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    Voir du Pays
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    Tograf
    Tograf

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Enfin un vrai sujet original ! On ne s'ennuie pas une seconde, et les acteurs sont incroyables de vérité. Franchement, c'est mon coup de coeur de la rentrée.
    Yves G.
    Yves G.

    1 461 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Une section de militaires français s’arrête à Chypre, en sas de décompression, après six mois passés en Afghanistan. Parmi eux Aurore (Ariane Labed) et Marine (Soko), deux amies d’enfance qui peinent à se faire respecter par leurs camarades masculins.

    Le livre de Delphine Coulin et le film qu’elle en a tiré avec sa sœur exploitent un paradoxe : comment passer sans solution de continuité de la guerre à la paix, de la vallée de la Kapisa au beach resort méditerranéen, de la burqa au bikini ?

    L’affiche du film joue sur ce contraste : deux militaires caparaçonnés dans un club de vacances. Et elle lui ajoute un paradoxe supplémentaire : ces deux militaires sont des femmes dans un environnement hyperviril.

    La situation est terriblement intéressante et le film d’autant plus décevant qu’il n’en tire pas tou le parti. Il s’égare successivement dans deux directions sans choisir entre elles. La première est le traumatisme du conflit et l’impossibilité de l’évacuer. Aidés par des images de synthèse, les militaires sont invités à raconter leurs expériences. Le passé, que tous n’ont pas vécu de la même façon, ne passe pas.

    La seconde est la guerre des sexes qui fait rage au sein de la section. Les garçons ont les nerfs à fleur de peau, les hormones en ébullition. Les trois filles de la section sont inéluctablement leur exutoire et leurs proies. La tension monte jusqu’au paroxysme qui aurait pu être plus meurtrier encore. Le film aurait pu s’arrêter là. Son épilogue tristement logique est la pire des publicités pour l’institution militaire.
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    "Voir du pays" disait autrefois la pub de recrutement de l'armée. Tu parles ! Marine et Aurore, les deux copines d'enfance qui ont signé leur engagement pour défendre notre patrie peuvent vous en parler. Elles reviennent d'Afghanistan où elles n'ont vu qu'un désert de pierres au milieu de montagnes dans lesquelles se cachaient des rebelles qui passaient leur temps à les mitrailler. Heureusement, l'armée française, généreuse et attentionnée, avant de relâcher leur régiment dans ses pénates, a organisé trois jours de débriefing dans un hôtel de luxe chypriote.
    Le film démarre très vite par de saisissantes images de leur arrivée dans l'établissement. Les plans de ces colonnes de tenues camouflages envahissant petit à petit cet espace bleu océan impressionne. Ces guerriers qui s'immiscent dans cet espace dédié aux vacances a des allures aussi surréalistes qu'inquiétantes, renvoyant soudain l'image d'un monde où la guerre est présente partout.
    Cette troupe essentiellement masculine hormis nos deux copines et Fanny l'infirmière, se retrouve réunit pour raconter s'il y a lieu, un vécu qui hante leurs esprits. Face à leurs supérieurs qui espèrent que le récit oral et public de leurs pires moments en Afghanistan les aidera à affronter leur retour en France, la troupe rechigne. Très vite, nos jeunes filles vont comprendre qu'un autre combat les attend dans ce lieu paradisiaque, combat d'une autre violence que celle rencontrée sur le terrain mais qui risque de les marquer tout autant.
    Les quelques malheureux qui osent exprimer leurs peurs, raconter le souvenir cuisant d'une embuscade qui a mal tourné, se verront pris à partie assez violemment par ceux qui préfèrent garder le silence. Aurore ose revenir sur cet événement pour évoquer ses blessures. Critiquée pour ses confidences, elle sera à demi-pardonnée puisque c'est bien connu, une femme c'est faible et pleurnichard. Mais quand un certain Max, à son tour bravera l'interdit tacite en donnant à écouter son récit, une gangrène machiste s'infiltrera dans le groupe.
    On ne pourra pas reprocher à "Voir du pays" de manquer d'ambitions. Aborder un thème rare dans notre cinéma national (la guerre en Afghanistan), le traiter de façon avec une formidable mise en images, fait rudement plaisir à voir. J'ai été étonné, puis passionné, puis ému, puis, ... hélas, un peu déçu. Alors que dans les deux premiers tiers du film, un évident et pertinent discours féministe irriguait subtilement le film, le dernier tiers le développe pleinement mais de façon un peu trop appuyée.
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    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Après un premier quart d’heure réussi, le film plonge malheureusement dans un cul-de-sac inextricable. (...) Dans cet exercice raté, aux côtés d’Ariane Labed, une révélation : Ginger Roman (...) crève l’écran.

