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Un visiteur
3,5
Publiée le 14 janvier 2017
Le traumatisme d'après guerre est un sujet sous exploité en France, on en voit souvent aux états-unis avec des très/trop gros budgets. Ici, on rentre dans le coeur du sujet et l'on découvre une psychologie fragile. Dommage que cela se transforme en guerre des sexes, que Soko ne passe pas à la moulinette elle aussi et que nous n'ayons pas des flashbacks des combats (un aspect documentaire aurait apporté un plus). Sujet très intéressant.
Avec Voir du pays, Un Certain Regard commence à battre de l'aile. Le film de Delphine et Muriel Coulin n'est en fait qu'un programme convenu alors que son sujet (un commando militaire amené en sas de décompression à Chypre) pouvait laisser place à un vrai discours sur les séquelles provoquées par la guerre. Le film pâtit de dialogues faiblards et Soko (« personnage » insupportable élevé en star sous prétexte qu'elle fait de la musique et qu'elle est l'ex de Kristen Stewart) n'arrange rien à l'esprit général porté par des acteurs irritants. Dommage car l'on retiendra malgré tout une belle idée : celle de « flashbacks » projetés sur grand écran par le biais d'une reconstitution en réalité virtuelle.
Le film a gagné le Prix du Scénario à Cannes cette année, dans la section Un Certain Regard. Je trouve que c’est plutôt mérité tant le regard porté sur les expressions variées du stress post-traumatique est original et inspiré. Aurore (Ariane Labed, superbe) et Marine (Soko) sont militaires et viennent de passer 6 mois en Afghanistan dans une zone de conflits. La mission achevée, c’est le temps du retour en France. Mais avant les retrouvailles avec la mère patrie, toute leur section doit passer trois jours dans un hôtel de luxe chypriote, un « sas de décompression » pour tenter de libérer les soldats des angoisses qu’ils portent en eux, plus ou moins consciemment selon les cas. Mais le contraste entre les touristes occidentaux en bikini et la violence encore très présente de ce qu’ils ont vécu est un peu brutal… Quelques séquences assez fortes montrent comment les psys ont mis au point un mécanisme de réalité virtuelle replaçant les soldats au cœur d’événements traumatiques pour qu’ils puissent, en les revivant, espérer s’en débarrasser. C’est évidemment beaucoup plus compliqué que ça mais les réactions montrent qu’il y a autant de façons de s’accommoder des épreuves qu’il y a d’individus. Les plaies qu’ils trimbalent ont tatoué leur âme bien plus encore que leurs chairs. La perception de l’horreur varie selon l’âge, le passif et le sexe aussi sans doute. C’est d’ailleurs l’autre enjeu du film : interroger la place de la femme dans des institutions traditionnellement masculines. Les deux héroïnes en bavent pas mal entre suspicion d’incompétence, de sensiblerie et une misogynie plus ou moins avouée de la part de leurs collègues. Malgré un derniers tiers qui s’égare un peu et quelques dialogues sur-signifiants, le film m’a fait forte impression.
Deux jeunes femmes militaires passent trois jours dans un hôtel à Chypre avec leur unité, afin d'effectuer un débriefing après avoir été plusieurs mois en Afghanistan. On assiste aux conséquences que des missions difficiles peuvent avoir sur les membres de l'armée et la manière dont elles sont gérées par l'institution et par les soldats plus individuellement. Le film se focalise surtout sur la manière dont chacun vit et ressent les choses. Il semble traiter ce sujet de manière réaliste.
Enfin un film qui répond à mes attentes ! Tout est impeccable dans ce film: du scénario à la mise en scène en passant par l'interprétation .... On rentre de suite dans l' histoire de ces femmes en stage de décompression après un passage en Afghanistan qui s'est en apparence bien passé mais ce séjour va faire ressortir qq tensions puisque tous les soldats n'ont pas forcément assimilé les affrontements de la même façon.... Mensonges, interprétations différentes, non-dits etc... Tout va ressortir dont les personnalités de chacun ce qui va engendrer des tensions et entraîner le groupe sur des terrains dangereux. Très convaincantes, les deux principales actrices Soko et Ariane Labed portent le film sur leurs épaules. Elles sont toutes les deux vraiment étonnantes! Même si les films sur le sujet (traumatismes d'après guerre) commencent à devenir un peu trop nombreux,celui-ci reste très intéressant parce qu'il le traite justement sous un angle différent et d'une façon plutôt originale. Bref, il mérite largement son coup d'oeil !