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    J'accuse
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    Barry.L
    Barry.L

    28 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 décembre 2019
    Et les bons films ne cessèrent de s’enchaîner. Quelle année ! Notre pays, la France aurait elle aussi pu brandir fièrement ses qualités dans le milieu du cinéma avec ce ‘’J’accuse’’. Manque de chance, le film est réalisé par la bête noire des féministes et des SJW : Roman Polanski. Laissons à ces derniers, aux philosophes et aux moralistes les débats autour du bien fondé d’aller voir un film d'un hors-la-loi… Contentons-nous, humbles cinéphiles de parler de ce film.

    ‘’J’accuse’’ revient sur l’un des plus célèbres scandales judiciaires de l’histoire contemporaine française : l’affaire Dreyfus. Le film suit le lieutenant-colonel Picquart (Jean Dujardin), l’homme qui va innocenter le capitaine juif Dreyfus (Louis Garrel), condamné pour espionnage.

    Si thématiquement, Polanski est un réalisateur cohérent (et ce film là n’échappe pas à ses obsessions comme nous allons le voir), il existe deux Polanski dans sa façon de raconter ses thématiques. Soit l’on a affaire à un Polanski iconoclaste, perturbant où l’intrigue semble piétiner et où il est difficile de garder la tête hors de l’eau (‘’Cul-de-sac’’ ou ‘’Le locataire’’), soit l’on a affaire à un Polanski plus classique, plus efficace et aussi plus clair (‘’Chinatown’’). ‘’J’accuse’’ se situe indéniablement dans la seconde catégorie : le film suit de manière classique une enquête et retrace les principaux événements de cette accablante affaire. Seuls des flash-back viennent rompre le déroulé du film qui reste avant tout une œuvre classique. Et pourtant… Ce qui est fort avec Polanski, c’est que quelque soit le genre de film qu’il aborde (thriller, film fantastique ou historique) et quelque soit sa façon de raconter l’histoire (déstabilisant ou classique), il y a toujours cette même obsession : celle d’un homme qui va voir le monde qui l’entoure se déliter et révéler sa noirceur. Le schéma qui montre un homme vivant d’abord paisiblement avant que le doute, puis l’horreur fasse irruption dans son monde peut s’appliquer à beaucoup de films de ce réalisateur : sa trilogie des appartements hantés, ‘’Cul-de-sac’’, ‘’La neuvième porte’’ et ‘’Ghost writer’’ (tiré d’un livre de Robert Harris, comme l’est d’ailleurs aussi ‘’J’accuse’’). Rebelote ici où ‘’J’accuse’’ (avant d’être un film qui défendrait et déchargerait Polanski) offre au réalisateur un motif idéal et parfaitement adapté à son cinéma. Picquart est un homme qui adore l’armée et qui déteste les juifs. S’il est dans un premier temps surpris d’apprendre que Dreyfus est accusé d’espionnage, il se fiche bien de de voir un juif coupable banni. Mais le doute va s’insinuer lentement dans l’esprit de Picquart : Dreyfus est-il réellement coupable? Le chemin que va parcourir Picquart est déjà vu dans la filmographie de Polanski : après la confirmation que le mal existe bel et bien, le héros comprenant que des forces maléfiques l’entourent se met alors à lutter de toutes ses forces. Mais cette lutte est souvent vaine car le véritable mal se trouve souvent à l’intérieur du héros même. Certes, ‘’J’accuse’’ n’offre pas les mêmes possibilités que les films fantastiques du réalisateur : le héros pouvait être fou, le spectateur pouvait rejeter l’idée de l’irruption du fantastique. Bien entendu, ces critères n’entrent pas en ligne de compte dès qu’il s’agit de parler de ‘’J’accuse’’. On ne doute pas un instant de l’innocence de Dreyfus, on sait que Picquart mènera à bien son combat et il n’y a pas une once de fantastique dans ce film. Mais le doute qui débouche sur la lutte ainsi que la réalité qui se fragmente eux sont toujours là et hantent ce film. Picquart va devoir remettre en cause tout ce qu’il adore et enquêter sur un monde qui, jusqu’à maintenant, il croyait sans tâche : l’armée. Si l’oeuvre de Polanski est aussi cohérente, c’est aussi grâce à la scénographie de ses films. Visuellement tiré au cordeau (photo de Pawel Edelman, le même qui a travaillé sur ‘’Ghost Writer’’), ‘’J’accuse’’ offre au spectateur de flirter avec une folie réelle, concrète, existante : Polanski réussit à incorporer de l’étrange dans une histoire pourtant vu et revu. C’est la force des réalisateurs d’atmosphère : quelque soit le sujet (banal ou non), ils sont capables de lui donner immédiatement un intérêt. Toujours ce mal glauque, tapi dans l’ombre et prêt à émerger pour engloutir le héros (ici il s’agit bien sûr de l’armée, gangrenée et dont le caractère sectaire rappelle les sorciers de ‘’Rosemary’s Baby’’ ). Toujours cette sensation très concrète de décrépitude et de suintement… Les tics formels de Polanski sont là : l’étau qui se resserre sur le héros, de plus en plus enfermé est symbolisé par cette fenêtre du bureau condamnée que le héros ne parvient pas à ouvrir (élément qui n’aurait pas dépareillé dans les appartements hantés chers à Polanski). Et la lutte du héros semble être une chimère et vaine (‘’semble’’ pour ce film, spoiler: car la fin est heureuse
    ). Les personnages polanskiens évoluent dans un long cauchemar où les ennemis sont bien plus nombreux que les amis. Piquart voit tous ses appuis s’effondrer ( spoiler: Zola est arrêté, l’avocat Labori est assassiné
    ) et doit faire face aux méandres tentaculaires de l’armée. Le diable de ‘’Rosemary’s Baby’’ est présent dans ‘’J’accuse’’ et prend la forme de cet antisémitisme tantôt voilé (les officiers de l’armée n’évoquent jamais la religion de Dreyfus), tantôt explosif (cette scène ultra-fiévreuse où les livres de Zola sont brûlés et des vitrines de magasins tenus par des juifs sont brisées). Et comme dans tout cauchemar, les rues semblent être des no man’s land où personne n’est vraiment en sécurité (dans les films de Polanski, il y a rarement foule, moyen simple mais efficace pour renforcer cette impression de solitude qui hante le héros).