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    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 septembre 2016
    Parler de la guerre sans la montrer n'est jamais chose facile. Dans "Voir du Pays", les deux réalisatrices souhaitent en parler à travers le regard de femmes militaires mais dans le contexte du sas, période de trois jours dans un hôtel 5 étoiles pour permettre aux militaires de se défouler avant de retrouver leurs proches. Pour le côté original, on est servi. Il est tellement rare de traiter des femmes soldats, de leur perception de ce qu'elles vivent, de leur traitement, de leur place dans ce monde d'hommes qu'on suit avec "plaisir" les trois jours de "décompression" de ces deux amies d'enfances revenant d'Afghanistan. On comprend également à quoi servent ces trois jours, comment les soldats peuvent se comporter après 6 mois sur le terrain, leurs angoisses, leurs frustrations, leurs attentes et leurs besoins. C'est bien ficelé et le prix du meilleur scénario à Un Certain Regard est mérité. La réalisation est très maitrisée, offrant de bonnes idées de mise en scène. Les actrices arrivent à bien nous embarquer avec elles aussi bien avec leurs fragilités qu'avec leurs forces. Un film très intéressant sur des femmes militaires. Féministe ou pas? A vous de vous faire votre propre opinion.
    Skwow
    Skwow

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 septembre 2016
    Un film très fort : un suspense à couper le souffle, un sujet très original et une vraie puissance visuelle. On ne s'ennuie pas une minute, on s'accroche à son siège, et on s'attache à ces personnages - surtout les deux filles, interprétées par Ariane Labed et SOKO, deux actrices hallucinantes (et un casting globalement impeccable). Un film qui prend aux tripes et qui reste en tête.
    dominique P.
    dominique P.

    837 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 septembre 2016
    J'ai beaucoup apprécié ce film dramatique.
    Il est tout à fait original et réaliste.
    Ariane Labed est parfaite.
    J'ai apprécié le message de ce film.
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 560 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 9 septembre 2016
    Il y a des jours comme ça où on sort déçu de la projection d'un film. Dans celui-là, il y avait un sujet, un cadre. Quelque chose de différent dans le registre du film de guerre ou militaire. Une intrusion possible dans les retranchements cachés et dissimulés de la bien nommée "grande muette". L'armée, l'engagement militaire, les théâtres d'opération, le commandement, l'ennui de l'attente et le danger de l'action, les blessures, la mort, les responsabilités, vus au travers d'une histoire refoulée d'engagés pris sous le feu. Mais non, je suis resté passif. Manque d'action (ou alors hors sujet), trop d'approche psychologique mais sans révéler les clés. Il aurait donc fallu mieux m'expliquer. Bref, je me suis ennuyé.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 septembre 2016
    Les belges ont les frères Dardenne, les américains les Coen. Nous, nous avons les Coulin, découvertes avec 17 filles. Les soeurs ne se situent peut-être pas à la même altitude mais leur choix de sujet est culotté. Voir du pays est l'adaptation du roman de l'une des deux, Delphine, bon bouquin fidèlement retranscrit, encore heureux, mais qui visuellement n'atteint pas des sommets et se révèle assez pauvre du point de vue purement cinématographique. Le film traite de la place des femmes dans l'armée et des traumatismes liés à la guerre (en Afghanistan). C'est anxiogène mais le contraste avec l'île de Chypre, où se situe le sas de décompression, avant le retour en France, n'est pas suffisamment illustré et tombe plutôt à plat, notamment dans une dernière partie qui frôle le hors sujet. A retenir toutefois l'interprétation viscérale de Soko et surtout d'Ariane Labed. Voir du pays possède une véritable trame de film d'horreur qui avec un traitement radical aurait pu donner une oeuvre bien plus prenante.
    Min S
    Min S

    58 abonnés 458 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 septembre 2016
    L'idée n'est pas mauvaise...pour moi ça reste très superficiel, je m'attendais tjs à qu'il se passe un truc fort mais ... Rien. Juste avant la fin une scène un peu inattendue. Je garde en tête précieusement ni le ciel ni la terre pour l'instant
    marsenavril
    marsenavril

