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Dora M.
68 abonnés
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3,5
Publiée le 6 avril 2020
Ce film décrit le difficile retour à la réalité pour des militaires revenant d'Afghanistan, qui doivent passer par un “sas” avant de rentrer chez eux : un séjour de 3 jours en hôtel de luxe à Chypre, au cours duquel ils vont alterner les moments de repos et les séances de “psychothérapie” de groupe. Le film s’attache plus particulièrement aux deux personnages féminins permettant un point de vue différent de ce qu’on a l’habitude de voir, d’autant que la place d’une femme dans cet environnement très masculin ne semble pas simple. C’est un film très dur, les faits sont décrits de manière quasi documentaire. Ce n’est pas tire larmes et les réalisatrices n’ont pas cherché à faire dans le sensationnel, renforçant ce réalisme. Les récits de guerre sont très forts et prenants. Je n’avais pas connaissance de ces “sas” et c’est très intéressant. Les dialogues sont bien menés, sans temps mort, c’est très bien interprété. Mon petit bémol : la fin qui ne me semblait pas nécessaire et qui casse un peu ce côté documentaire que j’ai apprécié dans le reste du film.
Des comédiennes et comédiennes parfaites, un récit sensible et des problématiques habilement abordées et multiples (sans que ça fasse fouillis). Les images virtuelles sont utilisées intelligemment, sans effet de style. Nous Sommes toujours sur un fil comme ces militaires qui peuvent passer de la franche camaraderie à la haine ou du rire aux pleurs. Bref, c'est un film juste, pas prétentieux, profondément humain et politiquement réfléchi (sur la condition des militaires). À voir!
Sujet abordé sous un angle inédit (en tout cas dans le cinéma français, je n'ai pas non plus une encyclopédie sous la main), Voir du Pays offre l'occasion de beaux portraits de femmes-soldats, situation encore mal appréhendée par beaucoup, dans un contexte traumatisant pour tout le monde. Le casting est dans l'ensemble bien dirigé (même si Soko, bien qu'imprégnée de son rôle, a tendance à bouffer ses mots et à se rendre incompréhensible) et l'on saisit bien la diversité des réactions et la grande difficulté pour chacun de gérer soin vécu. Finement observé, mais hélas un peu trop téléphoné dans son déroulé, ce film à quatre mains est plein d'une violence muette et contenue, exprimée plus par les gestes et les regards. Pas surprenant au final mais plutôt bien ouvragé.
Pas génial. Le thème abordé, la reinsertion des soldats d'active dans le monde "en paix" après un engagement sur un théâtre d'opérations via le passage pas le "sas" de Chypre est intéressant. Mais Dieu que le reste est pitoyable ! Les relations et l'histoire sont fantaisistes et pas militaires pour deux sous. Les acteurs sont des amateurs. Le son est mauvais, et ce défaut 100% français qui consiste à faire parler les actrices trop vite et en machant les mots fait qu'on ne comprend parfois RIEN à ce qu'elles disent ! C'est horripilant. Côté photographie, c'est très pauvre, ça ne donne pas envie d'être vu, même si le parti pris de ressembler a un reportage d'être le plus naturel possible est à souligner. Mais ça ne fonctionne pas. C'est un beau sujet bien raté.
Film âpre et réaliste sur la psychologie des soldats au retour de la guerre d'Afghanistan !! Les acteurs et actrices sont époustouflants (il est juste dommage que Soko marmonne autant et qu'elle soit à ce point incompréhensible !!), le scénario est prenant (malgré quelques longueurs) et la misogynie ambiante qui règne au sein de l'armée est bien représentée !! Le rapport de force entre les sexes est révoltant et dans ce film on a droit à 2 ou 3 scènes qui m'ont indigné !! Un film intelligent et nécessaire !
Une plongée au sein de l'univers des militaires, de ceux qui partent faire la guerre. L'uniforme, quel drôle d'objet, quel qualificatif étrange. Oui, chez les militaires, il est aussi des psys, qui officient. Parce que de la charge traumatique, ils en ont ces militaires lorsqu'ils reviennent d'Afghanistan. Mais peut-être est-ce une drôle d'affaire que de s'engager pour aller combattre. Ce que les cinéastes montrent très bien dans ce film, c'est que la vision des femmes reste entachée de sexisme chez les militaires, que le racisme et le sexisme sont aussi présents chez les militaires. Et puis aussi, que certains crimes restent impunis au nom de la loi du silence, parce qu'on n'est pas des balances. Bref, il y a encore du boulot à faire chez les militaires. Ariane Labed reste superbe et son duo avec Soko fonctionne bien.