    Mais l’engrenage Polanski comporte ici une anomalie. Dans son système si bien huilé ou ses héros finissent le plus souvent par chuter dans la folie, ‘’J’accuse’’ fait exception dans sa filmographie. Au placard les fragiles héroïnes de ‘’Répulsion’’, de Rosemary’s Baby’’ et les trop silencieux héros de ‘’Le Locataire’’ et de ‘’The Ghost writer’’ : place ici au soldat Picquart. Finis les figures impuissantes de Polanski, figures qui pouvaient à terme lasser le spectateur, tant le réalisateur ne laissait quasiment aucune chance à ses héros de s’en sortir. Finis les fins nihilistes et et les destins calamiteux réservés aux héros. Car Picquart est genre d’homme qui ne s’en laisse pas compter. Malgré un chemin parsemé d’embûche, malgré les risques pris, Picquart ne faillira pas. Quitte à prendre littéralement les armes contre une armée. Dans la famille des grands films d’enquêtes judiciares et de procès, ‘’J’accuse’’ rejoint un film sorti aussi en 2019 : ‘’Le traître’’ de Bellochio. Et on ne peut d’ailleurs s’empêcher de relever de troublantes similitudes entre les héros des deux films. Les deux héros, terriblement déçus par la dépravation des milieux dans lesquels ils vivent (la mafia pour l’un, l’armée pour l’autre) partent alors en croisade contre les principaux responsables. Pour Buscetta, (héros du film de Bellochio), il s’agit de faire chuter cette nouvelle mafia qui a remplacé l’ancienne mafia qu’il aimait. Et pour Picquart, il s’agit aussi, en prenant la défense de Dreyfus de ‘’purger’’ (dirons-nous) l’armée et l’état-major de toutes ses infections et maladies (Picquart était l’incorruptible dont l’armée avait besoin : spoiler: il finira d’ailleurs ministre
    ).

