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Loïck G.
337 abonnés
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4,0
Publiée le 10 juin 2016
Une nouvelle veine dans le cinéma de genre, un beau regard de metteur en scène et des comédiens ad-hoc, voilà la belle et grande surprise de ce juin moribond ( inondations conflits sociaux l’Euro… ) qui nous offre un premier film dont plus d’un impétrant rêverait d’être l’auteur. Je ne sais pas grand-chose d’Arthur Harari, sinon qu’il vient de franchir des étapes en une seule prise pour nous conter l’histoire d’un jeune homme révolté par le comportement de ses cousins. Il veut se venger, mais délaissant le couteau entre les dents, il opte pour une version plus calme, plus intelligente qui va cependant le conduire dans des recoins qu’il n’imaginait pas forcément. C’est absolument très bien écrit et mené sur le plateau avec une aisance qui tient à la fois de la concision et d’une logique désordonnée. La confusion qui s’en dégage est merveilleuse dans un tel contexte familial proche du thriller. Niels Schneider et August Diehl, la jeunesse, toujours, jouent comme de vieux routards des personnages qui ne demandaient qu’à prendre le n’importe quoi. Ils tiennent les rênes à la perfection accompagnés par Raphaële Godin, une jeune femme tout aussi mystérieuse. Une énigme de plus au pays des diamantaires. Un secret tout aussi précieux… Pour en savoir plus
Un scénario quelque peu alambiqué, mais parfaitement écrit, demande un minimum d'attention. Pour ce premier long-métrage Arthur Harari fait preuve d'une grande virtuosité. Les premières images, assez vertigineuses, nous plongent dans le passé pour revenir au travers d'un œil dans un présent, noir et accablant. La violence est beaucoup plus psychologique que physique. "D’autres forces sont en jeu : l’héritage culturel et symbolique, l’immaturité affective, l’humiliation sociale, l’envie, le désir… la libido au sens large… plein de choses potentiellement explosives !" commente le réalisateur. Pour incarner l'ensemble des personnages un casting de choix, à la tête duquel s'impose l'excellent Niels Schneider.
Pier Ulmann n'a plus de famille. Seulement Rachid, pour qui il fait plusieurs larcins de temps en temps. Jusqu'au jour où son père est retrouvé mort dans la rue. Pier apprend alors l'histoire de son père, fils de diamantaires à Anvers abandonné par sa famille à la suite d'un accident qui lui a coûté la main ainsi que plusieurs séjours en hôpital psychiatrique. C'est ainsi que Pier voit débarquer dans sa vie les Ulmann, son cousin Gabi et son oncle Joseph. Le voilà qui part pour Anvers découvrir ce qu'est la vie de ces diamantaires. Il part aussi avec l'idée de venger son père délaissé par cette famille, décidant avec Rachid de les cambrioler. Mais les choses ne sont pas aussi simples... Avec "Diamant noir", Arthur Harari nous plonge dans l'univers des diamantaires avec une touche de réalisme assez saisissante. La taille des diamants, l'importance du regard, de la lumière et la façon de faire des affaires, le film s'attache à nous montrer l'envers d'un décor qu'on ne voit que très peu souvent. Il le fait en plus par le biais d'un film noir, avec un héros décidé à venger sa famille mais qui semble curieusement à l'aise dans le business dès qu'il touche aux diamants. C'est donc un certain conflit qui s'installe chez Pier, presque un choix à faire entre deux familles. Si l'on devait d'ailleurs principalement critiquer le film, c'est d'ailleurs sur le personnage de Pier. Un type pas franchement sympathique, trouble et difficilement attachant dont on ne sait jamais ce qu'il pense vraiment. En cela "Diamant" noir peine à nous plonger complètement au sein de son histoire puisque son héros est hermétique et que la prestation de Niels Schneider n'est pas toujours inspirée. Malgré tout, reconnaissons au film son habileté quand il s'agit de créer une tension et montrer les rouages d'un métier que Pier découvre en même temps que nous. Il y a non seulement une forte proposition de mise en scène dans "Diamant noir" (avec des plans aux couleurs parfois frappantes) mais il y a également une vraie envie de scénario. Un scénario trouble et complexe qui abat patiemment ses cartes et dévoile des seconds rôles ambigus parmi lesquels on reconnaîtra August Diehl, repéré dans le "Inglourious Basterds" de Tarantino. La mécanique est froide, se révélant méthodique et implacable dans son dernier acte avec une scène de casse qui n'est pas sans évoquer "Le Solitaire" de Michael Mann, un film référence cité par le réalisateur. Certes, "Diamant noir" a ses défauts, comme le fait de sous-exploiter son personnage féminin principal, de ne pas définir assez clairement les troubles de son héros plus tête à claques qu'autre chose et de ne pas maîtriser du tout les scènes de violence qui frisent le ridicule. Mais il porte en lui quelque chose de brut qui séduit, que ce soit par son approche du drame mêlé au film noir ou par sa façon de raconter les choses, froides mais lumineuses. Un long-métrage qui vaut donc le coup d’œil, ne serait-ce que pour en apprendre plus sur ce métier de diamantaire assez trouble.
