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Christoblog
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3,0
Publiée le 22 février 2016
Comme le savent les plus fidèles de mes lecteurs, je rate rarement lors de leur sortie en salle les films de mes pays chouchous : Roumanie et Corée.
Impossible donc de ne pas évoquer sur Christoblog le dernier film de Corneliu Porumboiu.
Ce dernier n'est pas mon réalisateur roumain préféré, mais Le trésor est certainement son film le plus accessible et le plus plaisant.
Le thème du film est celui d'un film italien des années 70, entre misère sociale et causticité bon enfant : un homme pense qu'un trésor est enterré dans le jardin de ses grands-parents. Il entraîne son voisin, un bon père de famille sans histoire, dans l'aventure.
Evidemment, la recherche de ce trésor familial va s'avérer plus compliqué et inattendu que prévu, mettant en scène plusieurs des tares de la société roumaine contemporaine (jalousie de voisinage, corruption, lourdeurs admistratives). Le film est réussi en cela qu'il emprunte des pistes qui sont systématiquement surprenantes. Sans rien révèler de l'intrigue on peut dire que ce qui arrive est à chaque fois l'option la moins prévisible.
Le trésor, sous ses apparences de comédie dégingandée et burlesque, est une apologie de la rationalité opiniâtre. Dis comme ça, pas évident que cela vous donne envie d'y aller. A vous de voir.
Un scénario qui aurait pu être une très bonne idée... si on avait laissé le réalisateur s’exprimer dans ce qui devait sans nul doute être son intention première : un court métrage ! Diluer une idée dans la longueur, sans doute imposée par les subventions de mécènes ayant flairé un possible futur grand talent, ne réussit qu’à imposer un long métrage creux, meublant péniblement l'heure et demie nécessaire. Quand va-t-on remettre au goût du jour les merveilleux courts-métrages en première partie, exercices qui permettaient d’une part de fidéliser les spectateurs, les médias et les financeurs, sans avoir à imposer à nos salles d’art et essai des films aussi pénibles que Le Trésor, et d’autre part de rendre accessibles des premières créations moins onéreuses ?
Film confidentiel. 3 spectateurs (un après-midi de semaine) dans l'une des rares salles parisiennes qui l'a mis à son programme. Après, l'avoir vu je crois qu'il vaut mieux qu'il reste confidentiel malgré les critiques et les excellentes notes (rares en nombre puisque spectateurs peu nombreux) qui l'encensent. Typiquement le film "socio cult" que le Festival de Cannes affectionne régulièrement en marge. Quand je vois que les secrets de tournage font un parallèle avec Eric Rohmer, les bras m'en tombent ! Désolé, mais rien trouvé de particulièrement joyeux, merveilleux ni quelque chose relevant de la "science du gag" (sic) comme l'annonce l'affiche. Pas le moindre rire, le moindre sourire (avec 3 spectateurs, vous allez me dire...). Il y avait sans doute matière à quelque chose d'original dans le registre fable sociale. Peut-être faut-il être Roumain ou bon connaisseur de la Roumanie pour saisir ? Pour ma part, je n'ai pas trop compris le sens de l'allégorie. Aurais-je raté quelque chose d'essentiel en m'endormant ?
Tout est dans le scénario, les cadrages nets et les dialogues, avec une réalisation et des moyens minimalistes, mais pertinents. Le cinéaste, pince sans rire, met en scène une fable au final très réjouissante.
Le Trésor est un film vrai, minimaliste aux dialogues cocasses. Simplicité et jolis plans font de ce film une jolie fable en ces temps bien tristes. Le dernier plan est magique.
Je suis sorti de ce film perplexe. De beaux et bons moments, certes, des personnages bien campés, des acteurs qui jouent juste. Quelques trouvailles dans le scénario, de la poésie... Mais que de longueurs ! Tout ça pour ça ? Quelle leçon tirer de cette aventure humaine un peu déjantée ? Peut-être que le sens et la grâce me viendront dans quelques jours ? ;-^)
Le suspense est plutôt bien mené et le final réjouissant, mais le film manque parfois de ressort et connaît un « ventre mou » qui casse son rythme avant vingt dernières minutes vraiment réussies.
Film Roumains sur un père de famille qui part dans l aventure folle de déterrer un trésor de famille de son voisin, dans la maison familial de celui ci déserter par la famille dont l arrière grand père aurait enterrer une somme folle d argent.
