Quand on aime la bd, difficile de ne pas être déçu par cette adaptation. Malgré une restitution quasi exacte des textes, l'émotion ,elle, reste aux abonnés absents. Entre le choix de l'actrice pour interpréter la mère, un nicolas duvauchelle qui pourrait articuler un peu plus, et la suppression systématique et à mon avis pas si innocente que ça de certains passages, notamment le petit rituel avec le frangin ou sur la guerre d'algérie, rien que ça, renforce encore d'avantage mon impression: toute la puissance de la BD est complètement absente de son adaptation. Fans s'abstenir
S'il s agissait de critiquer la bande dessinée, j'aurais tout de suite opté pour chef d'œuvre. J'en aurais fait de même pour "Blast" l'autre grande série de Manu Larcenet. C'est donc avec l'appréhension de celui qui redoute qu'on abime une référence qui lui est chère (ces deux œuvres ont droit a une place de choix dans les bibliothèques des amateurs de bd) que je me suis lancé dans LCO. A l'arrivée je suis, comme on pouvait s'y attendre, déçu. On reconnaitra que la subtilité de l'œuvre est difficile à rendre sur une heure et demie, que cette adaptation comme toutes les adaptations se heurte à des résistances légitimes (on aime pas se faire imposer les choses que nous avons eu la liberté d'imaginer). Cela marche parfois, comme pour les adaptations de "Il faut qu'on parle de Kevin" ou bien de "L'écume des jours", qui étaient deux gros challenges mais dont le rendu, une fois portés à l'écran, n'est pas si mal. Malheureusement, dans la plupart des cas, les lecteurs s'accordent souvent à dire qu'ils trouvent ça... pas terrible. Des points positifs tout de même avec des acteurs qui incarnent bien les rôles des parents de Marco et de sa compagne. Pour le reste, c'est un hymne poétique à la vie changé en film sur des cas sociaux dépressifs... Un restaurant de viande ou l'on se ferait finalement servir un steak de soja, un grand vin prenant le goût de la villageoise... Bref un truc pas cool. On ne rit pas alors que dans la bd si, on n est peu ému alors que dans la bd beaucoup, on est peu attaché au personnage principal alors qu'il est très touchant dans l’œuvre originale. Porté à l'écran le sensible Marco devient un patient de l'HP caractériel accompagné de sa femme qui donne le l'impression d'être déprimée et battue... Bref, lisez plutôt la bd et j'ajouterais, pour résumer le tout avec la classe du patron, que le Marco de la bd est un digne représentant du genre humain qui sonne juste au milieu d'un hommage aux petites et aux grandes choses de l’existence. Le Marco du film donne autant envie de partager un couscous avec lui que d'une torsion testiculaire!
Si nous mettons de côté ce bout de carrière jamais décrit de photographe de guerre qui nous titille tout le long du film, Le Combat ordinaire est une belle chronique. Essentiellement porté par le brillant Nicolas Duvauchelle, l’histoire raconte la vie d’un homme normal qui a un peu de mal à aimer et se faire aimer. Cet homme qui a besoin de confiance est pourtant attachant et ce, parce que justement sa vie n’est pas exceptionnelle. Malheureusement, le cinéaste ne cherche pas à aller plus loin dans ce parcours initiatique de soi. Il laisse l’acteur gérer, ce qu’il fait très bien, mais sans véritable objectif. Joliment mené, Le Combat ordinaire aurait gagné à être moins lisse et moins tracé. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
La vie est souffrance, et chacun mène son propre combat ordinaire.
Adapté de la bande-déssinée culte de Manu Larcenet, les ressorts humoristiques (Adolf le chat, le voisin bizarre..) tombent à plat, et le lecteur est vite dérouté par ce parti-pris entièrement dramatique. Bref, c'est pas du tout rigolo comme la bd!
Nicolas Devauchelle incarne avec justesse, cet homme qui combat sa dépression, refuse de s'engager et d'avoir un enfant avec celle qu'il aime, et reste en manque d'explication de son père, si silencieux sur sa vie, qui mène lui aussi son propre combat contre la maladie Alzheimer.
Pour noyer ses angoisses, la photographie est sa thérapie, et un peu de psychanalyse aussi. Elle le maintient à la surface, jusqu'à la recherche de la véritable libération, qu'il aura en comprenant que certains ont un combat encore plus rude à mener que lui.
Au fil des trop nombreux allers-retours entre le port maritime de Lorient et du refuge en Dordogne, la lenteur s'installe et l'adaptation peine à me captiver véritablement. j'ai l'impression de voir un feuilleton tv convenable. Décu car les acteurs sont bons!
Un drame tendre et mélancolique dans lequel l’éblouissant Duvauchelle incarne avec justesse un trentenaire à la recherche de réponses aux questions qui rythment sa vie. Juste et touchant.
