bateau déglingué impose un certain style, le reste ne suit pas.
Déjà, la psychologie de la majorité des personnages est caricaturale, limite grotesque. Ainsi, l'obsédé sexuel, fréquent en mer, est caricatural au possible. L'idylle naissante également. Le scénario pousse lourdement l'ensemble, mais le vent ne se lève jamais.
Pourtant, il y a de quoi dire. Le monde des réfugiés, qui fuient leurs conditions misérables en rêve d'un autre monde, permet de faire une critique socio-économique intéressante. Le film l'esquisse légèrement: le FMI qui impose ses diktats, c'est partout pareil que cela soit en Corée ou en Chine. Malheureusement, la critique d'une société divisée en classes, dans laquelle la classe ouvrière est surexploitée, reste la grande absente du film.
Du coup, on a l'impression d'une œuvre incomplète, caricaturale et extrêmement classique dans son dénouement.
Entre l’effroi et le thriller, le réalisateur coréen filme sans retenue la descente aux enfers de migrants chinois en quête d’un peu de liberté. Le film s’inspire parait-il de faits réels, ce qui rend peut-être encore plus abominable la vision terriblement crue et réaliste du carnage à venir ! Un scénario brutal, au cœur d’une mer déchaînée, des hommes prêts à tout pour survivre au détriment de leurs condisciples échappés d’une tempête, il est difficile de rester insensible à ce drame humain, même si le réalisateur ne se prive pas d’effets plus catastrophiques les uns que les autres. Avec un brin de romance entre un marin et une rescapée, qui me laisse encore dubitatif. Quand la folie s’empare de l’équipage, la tension redouble d’intensité. Il est difficile d’échapper au massacre. Avis bonus Un peu d’explication autour de la technique du film, mais ça ne va pas très loin Pour en savoir plus
Film découvert lors du dernier festival du film coréen à Paris. Prenant, déroutant, une plongée dans la folie humaine... Attention, âmes sensibles, le film laisse une forte impression après visionnage, mais il vaut le détour !
C'est ridiculement outré dans l'interprétation et prévisible dans les événements. Les acteurs en ont tellement trop (cris omniprésents, yeux constamment exorbités) que ça en devient un cartoon.
Film catastrophe, survival, drame, romance, polar, thriller, film social, le film emprunte un peu à tous ces genres, se révélant être plus un vrai film de genre qu'un constat poignant et implacable sur l'immigration clandestine en Corée du Sud ou sur la condition des pêcheurs. Mis en scène avec intelligence, joué avec brio, écrit avec des nuances, on est placé tour à tour dans la peau du capitaine puis du jeune marin qui veut s'en sortir, sans oublier la petite clandestine qui va mettre le bordel en restant vivante, et la narration nous embarque dans un cauchemar mental assez éprouvant. Surtout, le film ne choisit pas vraiment de camp, ne jugeant ni les pêcheurs ni les clandestins, montrant qu'aucun sort n'est plus enviable que l'autre (superbe dialogue entre eux, où l'un pense trouver une vie meilleure en Corée quand l'autre lui dit qu'il a à peine de quoi bouffer au final), le film se sert de l'arrière-plan social pour analyser des personnages partis dans une logique jusqu'au boutiste, renonçant à leur humanité pour assouvir des instincts plus primaires. Clairement, c'est un film choc, qui en voulant s'extraire des carcans bien pensants pose bien d'autres questions, n'apporte que peu de réponse, spoiler: et joue malicieusement la carte de l’ambiguïté dans son final . D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com
Afin d'éviter la casse à son vieux chalutier, un capitaine accepte d'embarquer des clandestins. Et évidemment ça part en cacahuètes ! Produit par Bon Joon-ho, un thriller maritime violent qui mélange les genres avec plus ou moins de succès.
Ce qui est bien dans le cinéma coréen c'est que quand on commence à regarder un film il y a de fortes chances pour qu'on ne voit pas ce à quoi on s'attendait. Et c'est le cas avec "Sea fog - les clandestins". Je pensais voir un film social qui aborde les difficultés des marins pêcheurs coréens, qui parle d'immigration clandestine, et bien... pas tout à fait. Encore une fois on a droit à un mélange des genres assez improbable qui fonctionne très bien. Alors on peut ne pas aimer cette propension du cinéma coréen à toujours être aux limites acceptables en terme de scénario et de jeu des acteurs, mais si on adhère au genre il y a de fortes chances pour qu'on apprécie ce film assez surprenant et terriblement prenant, d'autant plus qu'il est magnifiquement mis en images.
