Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
dagrey1
98 abonnés
655 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 15 juin 2016
Pier Ulmann vivote à Paris, entre chantiers et cambriolages qu’il commet pour le compte de Rachid, sa seule "famille". Un jour, un policier lui apprend que l'on a retrouvé son père mort dans la rue, après une longue déchéance. Pestiféré d’une riche famille de diamantaires basée à Anvers, il ne lui lègue rien, à part l'histoire de sa mise à l'écart par les Ulmann et un désir tenace de vengeance. Sur l’invitation de son cousin Gabi, Pier se rend à Anvers pour rénover les bureaux de la prestigieuse firme Ulmann. Il réussit à gagner la confiance de la famille pour travailler dans le secteur des diamants. Il compte en fait détruire cette famille de l'intérieur et utiliser ses amis parisiens pour ce faire ...
"Diamant noir" est un drame psychologique doublé d'un thriller plutôt bien ficelé. L'ambiance du film est lourde et shakespearienne. Au fur et à mesure du récit, Pier est littéralement déchiré entre la trahison et l'infamie, tenaillé par le doute. Niels Schneider fait très bien passer cette impression de malaise vraiment prégnante sur la fin du long métrage.
Le casting est bon (August Diehl, Hans Peter Cloos...) ainsi que la bande originale d'Olivier Marguerit.
De bons acteurs avec une réalisation qui tient la route. Un scénario un peu improbable par moment mais qui réussit à nous tenir en haleine. Fera un excellent film du dimanche soir sur la télé.
La tension se maintient tout le long du film. Un fils va décider de venger la mort de son défunt père. Le récit du père mentionnait une blessure traumatique, qui s'était passée sous les yeux du frère du père. L'excursion dans l'univers des diamantaires d'Anvers est intéressant. L'épilepsie du cousin constitue une autre donnée des fantômes de l'histoire familiale. Entre les diamantaires juifs d'Anvers et le diamantaire non violent d'Inde, nous constatons les différentes visions du monde et de l'existence.
Long et ennuyeux! C'est la seule chose que je retiendrai de ce premier film d'Harari... Même si c'est très réaliste, que le scénario tient la route, ça manque de rythme et surtout de conviction... Ce manque de conviction se ressent particulièrement à travers le personnage principal interprété par Niels Schneider dont le jeu peu inspiré m'a presque endormi ! Son histoire laissait pourtant penser à un minimum d' émotion mais non, rien! Glacial, le personnage est hermétique et ne laisse rien paraître, impossible de s'attacher un tant soit peu...(voire pire, il devient répugnant et encore plus "chelou" dans une scène inattendue et incompréhensible sortie de nulle part!) D'autant plus que l'ambiance grise, terne et pluvieuse d'Anvers n'arrange rien ! Bref, c'est un film monotone de bout en bout jusque dans la scène du casse censée apporter un peu d'adrénaline.... Film décevant.
Un homme, vivant de petits boulots et de cambriolages, apprend le décès de son père qu'il n'avait plus vu depuis plusieurs années. Il considère que son oncle est responsable de la déchéance de ce dernier. Il va avoir l'opportunité de se rapprocher de lui lorsque son cousin lui propose du travail. Il règne une atmosphère sombre dans ce film. Malgré sa durée, j'ai été captivé tout au long de cette histoire qui, dans le milieu des diamantaires, aborde les thématiques de la concurrence au sein d'une même famille, de la conséquence de ses actes, de la vengeance spoiler: et des doutes qui peuvent en résulter lorsqu'on confronte ses représentations à une version que l'on n'envisageait pas . J'ai trouvé l’interprétation particulièrement bonne et immersive, avec notamment Niels Schneider dans le rôle principal et Abdel Hafed Benotman dans celui de Rachid, inquiétant malgré une présence plutôt réduite à l'écran.
Ce film est très bien maîtrisé, Harari signe un très beau film. Simple, sobre, sur un scénario qui n'éclabousse pas par son originalité mais servi avec énormément de talent. Les comédiens sont parfaits, Niels Schneider est remarquable.
Vertige. Rien à dire qui ne pourrait ternir ou dévoiler l'édifice si ce n'est de reconnaître un véritable chef-d’œuvre. Ce diamant filmique m'a bouleversé. Pourtant, j'ignorais à quoi m'attendre en allant voir ce film, dont le genre (le film noir) n'a pas vraiment ma préférence; or il parvient à tisser des liens avec d'autres genres au sein d'un ensemble fluide. Arthur Harari signe un premier long-métrage tout à son honneur: quelle virtuosité! On pourra sans doute lui reprocher tel ou tel choix scénaristique mais rien n'y enlèvera sa puissance dramatique shakespearienne. Il est extrêmement rare qu'un film français situe son intrigue à Antwerpen, ville pour laquelle le réalisateur a opté en place de La-Chaux-de-Fonds (et on peut espérer qu'il tournera un jour un autre film en lien avec cette ville). Le résultat frise la perfection et l'écueil touristique ou clinquant est totalement évité. Les personnages principaux ont chacun leur originalité. Niels Schneider y est d'une perfection qui mériterait récompense. Il faut ajouter à cela une musique entêtante carrément enveloppante. Les critiques presse sont très bonnes mais préférez la fraîcheur de la découverte à une lecture qui pourrait en affecter l'impact.