    Plusieurs voix pointeront l’opportunisme de Polanski, lequel se prendrait pour le nouveau Dreyfus, victime d’une gigantesque machination. Là encore, il faut être sacrément doué en philosophie, en moral, et en matière judiciaire pour pouvoir émettre un avis constructif sur ce cas là (et des avis constructif sur le bien-fondé d’aller voir ou non ce film, on en a hélas très peu). En revanche, force est de constater que Polanski (comme si les nombreuses plaintes déposées contre lui l’avaient rendues plus fort et avaient décuplées ses envies de se surpasser) vient écrabouiller toute concurrence française en cette année 2019. Il vient au passage se faire pardonner pour ses derniers films, pas vraiment convaincants. Maintenant, on peut se demander dans quel direction ira le cinéma du réalisateur. Seul l’avenir nous le dira..
    Arno M.
    Arno M.

    9 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2019
    L’affaire Dreyfus vue à travers l’histoire du colonel Picquart. Cet officier qui muté à la tête des renseignements va découvrit les preuves de innocence de Dreyfus, et permettre à la vérité d’éclater, quitte à prendre tous les risques, était un peu l’oublié de l’Histoire. C’est chose réparé grâce à Roman Polanski.
    On pensera ce qu’on veut de l’homme et du contexte de sortie du film, mais force est de constater qu’à plus de 86 ans son talent de réalisateur est intact. Il réussit non pas une reconstitution historique ou une biographie, genre souvent bancal, mais un véritable thriller.. On connaît la fin, ce n’est pas spolier, Dreyfus est innocent, on le sais des le début de la séance. Car oui, c’est ça la force du cinéma, qui tiens le spectateur reste en halène jusqu’à la fin du film, également grâce à une très bonne prestation de Jean Dujardin dans le rôle du colonel Picquart.
    Quentin Delhoste
    Quentin Delhoste

    1 abonné 4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 décembre 2019
    Très bon film avec de très bons acteurs.La mise en scène est très réussie et le film est agréable à regarder.
    golgot13
    golgot13

    18 abonnés 81 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 décembre 2019
    Une mise en scène très classique, une image austère et un jeu d'acteur juste mais sans âme...film qui aurait pu être un excellent téléfilm sur France 2 mais qui n'a pas la qualité d'un film pour le cinéma!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 13 décembre 2019
    Si l'on arrive à dépasser (et l'on peut comprendre que pour certaines et même certains cela soit difficile voir impossible) la polémique sur le réalisateur en tant qu'individu mais surtout si l'on veut bien se préoccuper d'abord de l'histoire que raconte ce film: : l'affaire Dreyfus si ce n'est l'affaire Picard et tout ce que cela raconte sur la Société et ses "corps constitués" (dont l'armée n'est qu'une vitrine ou un miroir) il est difficile de ne pas dire de ce film qu'il est formidable en ce qu'il nous interroge aussi sur notre Société "ici et maintenant" car il serait trop réducteur de dire "c'était terrible à cette époque là...". C'est aussi un film terriblement "contemporain". C'est un film à voir et à penser... Y compris dans la dualité des hommes et des femmes, des êtres humains... Et là on peut repenser au réalisateur...
    Lord LYNDON
    Lord LYNDON

    19 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2024
    Un excellent thriller d’espionnage haletant et passionnant qui rend justice à PICQUART véritable héros du film et qui met en lumière les pratiques des renseignements généraux de l'époque. L'interprétation est de 1er ordre (DUJARDIN ainsi que la plupart des comédiens venus de la Comédie Française), la mise en scène est soignée ainsi que la reconstitution d'époque (décors, costumes). Une réussite dont la sortie fut hélas parasitée par des polémiques sur la vie privée du cinéaste...
    jeanphilippeperez
    jeanphilippeperez