    2 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2016
    Un groupe de militaires en sas de décompression à Chypre. Une manière pour l'armée de gérer les dégâts intérieurs chez ces hommes - et femmes- engagés en Afghanistan. Et la réticence-résistance de personnes pudiques, qui ne voient pas l'intérêt de se déballer. Des gens qui ont un engagement collectif et des habitudes de troupe. On se met au garde à vous, on obéit à la hiérarchie. Et on remplit les questionnaires comme on sait qu'ils doivent être remplis.
    Les voilà donc balancés dans un décor "de rêve", luxueux resort en bord de mer. "On se croirait à Disneyland" dit Marine. Un univers architoc et artificiel où ils ont 3 jours pour décompresser et se débarrasser de leurs traumas, obsessions, interrogations sur ce qui s'est réellement passé en Afghanistan. Grâce à des séances de debriefing, où chacun est invité à raconter ses impressions majeures et sa vision des faits dans une sorte d'aveu public, comme si on pouvait laver son linge sale en famille.
    Le film montre d'abord le déni, "il n'y a rien à dire, tout va bien", puis le ressenti personnel, enfoui, inavouable de l'individu qui finit par émerger et entre en conflit avec la vision institutionnelle et la volonté de leur faire digérer tout ça,
    Il en ressort un chaos d'impressions personnelles, conflictuelles, où les individualités percent, où chacun a vu le monde à sa façon, et où rien ne coïncide. Et quand la contestation menace et qu'on arrive à la limite de la subversion, la hiérarchie sait reprendre la situation en main.
    Le reste du temps, ils sont censés se distraire, mais c'est comme si le débriefing avait libéré toutes les tensions au sein du groupe, les animosités entre ces femmes et hommes, la misogynie. Le film montre subtilement la fracture du groupe, une forme d'impasse et de point de non retour où ils arrivent.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 septembre 2016
    Quand la psychologie entre dans un groupe de soldats de retour d’Afghanistan dans un hôtel de luxe à Chypre, elle ne révèle pas seulement une face méconnue de l’armée française, mais que le groupe peut sauver l’individu. Je suis comme ces touristes insouciantes que croisent ces jeunes femmes et ces jeunes hommes ayant mis leur vie en jeu pour notre confort. Ils sont de passage dans ce sas entre la violence de là bas et celles qui s’annoncent ici. De beaux acteurs et un scénario au cordeau - forcément- nous questionnent sur la patrie, l’Europe, le courage, les femmes et les hommes, ceux qui ont besoin de se créer des ennemis, la vérité… Ces corps gainés se protègent et sous les apparats de la force, leur fragilité n’en est que plus émouvante.
    loic75
    loic75

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 septembre 2016
    Intelligente évocation de la guerre sans recourir à la violence. Désenchantement de ces soldates de retour d'un pays qu'elles n'auront pas vu.
    Un très bon casting avec en son sein de vrais militaires.
    Scénario et mise en scène très maîtrisée
    A ne pas manquer
    fcaponord
    fcaponord

    11 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 septembre 2016
    Felix93 [Participant or : ce membre participe à environ 2 sorties par semaine] , 06 Septembre 2016 - 00:02:23 [Supprimer ce commentaire]

    voilà une toile assez bien ficelée qui par la grâce d'un savant scénario me semble éviter le piège des grosses lourdeurs liées à la thématique du retour au bercail de militaires après des interventions sur sol étranger....et le sas de décompression sur lequel est développé le centre de l'histoire est l'occasion pour les 2 frangines bretonnes qui ont géré la mise en scène, d'y introduire le zeste de sensibilité qu'il faut pour rester attaché aux membres de cette section qui pour certains tentent par la parole et non sans douleurs de se débarrasser de leurs blessures pour éviter de les ramener chez eux dans leur foyer, aidé par la thérapie de groupe menée par la cellule psychologique militaire, mais la régression et le refoulement rode dans cette petite ile ou la mer et le soleil n'arrive pas à tout effacer...
    velocio
    velocio

    1 304 abonnés 3 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 septembre 2016
    l y a 5 ans, les deux sœurs Delphine et Muriel Coulin avaient trouvé le point de départ de ce qui allait devenir leur premier long métrage, "17 filles", dans un fait divers qui s’était déroulé en 2008 aux Etats-Unis. Cette fois ci, pour leur deuxième film, c’est un roman de Delphine, paru en 2013, qu’elles ont choisi d’adapter. Sélectionné à Cannes 2016 par Un Certain Regard, "Voir du pays" y a obtenu le prix du scénario .Intéressant d’un point de vue documentaire, "Voir du pays" souffre de vouloir s’intéresser à trop de pistes sans arriver à toutes les traiter avec la profondeur souhaitable. Heureusement, les prestations de Soko et d’Ariane Labed, mais aussi du reste de la distribution, permettent de faire oublier ces imperfections au spectateur.
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