Tout en tension, blessures intimes et séquelles profondes, "Voir du pays" saisit les sentiments complexes qui habitent chacun de ces soldats de retour d’Afghanistan. L’horreur de la guerre pèse de tout son poids dans cet hôtel 5 étoiles de Chypre où les blessures à fleur de peau se révèlent souvent terribles. Déjà séduite par la sensibilité et l’humanité que les deux sœurs avaient rendu palpables dans leur film "17 filles", le duo de réalisatrices capte ici des émotions vives et douloureuses qui flottent en latence autour de chacun des personnages. Sans tomber dans la facilité du jugement accusateur, "Voir du pays" parle avec justesse et courage des traumatismes psychiques de la guerre, que l’on passe trop souvent sous silence.
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4,0
Publiée le 21 septembre 2020
Deux jeunes femmes font partie d'une unité de l'armée française de retour d'Afghanistan. L'unité s'arrête à Chypre pour un briefing et de la détente. Une attaque inquiétante se produit alors que leur convoi voyage à travers les montagnes et chaque soldat a une vision différente de cet événement. Certains sont grandement affectés par les souvenirs tandis que d'autres semblent être dans le déni. Le film crée une tension considérable alors que le spectateur commence à se rendre compte que la plupart de ces personnes ne sont pas aptes à retourner dans la société. La bataille réelle n'est montrée qu'à travers un logiciel de réalité virtuelle grossière utilisé dans les briefings donc il n'y a pas de violence dans le film. Mais l'action et l'horreur du combat sont omniprésentes dans les visages, les actions et les décisions immatures des soldats. Ils semblent coincés entre l'enfance et l'innocence et leur expérience écrasante. Un grand jeu d'acteur de Soko de Ariane Labed et Ginger Romàn. Un travail de caméra sonore et une toile de fond une belle île qui soulignent l'itinérance et la désorientation des personnages. Voir du Pays est un très bon film réaliste...
L'intrigue est intéressante, et bien vue, mais elle n'apporte rien de réellement neuf ou d'éclairant dans le domaine. J'ai souvent pensé à "Brothers" par exemple tout au long du visionnage, avec l'impression d'avoir vu le même sujet déjà traité. Peut être que si le film avait commencé par une séquence en Afghanistan, on aurait pu mieux mesurer l'étendu des dégâts psychologiques et les traumatismes des miliaires concernés.
C'est pas mal fait, mais bien trop démonstratif, jusqu'à une scène finale d'un manque de crédibilité assez gênant. Si le sujet est intéressant, un peu moins d'académisme pour plus se recentrer sur les personnages aurait sûrement été mieux. Reste que l'austérité de l'ensemble qui nous fait nous concentrer sur les désordres psychologiques, sans trop d'exagérations visibles, est assez sympa.
Un bon film. Les acteurs sont tous très bon. Le scénario fondé sur le retour de nos soldats, a vécu leur traumatisme est intéressant. Aucun moment creux. Un film à voir.
Deux jeunes militaires, Aurore et Marine, reviennent d’Afghanistan. Avec leur section, elles vont passer trois jours à Chypre, dans un hôtel cinq étoiles, au milieu des touristes en vacances, pour ce que l’armée appelle un sas de décompression, où on va les aider à « oublier la guerre ». Mais on ne se libère pas de la violence si facilement…
Un film qui dérange le spectateur, qui le bouscule dans ses convictions, que l on prenne partie pour ou contre l engagement de nos jeunes hommes et femmes du rang (soldat à caporal chef). La dureté des personnages modelés, transformes par l expérience afghane est réelle et bien tournée, en opposition avec les "civils, que l on voit danser et s amuser "normalement". Le mode de dés. L ensemble reste cependant exempt de compassion, de grandiloquence et de commisération pour rester toujours le plus neutre possible, jusque dans l appréciation du rôle des officiers. Unebriefing - décompression militaire est également intéressant à étudier. En revanche, le scenario manque d une intrigue plus profonde ou qui tiendrait plus en haleine, ce qui provoque quelques longueur sobriété juste et de bon aloi dans le traitement d un sujet aussi délicat. Chacun en ressort avec son jugement, De jeunes acteurs non dénues de talents et bien menés.
J'ai aimé ce film qui transmet au spectateur la métamorphose humaine dans un monde de guerre, sans pitié. L'humain devient plus apre, plus grave quand il connait la guerre et part au combat. Une introspection des personnages pendant le repos à Chypre est mise en lumière. Il est question de souffrances post- traumatiques. Il faut en parler. . Certains gardent leur souffrance cachée, d'autres la dévoile Mais, c'est aussi le combat de femmes militaires qui vivent la guerre de la même façon que les hommes, mais qui sont plus fragilisés que ceux-ci par ce contexte masculin trop machiste qui a encore du mal à respecter la femme. Beaucoup de profondeur et de puissance dans ce film
C'est une caricature de film français : l'expression de la vacuité et du désespoir. Le thème est original, le suspense est original, mais le film n'a finalement rien à dire. Les personnages sont désespérément creux. Ils se demandent tellement bien ce qu'ils font là que nous aussi.