On suit cette aventure avec un certain plaisir , certes le rythme est assez lent mais on se prend d affection pour ces personnages assez attachant et mignon ! Puis le final est juste impressionnant d humanité et fait chaudau cœur ! on sort avec le sourire et on sait qu on a vu un bon film .
Drôle , touchant, sensible et surtout très juste , les dialogues les situation on sent une vrai maîtrisé de mise en scène et le message est la .
Bon l'humour est il dans l'inaction, l'inexpression des visages, de l'absence de scénarios....et d'une mise en scène inexistante? Je n'ai trouvé aucune des réponses et je m'interroge encore! D'ailleurs en fin de séance au mot Fin, j'ai éclaté de rire car tenu en haleine tout au long du film attentant la chute l'explosion, et le ..... J'ai eu la nette impression qu'il nous avait bien eu nous les cinéphiles! Pris au piège ! Et bien c'est pas drôle !
Plutôt en retrait ces derniers temps, le cinéma roumain est revenu en force lors du dernier Festival de Cannes, notamment avec Le trésor, du plus suave et ironique cinéaste de son pays, Corneliu Porumboiu. A sa façon, Le trésor est une sorte de conte de fées contemporain, une quête insensée et déraisonnable d'un magot prétendument enterré dans un jardin depuis de très longues années. L'occasion pour le réalisateur de dessiner un état des lieux de la société roumaine à travers plusieurs personnages particulièrement candides que le film traite avec bienveillance. Le film est drôle, si l'on goûte l'humour amer d'Europe centrale, y compris dans la manière de creuser un trou, avec des dialogues qui ne manquent jamais de sel et de poivre. Sans parler du générique final avec une chanson totalement incongrue et inattendue qui prolonge ce doux délire. Un vrai petit trésor que ce film-là.
Voici un magnifique conte des temps modernes ! Il y a de la trouvaille, de la sensibilité, de l'inventivité dans ce film. Parfois, l'absurde est proche, l'humour est délicat. Je trouve savoureux que ce soit "Rouge International" qui produise cette belle histoire, qui met à mal tant l'ex empire soviétique, que le capitalisme, pudiquement désigné aujourd'hui par le vocable "libéralisme". L'appât du gain devrait gouverner la quête d'un trésor, le rêve est autre. Un film à savourer, une histoire à déguster ! Courez voir ce film !!!
Le cinéma roumain est décidément surprenant. Sans doute n’a-t-il plus atteint les sommets de 4 mois, 3 semaines, 2 jours, Palme d’or à Cannes en 2007. Mais il nous réserve régulièrement de jolies surprises. Mère et Fils de Calin Peter Netzer ou Le Voyage de Monsieur Crulic de Anca Damian figurent parmi les meilleurs films que j’ai vus ces dernières années.
Dans la jeune garde roumaine, Corneliu Porumboiu s’était distingué avec deux films hors norme. Le premier, 12 h 08 à l’est de Bucarest, était un vrai-faux documentaire rassemblant des témoignages sur la chute de Ceaucescu. Le second, Match retour, filmait le père du réalisateur commentant le match de football qu’il avait arbitré, en 1998, sous une neige épaisse, entre deux équipes roumaines.
Le Trésor est d’une teneur plus académique, même s’il conserve le parfum de bizarrerie de ses précédentes réalisations. Persuadé que son arrière-grand-père a laissé un trésor dans son jardin, un homme convainc son voisin de louer un détecteur de métaux pour le déterrer.
On imagine que le film est une métaphore. Celle d’une société roumaine qui peine à solder ses comptes avec son passé ? Ou qui se réfugie dans des espoirs chimériques pour fuir un présent ingrat ?
Rien de tout cela ! Le Trésor filme – longuement – deux hommes en train de creuser un trou. Le suspense fonctionne assez bien, évitant de trouver le temps trop long et le trou trop profond : que vont-ils découvrir ? Rien ? Quelque chose ? Et s’ils déterrent un trésor que vont-ils en faire ? Très intelligemment – ou très stupidement – les réponses à ces questions sont frustrantes. C’est là ce qui fait l’originalité du film – ou, si on est mal luné, son absence d’intérêt.
Un film au ton burlesque qui sur fond d'une réalité sociale forte, avec un pays plongé dans la crise économique, se veut être une sorte de conte ou de bulle d'air bienvenue. Malheureusement, malgré de jolies trouvailles comiques, le Trésor est long à démarrer et tourne un peu en rond pendant une grosse demi-heure.