Aux frontières du thriller psychologique et de l'étude de milieu. Si le scénario n'est pas original, le style du réalisateur et la sensibilité des comédiens donnent à ce film une profondeur assez rare dans ce qu'on peut appeler sommairement le "polar français". Ceux-ci expriment leurs sentiment avec une grande finesse. La plongée dans le milieu, peu connu, des diamantaires d'Anvers ne manque pas non plus d'intérêt, même pour ceux qui, comme moi, sont totalement indifférents à la fascination exercée par les diamants. Diamant noir joue très peu sur les artifices habituels du genre mais ne comporte ni temps morts, ni laborieuses scènes de remplissage, ni mièvreries. On partage en permanence le malaise qui étreint le jeune anti héros dans ce milieu familial où il reste un étranger, un parent pauvre oublié. Cette histoire se déroulant dans un milieu de diamantaires juifs plus ou moins pratiquants, on pouvait redouter des accès de religiosité, mais il n'en est rien : la religion ne joue strictement aucun rôle dans les relations des protagonistes. Voici donc une oeuvre singulière, touchante, et un réalisateur qui, pour son premier long métrage, à réussi un coup de maître.
Alors là on est à un niveau dingue. C'est à mes yeux inespéré, qu'un PREMIER long métrage français soit à la fois à ce niveau de maîtrise, de liberté formelle et de richesse de sens, jusqu'à atteindre un tel vertige, une telle profondeur artistique... il se passe quelque chose de très important avec ce film. Proposer un récit qui aille à ce point du côté du tragique et de l'intranquillité tout en ménageant en permanence un plaisir de cette intensité, suspense et frissons permanents à un rythme parfait et si singulier, ça tient réellement du grand art. On ne peut pas ne pas penser à Melville pour la hauteur de l'ambition et le trouble profond, incandescent, pour la croyance absolue dans ce que peut le cinéma. Le 8 juin 2016 est une grande date, courrez-y VITE... je n'ai pas d'autres mots!
Magnifique film noir , social et familial sur un thème (les diamantaires) peu connu et montré au cinéma . Passionnant et des acteurs au top! Premier film superbement réussit !
Film sombre ou Pier, jeune homme un peu délinquant, perd son père et va devoir décider s'il souhaite se venger de sa famille et notamment de son oncle qui aurait conduit à la déchéance de ce père perdu. Quelques personnages lui permettent de constituer une sorte de piège dont il pourrait sortir vainqueur. Mais là encore la vie en a décidé autrement.
J'y suis allée assez confiante en lisant quelques critiques élogieuses dans la presse... Mais ce film n'est pas mauvais, c'est en fait une véritable purge!!! Une image d'une laideur comme on en voit peu, des acteurs d'une impressionnante nullité, et un scénario tricoté de clichés désarmants sur la famille, le vengeance, le dilemme cornélien. Bref, rien de nouveau sous le soleil... Et en plus c'est franchement trop long ! Ma colère est bien plus noire que leur diamant à deux balles! A fuir...
Je sors à peine de la salle. Ce film est le chef d'oeuvre du film noir que le cinéma français attendait depuis des années. J'en pleure encore en écrivant ces quelques lignes maladroites. Harari est déjà grand, très grand... La lumière, la direction d'acteur ( Niels Schneider nous prouve qu il est un immense acteur), la musique, le scénario, tous les éléments du film touchent au sublime.
La claque ! Dès le début avec une scène originelle traumatisante hypnotique sorte d'inconscient du film. Vengeance, tragique, passion, suspens, économie, complexité... Les thèmes du film sont aussi nombreux que les personnages et pourtant tels les facettes d'un diamant magnifiquement taillé, toutes ces dimensions sont ramassées, imbriquées, solidaires. La mise en scène est gonflée, rigoureuse, époustouflante, parfois vertigineuse. On aimerait voir plus souvent des films de cette trempe-là ! Bravo !!!!
Film vu ce matin, j'ai vraiment accroché, l'ambiance et le cadre sont très prenants. Félicitations à Arthur Harari et à toute l'équipe. Le casting est top, la musique est sublime, chapeau au compositeur, et certains plans sont très très beaux. Un des meilleurs films de cette année 2016 ! Surprenant !!
Wow, je n'ai pas d'autre mot. Pour un premier film, c'est une claque, l'intrigue sombre rappelle les drames shakespeariens et le choix final est cornélien : trahir ou vivre en infâme ? Les plans sont superbes, la musique est poignante, tout est juste et bien pensé. A la hauteur des critiques dans la presse ! A voir absolument cette semaine.
Sous le charme de ce film sombre et touchant ! Niels Schneider qui joue ici Pier Ulmann, personnage principal qui tente de venger son père, dévoile une nouvelle facette de son talent d'acteur. Contrairement à son rôle dans Les Amours imaginaires de Xavier Dolan, Niels Schneider est dans ce film ténébreux et mystérieux. Le chapelet d'acteurs est savamment choisi, la musique est magistrale, l'immersion totale. Découvrir le monde très fermé des diamantaires, qui se dévoile au fil de l'intrigue, est une expérience inédite et puissante, parfaitement menée par Arthur Harari - le réalisateur. Je le conseille vivement à quiconque cherche un vrai bon film.
C'est avec intensité que l'on se retrouve immergé dans l'univers des diamantaires anversois. Ce film aussi sombre que lumineux, à l'image de son titre, nous invite à suivre la tragédie de Pier Ulmann (brillamment interprété par Niels Schneider) brusquement rattrapé par son destin à la mort de son père. Profond, fascinant, inattendu, ce film donne matière à penser et tient le spectateur en haleine.