    8 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 décembre 2019
    Film trés rigoureux et trés bien documenté sur une erreur judiciaire et sur les mécanismes qui ont précédés sa réalisation et sa correction. Le casting est magistral. La réalisation exceptionnelle. Courez y.
    Ge0kok0
    Ge0kok0

    4 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2020
    C'est particulièrement un réalisateur qu'on accuse se défilant à projeter du Zola. Tout se paye un jour ou l'autre dans la vie.
    scorsese69
    scorsese69

    2 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2019
    Sous un ciel grisâtre, dans un silence de mort, un officier de l'armée française s'avance sur la cour Morlan de l'école militaire de Paris. Il s'agit du capitaine de confession juive Alfred Dreyfus, reconnu coupable d'espionnage pour le compte de puissances étrangères, en l'occurrence l'Italie et l'Allemagne. L'officier est dégradé devant ses partenaires de régiment. Nous sommes le 5 janvier 1895. Dans l'assistance, un homme assiste à la scène. En effet, le lieutenant-colonel Picquart ne se doute pas que l'individu dégradé est un parfait innocent et que l'armée française a fabriqué de fausses preuves pour protéger l'un des siens. Ainsi s'introduit "J'accuse" de Roman Polanski, Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise 2019. Adaptée du récit de Robert Harris, "D" (2013), l'oeuvre du cinéaste franco-polonais se concentre sur l'enquête menée par le lieutenant-colonel Picquart pour faire éclater l'innocence du capitaine Dreyfus. Orchestré comme un thriller politique dans lequel un homme se trouve seul contre une institution, '' J'accuse" perpétue avec cohérence la filmographie de Roman Polanski. Le lieutenant-colonel Picquart, interprété avec une étonnante sobriété par Jean Dujardin, s'inscrit dans la continuité du personnage de l'écrivain-fantôme de "The Ghost Writer" (2010). Victimes d'intimidation, les parcours des personnages principaux de "J'accuse" et "The Ghost Writer", scénarisées par le même Robert Harris, se heurtent à de multiples obstacles, accusations et jugements sans preuves ni raisons. En ce sens, l'univers paranoïaque décrit par Polanski s’inscrit dignement dans celui du "Procès" de Franz Kafka. Le classicisme de la mise en scène examine froidement les faits sans sentimentalisme. Reconstitution fidèle de la France de la fin du XIXème siècle, sobriété de l'interprétation, discrétion de la musique, concourent à faire de "J'accuse" une oeuvre froide, précise et dénuée de toute forme de pathos. L'épure y apparaît comme essentielle. Simplement les faits, les faits uniquement. Cette froideur se communique par le choix d'une action située essentiellement en huis-clos. Tandis que l'étau se resserre sur Picquart, se déplaçant de salles sombres en salles sombres à la recherche de pièces à conviction, le spectateur se sent oppressé, cherche à respirer, à voir la lumière du jour. De nombreux face-à-face opposant Picquart à ses supérieurs hiérarchiques rythment "J'accuse". Les dialogues, écrits avec justesse, soulignent l'antisémitisme ordinaire de l'armée française et révèlent une fracture de la société française de la fin du XIX ème siècle, divisée entre dreyfusards et antidreyfusards. Avec "J'accuse", Polanski signe son meilleur film depuis ''The Ghost Writer'' (2010). Toutefois, le cinéaste dépeint le lieutenant-colonel Picquart comme un individu agissant de manière désintéressé. Philippe Oriol, historien auteur de l'ouvrage "Le Faux ami du Capitaine Dreyfus" (2019), met en doute cette vision du personnage. Selon ce dernier, Picquart, antisémite et soucieux de sa carrière, pense d'abord Dreyfus coupable puis témoigne devant les tribunaux, moins pour défendre le capitaine que pour se défendre lui-même. Une thèse à étudier pour apprécier la complexité du personnage du lieutenant-colonel Picquart, en complément du visionnage de "J'accuse".
    Jean-marc W.
    Jean-marc W.

