Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
traversay1
3 568 abonnés
4 860 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 9 septembre 2016
Les belges ont les frères Dardenne, les américains les Coen. Nous, nous avons les Coulin, découvertes avec 17 filles. Les soeurs ne se situent peut-être pas à la même altitude mais leur choix de sujet est culotté. Voir du pays est l'adaptation du roman de l'une des deux, Delphine, bon bouquin fidèlement retranscrit, encore heureux, mais qui visuellement n'atteint pas des sommets et se révèle assez pauvre du point de vue purement cinématographique. Le film traite de la place des femmes dans l'armée et des traumatismes liés à la guerre (en Afghanistan). C'est anxiogène mais le contraste avec l'île de Chypre, où se situe le sas de décompression, avant le retour en France, n'est pas suffisamment illustré et tombe plutôt à plat, notamment dans une dernière partie qui frôle le hors sujet. A retenir toutefois l'interprétation viscérale de Soko et surtout d'Ariane Labed. Voir du pays possède une véritable trame de film d'horreur qui avec un traitement radical aurait pu donner une oeuvre bien plus prenante.
J'ai hésité pas mal avant d'y aller. Pas mal de controverse dans les critiques, entre la première du film (débriefing à l' hôtel) et la 2nde (virée dans Chypre), assez souvent jugée faible / constestable. Je ne partage pas ces réserves et trouve au contraire que les 2 parties une une grande correspondance. J'ai aimé d'un bout à l'autre.
Avec Voir du pays, Un Certain Regard commence à battre de l'aile. Le film de Delphine et Muriel Coulin n'est en fait qu'un programme convenu alors que son sujet (un commando militaire amené en sas de décompression à Chypre) pouvait laisser place à un vrai discours sur les séquelles provoquées par la guerre. Le film pâtit de dialogues faiblards et Soko (« personnage » insupportable élevé en star sous prétexte qu'elle fait de la musique et qu'elle est l'ex de Kristen Stewart) n'arrange rien à l'esprit général porté par des acteurs irritants. Dommage car l'on retiendra malgré tout une belle idée : celle de « flashbacks » projetés sur grand écran par le biais d'une reconstitution en réalité virtuelle.
Film très prenant sur un groupe de soldats français de retour d'Afghanistan qui va passer quelques jours à Chypre pour un séjour dit de décompression et de rerour à la vie en France. A travers les récits des personnages qui témoignent de ce qu'ils ont vécu, le réalisateur laisse au spectateur un large spectre d'imagination et c'est bien ce qui est remarquable dans ce film. Les acteurs sont très convaincants.
On assiste, dans un jeune cinéma français remuant, a une fixette sur les affres de la guerre et ses conséquences sur le mental des soldats qui y sont confrontés. Dans la veine des "Combattants" de Thomas Cailley ou bien du "Ni le ciel, Ni la Terre" de Clément Cogitore, "Voir du pays" aspire à jouer le tableau du drame psychologique croisé avec une critique bien piquante en vers la défense tricolore. Ici, pas d'histoire d'amour ou de disparition intrusive, place au SAS de décompression. Méconnu, ce protocole existe vraiment. Une fois le sujet posé, c'est tout un scénario qui se construit autour, où la vie d'un groupe meurtris panse ses plais dans les eaux turquoises chypriotes. Mais les sœurs Coulin ne vont guère plus loin dans la narration. Film tiède qui évoque tous les sujets sensibles sans jamais y rentrer de front. Manque d'ambition.
Un film très fort : un suspense à couper le souffle, un sujet très original et une vraie puissance visuelle. On ne s'ennuie pas une minute, on s'accroche à son siège, et on s'attache à ces personnages - surtout les deux filles, interprétées par Ariane Labed et SOKO, deux actrices hallucinantes (et un casting globalement impeccable). Un film qui prend aux tripes et qui reste en tête.
Enfin un vrai sujet original ! On ne s'ennuie pas une seconde, et les acteurs sont incroyables de vérité. Franchement, c'est mon coup de coeur de la rentrée.
Il y a des jours comme ça où on sort déçu de la projection d'un film. Dans celui-là, il y avait un sujet, un cadre. Quelque chose de différent dans le registre du film de guerre ou militaire. Une intrusion possible dans les retranchements cachés et dissimulés de la bien nommée "grande muette". L'armée, l'engagement militaire, les théâtres d'opération, le commandement, l'ennui de l'attente et le danger de l'action, les blessures, la mort, les responsabilités, vus au travers d'une histoire refoulée d'engagés pris sous le feu. Mais non, je suis resté passif. Manque d'action (ou alors hors sujet), trop d'approche psychologique mais sans révéler les clés. Il aurait donc fallu mieux m'expliquer. Bref, je me suis ennuyé.
Un film froid et dur mais néanmoins réaliste sur ce qui se passe en mode clos pour que nous vivions notre vie tranquille en France. PLV : plongée derrière les coulisses
Au début, on ne comprend pas trop ce que le film peut apporter de plus que le livre dont il est inspiré, car c'est dans les têtes que ça travaille. Finalement, le bon choix des comédiens et quelques scènes à l'extérieur du complexe hôtelier donnent une dimension un peu plus intéressante et le film finit par convaincre même s'il ne nous apprend pas grand chose de nouveau sur les traumatismes post-terrain et la place des femmes dans l'armée.
Parler de la guerre sans la montrer n'est jamais chose facile. Dans "Voir du Pays", les deux réalisatrices souhaitent en parler à travers le regard de femmes militaires mais dans le contexte du sas, période de trois jours dans un hôtel 5 étoiles pour permettre aux militaires de se défouler avant de retrouver leurs proches. Pour le côté original, on est servi. Il est tellement rare de traiter des femmes soldats, de leur perception de ce qu'elles vivent, de leur traitement, de leur place dans ce monde d'hommes qu'on suit avec "plaisir" les trois jours de "décompression" de ces deux amies d'enfances revenant d'Afghanistan. On comprend également à quoi servent ces trois jours, comment les soldats peuvent se comporter après 6 mois sur le terrain, leurs angoisses, leurs frustrations, leurs attentes et leurs besoins. C'est bien ficelé et le prix du meilleur scénario à Un Certain Regard est mérité. La réalisation est très maitrisée, offrant de bonnes idées de mise en scène. Les actrices arrivent à bien nous embarquer avec elles aussi bien avec leurs fragilités qu'avec leurs forces. Un film très intéressant sur des femmes militaires. Féministe ou pas? A vous de vous faire votre propre opinion.
Sujet original et surtout d'actualité, surtout si l'on se réfère à cette campagne de pub orchestrée par l'armée française en vue de recruter de la chair à canon. Oui, montrer que quitter l'armée peut permettre de goûter aux charmes de la thalasso... Mais c'est surtout cette période de transition entre l'armée pure et dure et le retour au bercail qui est intéressante, voire quasi documentaire. Mais je ne suis pas sûr que les pontes de Balard - nouveau ministère de la Défense - aient beaucoup apprécié ce film. Cherchez pourquoi...
L'idée n'est pas mauvaise...pour moi ça reste très superficiel, je m'attendais tjs à qu'il se passe un truc fort mais ... Rien. Juste avant la fin une scène un peu inattendue. Je garde en tête précieusement ni le ciel ni la terre pour l'instant