Le désir de venger son père amène Pier Ullman (excellent Niels Schneider, profond, sensible, vibrant, magistralement redécouvert par Arthur Harari ) tout de réserve fiévreuse et d'enfance cruellement blessée, à revenir à ses racines, dans sa famille de diamantaires Anversois qu'il ne connait pas. Il lui faudra traverser des réalités intérieures chatoyantes, en passant par les faux-semblants du temps passé et présent, peu à peu révélés au sein de sa famille. Tout comme il formera son regard à discerner le faux, l'illusoire, et à reconnaître la pureté du diamant véritable, et d'y suivre le parcours changeant de la lumière, dans ce rare univers ou elle ne file pas en ligne droite et prévisible. De même il aura, face à ses choix, aux conflits de loyauté envers ses pères, ses sources multiples de filiation, et donc d'avenir, à discerner, parfois dans l'extrême urgence, entre sa vérité profonde et le compromis. Magnifiquement réalisé par Harari dans ce 1er film maîtrisé de main de maître, merveilleusement interprété par les acteurs, ce film est une pure merveille. Sans compromis.
Il y a si longtemps que j'avais vu un tel film !!!Il m'a transportée! De. Niels Schneider, absolument remarquable, aux acteurs qui l'entourent, tous excellents (Abdel Hafed Benotman.... extraordinaire!)on quitte la salle avec le sentiment d'avoir vu une oeuvre inoubliable! Monsieur Harari, compliments. Chantal
Très bon polar noir que ce Diamant noir qui prend son temps pour créer une atmosphère sombre et développer la psychologie désordonnée de ses personnages. On est tout d’abord pris d’une certaine affection pour le personnage principal – étonnant Niels Schneider que je n’avais même pas reconnu par rapport à ses rôles précédents – avant de progressivement s’en détacher tant il est pétri de contradictions et d’ambiguïté. Sorte d’ange noir, il semble porter la poisse à tous ceux qui l’entourent et, tel le personnage magnétique du Théorème de Pasolini, finit par cristalliser toutes les attentions et les tensions. Cela est rendu de manière assez intense par des acteurs impliqués et la capacité du cinéaste à créer une atmosphère tendue, et ceci malgré l’absence d’action. Parfois, le cinéaste s’égare aussi, avec des séquences qui ne servent pas à grand-chose et qui ne font pas réellement avancer l’intrigue. Défaut typique du premier film. Pour autant, cela ne doit aucunement éconduire les amateurs de film noir.
Un jeune réalisateur est né ! Sur un scénario sophistiqué, mêlant habilement une histoire familiale compliquée et un casse dans le bunker des diamantaires anversois, Harari ne nous donne pas beaucoup de temps pour souffler entre des scènes impeccables de densité et de force dramatique. On se souviendra de la scène - anthologique - des retrouvailles dans l'atelier, à la fin du casse, du grand art ! Des dialogues, très écrits, quelques scènes trop attendues, quelques faiblesses d'interprétation ne permettent pas de parler de chef-d'oeuvre. Le choix de Niels Schneider comme héros de ce drame met la lumière sur un jeune comédien très prometteur dont le talent nous avait échappé jusqu'à présent. Très belle image, éclairage intelligent sur des paysages urbains baignés de la luminosité du Nord.
Ce film est l'un des meilleurs films français de ces dernières années . Un premier film magique et envoûtant qui vous emmène et vous tiens durant toute la narration. L'histoire et son traitement sont particulièrement intéressants. Les acteurs sont formidables. Le montage, le timing est parfait . Un je ne sais quoi de Fassbinder. À voir absolument
Un bon film noir sur la thématique de la vengeance chez les diamantaires et dont la mise en scène un peu surannée a suscité chez moi l'envie de revoir les films de Melville et de Boisset ...
Arthur Harari signe son premier film avec ce « Diamant noir » de belle facture mais de tenue juste correcte. Bien sûr il y a beaucoup de défauts inhérents à une première œuvre, notamment dans la mise en scène. On ressent quelques approximations au niveau des cadrages et des plans et les dialogues sont parfois inaudibles. Mais c’est surtout au niveau de la photographie que le film pêche. Cela faisant longtemps que l’on n’avait pas vu film à l’esthétique aussi datée, surannée même. On n’ira pas jusqu’à affirmer que l’image est laide mais on a l’impression que le film sort tout droit des années 80 ou 90. Pour son prochain film, le réalisateur devra penser à soigner ses images et son style, à moins que ce ne soit voulu...
En revanche, le scénario qui est mis en images ici est tout à fait captivant. D’abord il convoque deux schémas narratifs classique du cinéma en les mêlant habilement : l’arrivée d’un nouveau membre dans une famille (ici suite à un décès) et l’immersion d’un jeune loup dans un milieu nouveau pour lui (en l’occurrence celui des diamantaires anversois). De la même manière, deux genres se télescopent : le drame familial et le thriller mâtiné de film de casse. Un scénario malin que celui de « Diamant noir » et qui aime à brouiller les pistes pour nous entrainer dans une intrigue complexe mais pas trop. Le monde du diamant et de la joaillerie de luxe a été peu vu sur grand écran et révèle un potentiel hautement cinématographique dont la totalité n’est pas peut-être pas exploitée à plein ici.
Les débuts, une fois le générique passé, sont laborieux et c’est beaucoup trop long. De plus ce premier film pêche également par son manque de moyens. Cependant, il réussit le tour de force d’attiser notre attention et notre curiosité durant près de deux heures. La composition de Niels Schneider manque d’envergure à certains instants quand il se veut roi de la manigance mais plus probante quand il montre ses fêlures. La seconde partie du film est la plus intéressante et la fin parvient à nous surprendre avec un casse qui ne se passe pas du tout comme prévu pour les participants comme pour nous spectateurs. Entre tragédie et suspense, « Diamant noir » se positionne comme une œuvre originale en dépit de ses défauts flagrants mais qui révèle surtout son metteur en scène comme un cinéaste à suivre.