Un drame social qui aborde plusieurs thèmes et qui touche à plusieurs registres du drame à l'horreur avec une petite touche de romantisme. Un film assez simple et surtout très sobre malgré la violence qu'il peut y avoir, il n'y a pas de folie ni un gros rythme, mais pourtant, j'ai bien accroché, car l'histoire est solide et les acteurs très bons
La Corée du Sud nous envoie régulièrement d’excellents thrillers qui n’ont vraiment rien à envier à leurs cousins américains, en témoignent des films comme « J’ai rencontré le Diable », « Memories of Murder » (dont le réalisateur est à la production ici) ou « The Chaser » (déjà avec Kim Yun-Seok) pour ne citer que les plus réussis et les plus connus. « Sea Fog, les clandestins » ne faillit pas à la règle en investissant le terrain maritime avec brio. Cependant, le film est n’atteint peut-être pas le niveau de réussite de ses prédécesseurs. Moins mémorable dans sa mise en scène que les films cités plus haut en dépit de son contexte plus original mais surtout « Sea Fog, les clandestins » ne provoque pas le choc cinématographique de ses aïeux. Il marquera certainement moins les mémoires des cinéphiles adeptes du cinéma coréen. Le long-métrage débute comme un drame social où le transport de clandestins chinois vers la Corée du Sud est la solution de la dernière chance qui permet à son capitaine de payer les dettes de son bateau de pêche en fin de carrière. L’exposition des personnages et du contexte est prégnante et dure le temps qu’il faut. Puis sans crier gare, le film se mue en thriller marin qui dégénérera à son tour en espèce de slasher très violent. Ces changements de genre sont fluides et se font astucieusement. Au final, « Sea Fog, les clandestins » nous tient en haleine tout du long sans temps morts mais pêche par son histoire d’amour en accéléré peu crédible, surtout lors de la scène de sexe quelque peu malvenue et ridicule. Mais le réalisateur parvient à instaurer une ambiance poisseuse et stressante tout comme une atmosphère à la lisière du fantastique avec la brume entourant peu à peu le bateau, et donc le film. C’est un bon thriller qui jongle parfaitement avec les genres et nous captive sans pour autant être inoubliable.
"Sea Fog" possède cette rage et cette folie propres au cinéma coréen. Un drame sociétal dans lequel des pauvres types luttent pour la survie en exploitant plus misérables qu'eux. Un drame fort et un thriller maritime haletant sous forme de huis-clos en haute mer. Les acteurs sont épatants.
Un huis-clos maritime, co-scénarisé par Bong Joon-ho et le réalisateur du film Shim Sung-bo, à mi-chemin entre le drame social qui était un peu sous-traité dans le film de Roland Emmerich "En pleine tempête" avec son histoire de marins pêcheurs en proie à de sérieuses difficultés financières et contraints de faire une succession de choix moraux douteux puis littéralement abjects et le strict thriller qui, sur fond de trafic de clandestins, s'avère diablement efficace et impeccablement rythmé. Une intrigue vraiment captivante grâce à une bonne quantité de rebondissements très bien amenés et une écriture à la fois percutante et pleine de sensibilité et de profondeur psychologique. Sous de faux airs d'oeuvre simpliste, une plongée certes puissante mais globalement assez maladroite dans la violence de trafiquants d'être humains qui s'abandonnent de façon un peu trop théâtrale à leurs plus bas instincts. Reste tout de même une ambiance envoûtante et quelques séquences très marquantes. Une belle oeuvre.
Un drame à l'ambiance de film d'horreur, difficile à vendre (d'où une diffusion plutôt confidentielle), dur et âpre, et qui aurait pu tomber dans le grand guignolesque et devenir ridicule mais réussit à rester crédible, grâce à beaucoup de sobriété (surprenant pour du cinéma coréen !) et une atmosphère très tendue vraiment prenante malgré un récit relativement lent qui peine parfois à avancer. Tout repose ici sur les personnages et leur psychologie, et si on peut regretter que certains perdent un peu vite leur humanité, force est de constaté que le résultat est efficace.
En cette période où l'on entend parler quasiment chaque jour des drames concernant des embarcations de clandestins qui essaient de débarquer en Europe, notamment à Lampedusa, ce film ne peut que nous interpeller. Même s'il se déroule dans une autre partie du globe, il nous montre la même misère et nous la fait voir au plus près pour mieux nous toucher et avoir plus d'empathie pour ceux qui sont d'habitude juste des chiffres pour nous. Ce qui fait que cette histoire est poignante, même si ce n'est pas sur ce seul aspect. Car au-delà de cette souffrance dont elle nous fait prendre conscience et qui nous bouleverse, cette évocation est également cette d'un thriller à huis-clos qui est parfois haletant. Et une plongée dans ce monde spécial des pêcheurs qui essaient de ramener une chiée de poissons et qui sont également confrontés à leurs propres difficultés. J'y ai par ailleurs aimé le personnage de ce capitaine de bateau, noble et touchant héros de cette aventure tragique, antithèse complète d'un Francesco Schettino et qui achève de nous nouer la gorge. Car la mer qu'on voit danser le long des golfes clairs n'a hélas pas toujours des reflets d'argent...