Bon film, bonne réalisation menée par un acteur talentueux et dont on ne se lasse pas de voir. Les émotions sont fortes. Un combat "simple" et ordinaire à voir!
Ne vous y trompez pas, il n'y a que l'affiche de "colorée" dans ce film à la grisaille assumée où tout y est moche (même Duvauchelle plutôt beau mec d'habitude, là le mec est gris) Oui, il reste sa jolie copine, la seule naufragée à la grisaille ambiante, mais l'histoire de ce dépressif qui refuse le bonheur m'a ennuyé sec, avec en prime une image, un décor, des costumes où tout est gris et moche ! Alors un conseil : si vous n'êtes pas au top en ce moment : ne le regardez pas, si vous allez bien : allez faire un tour et regardez la nature, ou la mer, ou juste l'affiche de ce film, vous ferez des économies et épargnerez votre moral. spoiler: Entre nous, quand on gobe et croque comme lui autant d’antidépresseurs par jour : eh bien son comportement doit changer, non? Eh non, lui il croque à tout va et rien ne change, de sa diction à son comportement rien ne change, alors peut être est il passé pro du croquage et que cela ne lui fait rien, mais ça ne m'a pas aidé à croire en cette tristounette histoire
Si l'on se retrouve quelque peu dans le film (forcément, il brasse large), il ne m'a pas passionné pour autant. Il y a une esthétique certaine, une subtilité ça et là, appuyée par un jeu d'acteurs (principaux et secondaires) magnifique. Une histoire sur la quête de soi gentillette mais qui manque de force.
Peut-être un jour comprendra-t-on qu'il ne faut pas adapter les BD franco-belges (ou Taniguchi...) à l'écran... A chaque fois on retrouve les mêmes problèmes : manque de rythme (écueil principal), dialogues qui sonnent faux, tenants et aboutissants difficiles à discerner... La BD de Larcenet, excellente, réussit le tour de force d'aborder des thèmes très sombres tout en étant irradiée d'une force vitale démentielle. Ici, c'est tout le contraire : une suite de saynètes mornes et figées, à des années lumières de l'oeuvre originale. Et Nicolas Duvauchelle qui récite son texte sans aucune conviction n'aide pas franchement à tirer le film vers le haut... Une catastrophe, de laquelle on sauvera quelques jolis paysages du Sud-Ouest, ainsi que les interprétations d'André Wilms et d' Olivier Perrier.
Le combat ordinaire est une belle histoire, parfois longue, mais une mise bout- à-bout d’émotions pures.
Nicolas Duvauchelle est mi-ange mi-démon, un acteur émouvant, il y a du Dewaere chez lui en moins barré et prenant soin de lui. Il se donne avec discipline, sans se bruler, ce qui lui donne un peu moins de dimension.
Maud Wyler est discrète et sublime.
Une tendre comédie sociale où les gens passent avec leurs fardeaux, sans fioriture. De plus la photo et la musique sont magiques et donnent de la couleur à cette simple histoire de vie croisées.
Un beau combat que celui de la vie. Des gens vrais, des erreurs, de l’espoir et le tout au hasard de nos destinées.
Inoubliable le couple de parents, deux grands comédiens (Liliane Rovère et Olivier Perrier ), le reste du casting est amateur mais avec naturel et simplicité.
Laurent Tuel a su rendre hommage à la BD original de Manu Larcenet et, au delà du destin de Marco, il nous raconte le chômage des dockers, l’abandon de nos plus grands ports industriels, les mauvais souvenirs de la guerre d’ Algérie avec André Wilms (épatant), Alzheimer et la dépression qui nous collent aux basques.
Un conte ordinaire et intelligent qui aurait mérité plus d’exposition.
C'est une surprise sortie très dicrétement dans les salles et c'est dommage car c'est un bon film à tout point de vue. Excellents acteurs principaux mais aussi une pléiade de second rôles parfaits. C'est un film sensible sur le mal être, avec une série d'évènements de la vie ordinaire à laquelle on s'identifie sans faire d'effort. Un film qui fait du bien... Enfin un vrai film français dans la lignée des oeuvres de Claude Sautet ou d'Yves Robert.
Nicolas Duvauchelle, voila un acteur qui trouve toujours et oui je dis " trouve " car franchement il faut les trouver ce qui ne doit pas toujours être chose facile, des films fins, sensibles, intéressants, émouvants, intelligents. Je n'ai pas vu tous ses films mais ceux que je connais sont en tout cas tels que je viens de les décrire. Je pense en autres à Avril, véritable bijoux. Ici, on est dans cette veine de cinéma presque d'auteur, particulier, bourré de charme, tout en subtilité, admirablement bien joué. On aime les personnages. Ça fait du bien, tellement du bien de voir un film comme ça!!