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    Heritage fight
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Heritage fight" et de son tournage !

    Naissance du projet

    C'est après lecture du best-seller de Marlo Morgan, "Message des hommes vrais au monde mutant: Une initiation chez les Aborigènes", que l'idée du documentaire vint à l'esprit de la réalisatrice. "J’ai toujours été intriguée par les capacités humaines dites « paranormales", confie-t-elle. "Et ce livre a éveillé une curiosité viscérale : il fallait que j’aille en Australie rencontrer ces Aborigènes. Après 40.000 kms à travers le pays, dans une aventure peuplée d’embûches et d’avis pessimistes, mais aussi de quelques encouragements comme celui du Parlement de Perth, j’ai rencontré le clan Goolarabooloo et les habitants de la ville de Broome". En Australie, elle découvrit donc une autre culture, mais mesura également l'ampleur des difficultés auxquelles était confronté le peuple aborigène. "Je n’arrivais pas à croire qu’en moins de 200 ans la société blanche et nantie allait anéantir des millénaires de connaissances, de savoir-faire et d’harmonie entre un peuple et son environnement. Face à l’arbitraire auquel ces citoyens se confrontaient, le film est devenu une réalité qui s’imposait." 

    Un titre audacieux

    Eugénie Dumont confie avoir opté pour un titre en anglais, afin de "conserver la notion d’«Heritage», chère aux aborigènes". Elle ajoute : "en anglais, ce terme signifie plus volontiers qu’en français « le patrimoine », ce que l’on se transmet de génération en génération. Les Aborigènes l’utilisent pour désigner le territoire et la responsabilité d’en prendre soin pour assurer le legs à la descendance. C’est donc à la fois une valeur familiale et l’ensemble des biens, matériels ou immatériels, les entités ancestrales". La cinéaste conclut : "Rien ne pouvait traduire cela avec autant de justesse en français." 

    Trouver sa place

    Eugénie Dumont n'avait que 23 ans lorsqu'elle commença à tourner le documentaire, et son jeune âge s'est révélé un atout, lui permettant de s'intégrer et se faire une place auprès des Goolarabooloos. "Ils m’ont accueillie dans la famille comme une enfant à éduquer. J’ai rencontré timidement chaque membre de la tribu. Ma timidité était engendrée par leur réserve. Les Aborigènes ne donnent pas tout, tout de suite. Ils me racontaient un peu, puis s’arrêtaient. On en reparlerait plus tard… Je ne savais pas quand, le lendemain, la semaine suivante ? Je devais m’adapter à leur temporalité." 

    Un travail de longue haleine

    Repérer les lieux de tournage a nécessité six mois de recherche. Les enregistrements ont ensuite duré quatre mois, mais avant leur démarrage, la réalisatrice dut revenir en France, effectuer quelques préparatifs pendant six autres longs mois : "A mon retour en Australie, j’étais très attendue par ceux avec qui je m’étais liée d’amitié lors des repérages. Fatigués déjà par des années de guerre juridique, ils avaient quitté le combat au corps à corps et d’autres avaient pris le relai." 

    Entre violence, poésie et culture

    En tournant Heritage FightEugénie Dumont ne s'attendait pas à être témoin de telles violences policières. Elle raconte que le tournage était "une dualité permanente entre poésie de la culture aborigène et violence de la bataille". Le point culminant des affrontements évoqués dans le documentaire reste, selon ses dires, les évènements du «Black Tuesday» :"Ce fut une journée particulièrement longue et éprouvante où 120 policiers sont venus mettre un terme au barrage humain et permettre le début des travaux – et ce, alors que toutes les autorisations n’étaient pas délivrées. La police a attendu que les médias s’absentent pour agir violemment. J’étais le seul témoin avec une caméra viable. Par la suite, nous avons proposé nos images aux principales chaînes de télévisions mais la police les a menacées si elles diffusaient quoi que ce soit. J’étais outrée de l’abus de pouvoir qu’exerçaient ces agents de police. C’était de l’intimidation pure et dure."

    En musique...

    A travers la musique du film, Eugénie Dumont cherchait à créer un lien entre le "lyrisme" et la "violence" mis en exergue dans le documentaire : "Pour retranscrire le combat en termes de musique, j’ai voulu créer un dialogue entre la musique classique et le didgeridoo. Je voulais qu’ils se rencontrent, qu’ils se cherchent puis qu’ils s’affrontent dans les moments de violence."

    Changement de direction

    Au départ, Heritage Fight était supposé s'articuler autour de deux angles narratifs : "le lyrisme aborigène et ses décors" et "l'information politique". Ce n'est qu'à la fin du tournage qu'un troisième arc est naturellement venu se greffer au documentaire: "le combat au corps à corps". La réalisatrice explique: "Le montage a été exigeant car il a fallu sacrifier la majeure partie de l’aspect aborigène qui formait la toile de fond de mon écriture, pour laisser la place que réclamait le combat, qui s’était imposé dans l’histoire. Il fallait être si précis dans ses implications pour ne surtout pas commettre d’impair sur les tenants et les aboutissants politiques. Toute la structure du film s’en est trouvée modifiée."

    Festivals

    Entre 2012 et 2014, le documentaire de Eugénie Dumont fit le tour des festivals internationaux. Il décrocha le prix du public au Festival International du Film Insulaire, et fut également projeté au Festival International du Film Documentaire Océanien.

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