    5 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Meri pour la vérité historique...
    Tout est bon, les acteurs, les décors, les costumes.
    Un très grand film
    Nicothrash
    Nicothrash

    367 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Dernier Polanski, J'accuse fait plus parler de par la position délicate de son réalisateur que par son contenu et au sortir de la séance, on se rend effectivement compte que c'est bien dommage parce que cette petite pépite à beaucoup de choses à raconter. Pour ma part c'était véritablement l'occasion de m'enrichir culturellement puisque je n'étais pas du tout calé sur ce pan de l'Histoire française. L'ensemble m'est donc apparu absolument passionnant, l'intrigue ne nous lâche pas une seule seconde, le tout sublimé par la mise en scène sans fioriture de Polanski ainsi que par des interprétations sans faille. Malgré certaines longueurs, j'ai beaucoup aimé J'accuse et lorsque l'on s'aperçoit du climat délétère régnant notamment en France à la fin du XIXème siècle, doit-on vraiment s'étonner de ce qu'il se passera dans le Monde 50 ans plus tard ...
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 2 001 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2019
    La première scène donne le ton de l'exigence du réalisateur tant dans la dynamique de son récit qui nous happe alors que nous ne distinguons que quelques soldats marchant à travers une cour que dans le soin apporté aux décors et aux costumes pour dépeindre au mieux le climat délétère - et tellement métatextuel! - de cette intrigue qui mêle enquête policière et thriller à un récit historique où chaque personnage habite pleinement l'espace. D'une absolue maîtrise!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 décembre 2019
    Vraiment impressionnant à tous les niveaux, les acteurs, et surtout la mise en scène. On sens que le film est à gros budget, mais que l'argent a été intelligemment dépensé. Succès mérité,
    La salle comble a applaudi à la fin du film !
    Nisrine A
    Nisrine A

    29 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    J’ai longtemps hésité à aller voir J'ACCUSE vu la polémique qui l'entoure. Sans rentrer dans le débat et la question "Faut-il séparer l'œuvre et l'artiste", j'ai choisi d'aller quand même le voir pour l'importance de l'affaire DREYFUS dans l'histoire de la justice française. J'ai aussi choisi d'aller le voir car sans vous lister tous les métiers du cinéma, un film n'appartient pas qu'à son réalisateur; c'est la sueur d’une centaine de personnes.
    Revenons maintenant à la critique du film lui-même, J'ACCUSE fait partie de ces films où nous avons tout (un bon scénario de base, acteurs stars à l'affiche, grands moyens de production etc...) mais où ce « tout » ne prend pas. Je n'ai pas retrouvé la dimension émotionnelle attendue. Des longueurs, un manque de rebondissements et une neutralité artistique (voulue ou pas ?) font partie des raisons pour lesquelles on n'a pas ici le bon thriller que l'affaire DREYFUS aurait mérité. Aussi, concernant les personnages secondaires, autant Louis GAREL est touchant dans la peau d’un Louis Dreyfus plus qu’émouvant, autant il est urgent qu’Emmanuelle SEIGNER se remette en question (moi qui l’avais adoré dans LA VENUS À LA FOURRURE, toujours de Polanski, il y a quelques années), son jeu est plus que mauvais, le rythme est faux (on ressent limite le mot « Action » tellement elle est en décalage dans ses dialogues face à Jean DUJARDIN). Un peu déçue globalement de cette œuvre.
    Victoire504
    Victoire504

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 décembre 2019
    Ce film me parle dans la mesure où tous les personnages et événements évoqués sont réels. J'ai trouvé admirable le courage et la détermination de plusieurs personnes clés dans cette affaire qui ont permis de faire justice - au départ, ce n'était pas du tout gagné. A noter en particulier : le courage d'Emile Zola, qui aurait pu rester tranquillement installé dans son confort et sa fortune. Il semble que son engagement du côté de Dreyfus lui ait coûté très cher, au moins pendant qqs temps. Les manifestations de ces grandes qualités sont belles à voir et font vraiment du bien.
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